Hollande et Valls montent au créneau pour défendre le pacte

Le président et le Premier ministre mènent une opération de mobilisation pour le pacte de responsabilité et de solidarité à la veille d'un vote à l'Assemblée nationale.
Manuel Valls et François Hollande.

François Hollande et Manuel Valls vont conduire lundi une grande opération de "mobilisation" des services de l'Etat sur le pacte de responsabilité et de solidarité, à la veille d'un vote à haut risque à l'Assemblée sur leurs choix économiques.

Pendant trois heures à la Maison de la Chimie à Paris, l'ensemble des acteurs territoriaux de l'Etat - préfets, sous-préfets, directeurs d'administrations - écouteront le chef du gouvernement, les ministres du Travail, de l'Economie, des Finances et enfin le chef de l'Etat vanter ce pacte qui ambitionne de redonner du souffle à l'économie française. Nul doute que l'exécutif trouvera là l'occasion d'envoyer des signes à ceux qui s'agitent au sein de sa majorité, avant le vote organisé mardi à l'Assemblée nationale sur le programme de stabilité du gouvernement, qui résume les grandes orientations économiques de la France jusqu'en 2017.

La fronde ne faiblit pas

Car la fronde d'une partie des troupes PS ne faiblit pas contre le plan de 50 milliards d'euros d'économies, qui à leurs yeux affecte en priorité les plus fragiles et obère les chances d'un retour de la croissance. Même si le vote est purement consultatif, un rejet du texte où une très forte abstention des troupes PS aurait des conséquences catastrophiques pour la majorité. Jusqu'à la dernière minute, les discussions avec les députés frondeurs vont se poursuivre. Sur la table: un maintien du "plan pauvreté" (que le gouvernement a prévu de reporter), un geste fort sur les petites retraites, une "clause de revoyure" sur le gel du point d'indice des fonctionnaires...

"Le Premier ministre, avec les ministres, a engagé un dialogue qui n'est pas terminé, souligne l'entourage du chef de l'Etat. Lundi, il y aura encore des réunions, et mardi le Premier ministre ira devant le groupe PS avec des éléments de réponses notamment sur la question des petites retraites et du plan pauvreté".

"Ces réponses devront emmener l'essentiel du groupe PS vers le vote positif", veut-on croire. Dimanche, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadelis a mis en garde les récalcitrants : "il faut savoir terminer une fronde", a-t-il dit, ajoutant qu'il ne "vaudrait mieux pas" que trop de socialistes s'abstiennent mardi. Rappelant que le PS avait fait plusieurs propositions au gouvernement - là encore sur les petits retraites, les fonctionnaires, le plan pauvreté -, le nouveau patron du parti a estimé que dès lors que ces demandes seront "satisfaites" les députés devront "faire bloc".

Valls "confiant"

Signe de l'importance de l'enjeu, un bureau national extraordinaire du PS organisé pour l'occasion lundi après-midi fixera la ligne du parti. Dans le Journal du dimanche, plusieurs membres du groupe PS à l'Assemblée ont appelé leurs collègues à voter pour le texte, dans lequel ils saluent "un compromis entre la réduction de la dette et le soutien à la croissance". Combien iront jusqu'à ne pas voter le programme de stabilité? Vendredi, trois proches de Martine Aubry - Laurence Dumont, Jean-Marc Germain et Christian Paul - ont dit qu'ils ne le soutiendraient pas.

Loin de se limiter à l'aile gauche du PS ou aux aubrystes, la colère a touché le cœur du groupe, des "hollandais" comme Matthias Fekl, Karine Berger, Sandrine Mazetier. Difficile de dire combien iront jusqu'au bout. A la différence du vote de confiance, le Premier ministre Manuel Valls, s'il a le soutien des radicaux de gauche, ne pourra pas s'appuyer sur la majorité des écologistes, ceux-ci oscillant entre l'abstention et un vote contre, qui sera aussi sans surprise celui du Front de Gauche.

Dépendre de certaines voix de l'opposition

A partir de 40 abstentions socialistes, le résultat pourrait dépendre de l'abstention envisagée par quelques députés UMP et UDI (dont le groupe arrêtera sa position mardi matin), ce qui serait aussi une sorte de camouflet pour l'exécutif. Yves Jégo, président de l'UDI par interim, a fait savoir ce week-end que certains membres de son groupe pourraient voter le texte, à condition que l'exécutif s'engage sur de nouvelles mesures économiques.

Mais depuis Rome, où il assistait à la canonisation des papes Jean XXIII et Jean Paul II, Manuel Valls a assuré qu'il ne comptait pas sur l'opposition "pour compenser je ne sais quel vote", ajoutant qu'il était "confiant" sur l'issue de la consultation.

Commentaires 32
à écrit le 28/04/2014 à 17:48
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Et il l'aura son vote de confiance Manuel

à écrit le 28/04/2014 à 17:10
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l n'y a pas que notre président ! voyez l'europe et bruxelles sans politique industrielle un vrai fiasco !! qui le dit ?

à écrit le 28/04/2014 à 16:45
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Pour ceux qui ne pourraient pas entrer dans le dortoir et assister à ce mauvais film, il faut savoir qu'il y aura plusieurs fonctionnaires qui vous produiront une synthèse (une synthèse avec du vide vous me direz - mais c'est possible) et le fruit (p...

à écrit le 28/04/2014 à 16:16
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La solution existe, elle est décrite page 12 de la note n°6 du conseil d'analyse économique remise au Premier Ministre en mai 2013. Si seulement la droite pouvait l'appliquer!

le 28/04/2014 à 16:46
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Je termine seulement les rapports de Jean Glavany sous Jospin. C'est pour dire mon retard. Ça cale aussi mes tables et mes chaises.

à écrit le 28/04/2014 à 13:08
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La marche des morts vivants. Cela dit, le ratio price/lying de François Hollande est impressionnant. Une bonne grosse sieste à la maison de la chimie peut leur faire que du bien. Leur compte en banque progresse pendant ce temps. Entrées en fon...

à écrit le 28/04/2014 à 13:01
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On parle de chute, de déclin... Fait de plus en plus penser au maréchal pendant son procès. Est il sourd notre François aussi ?

le 28/04/2014 à 17:10
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il n'y a pas que notre président ! voyez l'europe et brxelles sans politique industrielle un vrai fiasco !! qui le dit ?

à écrit le 28/04/2014 à 11:44
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Pour gesticuler ça gesticule, dans la maison Pipo et blabla et blabla? pour la propagande se sont les rois.

à écrit le 28/04/2014 à 9:35
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un pacte à l'espagnol c'est un pacte "ole"

à écrit le 28/04/2014 à 8:04
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Pipo et compagnie que des mots jamais d'actes quel cirque!!!

à écrit le 28/04/2014 à 7:55
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On continue a vendre (ou plutôt a brader) la France a la découpe, il n'en resterai rien s'il prenait au français de vouloir plus d'indépendance, nous sommes sous tutelle comme de vieux grabataires et dans peu de temps nous aurons donné procuration su...

à écrit le 28/04/2014 à 7:25
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Merci à Bruxelles pour maintenir la pression et demander un effort supplémentaire de réformes de notre soi disant modèle social et si ça suffit pas demain les marchés financiers vont nous montrer les vraies réformes nécessaires pour sauver le pays

à écrit le 28/04/2014 à 7:17
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On a même pas commencé à réformer, que notre aile gauche comme à son habitude gesticule. Être socialiste, c'est être psycho rigide, refuser d'évoluer et de comprendre le monde. Tout ça parcequ'ils sont dogmatiques

à écrit le 28/04/2014 à 0:51
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Si les députés PS ne votent pas le texte, Hollande n'aura pas d'autre choix politique que de dissoudre l'Assemblée, et de très nombreux députés socialistes seraient battus en cas d'élections anticipées. Donc c'est juste du bluff!

le 28/04/2014 à 9:42
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bien vu ! Le texte sera voté y compris par les tartufes récalcitrants et je dirais même par bon nombre de centristes et U.M.P.

le 28/04/2014 à 10:08
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Pas de dissolution, ce vote est purement consultatif et ne provoquera rien.

le 28/04/2014 à 17:12
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jeff a raison ! ils voteront quoi qu'on dise ! c'est leur intérêt.....

à écrit le 27/04/2014 à 23:30
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une dissolution !! et ouste du balai tous ces soit disant socialistes qui se font cirer les pompes au "Chateau" de l'Elysée !

à écrit le 27/04/2014 à 20:24
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Pouvez-vous commenter: la représentation française est sifflée lors d'une canonisation.

le 27/04/2014 à 21:58
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Tout comme vals fut l'un des seul à ne pas "embrasser" les mains du Pape ... Irrespect quand tu nous tiens.

à écrit le 27/04/2014 à 19:01
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ce que je comprends : le petit peuple donc des gens modestes doivent aussi payer la Dette dont les financiers sont en grande partie responsables !! c'est comme avant la révolution avec l'impôt sur le sel .... le petit peuple "sacrifié" pour les Ric...

le 28/04/2014 à 1:14
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Cher Mimosa, le petit peuple vit largement des dépenses sociales. La dette de notre pays, n'est pas une dette liée à la finance, la crise financière de 2008 est techniquement terminée et les banques ont remboursé les aides accordées. Notre pays est e...

le 28/04/2014 à 8:44
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@Cafeine: Vous voulez donc dire que la crise de 2008 a été déclenché par les models sociales des pays européens, ou par celui de la France ? Ce sont les banques qui sont responsable du déclenchement de cette crises (qui non, n'est toujours pas ...

le 28/04/2014 à 16:56
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normal que le petit peuple contribue au remboursement de la dette puisque c'est lui qui endette le pays.

à écrit le 27/04/2014 à 18:56
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Tu ne crois pas que tu vas nous imposer ce plat comme plat national en France.

à écrit le 27/04/2014 à 18:55
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Fraise des bois et manolo envisagent de ne plus assurer nos parents ayant atteints 80 ans. Attention on est tous concernés on a tous dans nos familles des personnes âgées. Ne nous laissons pas faire eux ils se soignent et ils veulent se débarrasser d...

à écrit le 27/04/2014 à 18:55
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c'est là que le pacte republicain devrait exister pas dans des magouilles au deuxieme tour des elections

à écrit le 27/04/2014 à 18:50
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un projet de ne plus de prise en charge des frais medicaux a partir de 80 ans est en cours,le ps dangereux pour le peuple,appel aux armes

le 27/04/2014 à 20:51
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T vous y croyez ? Et au père Noël aussi ? Savez vous qu'il y a aussi des loups à Paris. Mais chut, c'est un complot. Si on le dit on est censuré, preuve que l'on a raison !!

à écrit le 27/04/2014 à 18:24
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Ce sont des judas en puissance. A combien de mensonges on en est depuis l'élection ?

le 27/04/2014 à 20:12
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Voilà beaucoup de clairvoyance et de lucidité.

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