France : la reprise peine à se confirmer en mai

Deux indicateurs, sur l'activité dans le secteur privé et sur le climat des affaires dans l'industrie manufacturière, montrent que la reprise a du mal à se confirmer en France.
Le taux de contraction est cependant "marginal", précise Markit, l'indice se repliant de 50,6 points en avril à 49,3 points en mai. Il tombe ainsi sous la barre des 50 points, qui sépare les périodes d'expansion des périodes de récession. (Photo : Reuters)

Coup de mou pour l'activité du secteur privé en France. Elle s'est en effet repliée pour la première fois depuis trois mois en mai, indique l'indice PMI flash publié jeudi par le cabinet Markit.

Le taux de contraction est cependant "marginal", précise Markit, l'indice se repliant de 50,6 points en avril à 49,3 points en mai. Il tombe ainsi sous la barre des 50 points, qui sépare les périodes d'expansion des périodes de récession.

"La reprise française reste poussive"

Les prestataires de services et les fabricants signalent une diminution de l'activité en mai, celle-ci se repliant pour la première fois depuis février dans les deux secteurs, explique Markit dans un communiqué.

"Les prestataires de services ne signalent qu'une baisse modérée de leur activité tandis que les fabricants indiquent un recul très léger de la production", précise le cabinet.

"La reprise économique française reste poussive en mai, l'activité renouant avec la contraction après deux mois de faible croissance en mars et en avril", a commenté l'économiste de Markit Jack Kennedy, cité par le communiqué.

"Après la stagnation du produit intérieur brut observée sur le premier trimestre, les performances de l'économie française devraient continuer de décevoir au deuxième trimestre. L'accélération de la baisse des nouvelles affaires et du recul de l'emploi au cours du mois illustre la persistance du malaise économique, celui-ci rendant fort peu probable l'installation d'une reprise véritable au cours des prochains mois", estime-t-il.

Le climat des affaires se dégrade

Le climat des affaires s'est lui aussi légèrement dégradé ce mois-ci, dans l'industrie manufacturière française, l'indicateur qui l'évalue perdant un point par rapport à avril, a annoncé de son côté l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). L'indicateur synthétique descend ainsi sous la barre des 100 points, à 99 points, et se situe juste en dessous de sa moyenne de longue période (depuis 1976), a précisé l'Insee dans un communiqué.

L'indicateur de retournement, stable par rapport à avril, reste en revanche "dans la zone indiquant une conjoncture favorable", a précisé l'Insee. Mais si l'on ajoute les autres secteurs d'activité, l'indicateur global du climat des affaires reste à 94 points en mai, soit six points sous sa moyenne de longue période.

Tant les carnets de commandes globaux que les carnets étrangers se dégradent et une majorité d'industriels les considèrent inférieurs à la normale. L'opinion des industriels sur l'activité de l'industrie dans son ensemble, est quasi stable, à un niveau inférieur à sa moyenne de long terme. Les stocks de produits finis sont quasiment stables et leur niveau est jugé proche de la normale, selon l'Insee.

 "Nette hausse" dans l'agroalimentaire

Dans le détail des secteurs industriels, l'activité dans l'agroalimentaire, en "nette hausse", repasse au-dessus de sa moyenne de longue période. Dans les équipements électriques, électroniques et informatiques, les industriels estiment que leur activité s'est raffermie même si elle reste faible. Dans l'automobile, l'activité a de nouveau augmenté au cours des trois derniers mois. Même si les perspectives de production se replient légèrement, une progression de l'activité dans les trois prochains mois est envisagée. Dans le secteur des autres matériels de transport, l'activité passée est en nette hausse et se situe à un niveau supérieur à sa moyenne de longue période. Selon les industriels du secteur, l'activité devrait ralentir dans les prochains mois.

Enfin, selon les chefs d'entreprise interrogés, l'activité passée s'est dégradée dans la pharmacie et la chimie mais s'est stabilisé dans le caoutchouc. Ils anticipent une baisse de la production dans la pharmacie et la métallurgie, une stabilité dans la chimie et une amélioration modérée dans le caoutchouc.

Commentaires 28
à écrit le 23/05/2014 à 11:21
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pas etonnant de ce marasme , la politique de l'offre montre son visage , les carnets de commandes sont vide et plus d'offres s'avère inutile et meme nuisible a l'emploi a terme , la demande elle ne peut être satisfaite vu qu'en bas de l'étage les rev...

à écrit le 23/05/2014 à 8:04
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il faut plus bosser et moins feter; voir madonnes,guerres perdues,esclavages,1.er mai,29 mai, avec tous les ponts,etc.etc.etc.Nous ne bossons pas assez et les statistiques le confirment....

le 23/05/2014 à 10:29
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Ces ponts comme vous dites arrangent de nombreuses entreprises en ce moment, et d'étaler leur peu de production sur les jours travaillés.... Eh oui que vous vous le voulez ou non nous sommes en surpoduction...

le 23/05/2014 à 11:46
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les allemands font moins d'heures que nous et les grecs plus. Vous savez très bien que beaucoup de gens travaillent 35 h officiellement mais pas officieusement.

à écrit le 23/05/2014 à 7:51
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Markit, ce n'est pas la boite anglaise récemment créee qui s'est planté sur la conjoncture du T4 en France, à l'inverse de l'INSEE ? Du coup ils ont du boosté artificiellement leur indice au début du trimestre suivant. Ils interrogent 3 à 4 fois moin...

à écrit le 23/05/2014 à 7:12
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Ce matin , aux infos, une prévision de 400 000 à 500 000 chômeurs à venir.......et la courbe du chômage...les emplois aidés...? Pauvre France !

à écrit le 22/05/2014 à 22:47
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Markit écrit: À l'échelle nationale, la solide croissance de l'activité allemande contraste, une fois encore, avec les performances décevantes de la France. L’Allemagne continue ainsi d’enregistrer sa plus forte période de croissance depuis trois ans...

le 23/05/2014 à 7:37
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Redémarrage de l'économie allemande soutenue par la dépense intérieur (baisse du chômage, hausse des salaires) mais le déficit commercial de la France avec l'Allemagne ne se résorbe pas. Alors que c'est le cas pour l'Espagne et l'Italie.

à écrit le 22/05/2014 à 22:43
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Mais François avait raison! Il y a effectivement un retournement économique: l'activité se contracte, après une longue stagnation.

à écrit le 22/05/2014 à 21:25
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La première réforme, c'est celle de la fiscalité, à niveau constant. Elle est passée aux oubliettes.

à écrit le 22/05/2014 à 19:57
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Il n'y a que la fonction publique (un quart des emplois) qui se porte bien. La croissance de la règlementation est telle qu'elle demande des augmentations de salaire. Les mêmes s'appliquent aussi à enlever aux assistés tout désir de travailler et les...

le 23/05/2014 à 7:15
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faux:si le système public fonctionne bien c'est que le modèle est meilleur que le modèle néo libéral mortifère.les régimes sociaux publics sont bien plus équilibrés que ceux du privé,cherchez l'erreur

à écrit le 22/05/2014 à 18:04
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Le phénomène est européen pour être précis, à l'exception de l'Allemagne. L'austérité bête et méchante ne marche pas. Rappelons que même les pays "compétitifs" d'Europe du Nord (Pays Bas, Finlande) ont connu une récession au premier trimestre. A oui,...

le 23/05/2014 à 3:59
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Qu'est ce qu'on appelle "austérité"? Devoir maîtriser et respecter son budget? Je ne vois ce qu'il y a de bête et méchant. C'est plutôt de vouloir s'en affranchir qui me semble aberrant. Mêmes les foyers qui dépensent plus qu'ils consomment savent qu...

le 23/05/2014 à 7:13
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Europe, machine à tuer.....

le 23/05/2014 à 7:16
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vous oubliez les politiques qui dépensent plus que ce qu'ils ne gagnent sur notre dos, facile de puiser dans les caisses, facile aussi de culpabiliser de longue les citoyens !

à écrit le 22/05/2014 à 17:35
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N'est ce pas Sapin et Hollande qui pressentaient une reprise ?

à écrit le 22/05/2014 à 17:26
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Pas de réforme, pas de reprise.

le 22/05/2014 à 17:33
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Pas de sortie de l'ue et de l'euro, pas de reprise.

à écrit le 22/05/2014 à 15:36
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Mais puisque mes ministres vous expliquent que tout va bien...

à écrit le 22/05/2014 à 15:25
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je me marre mais marre tellement marre de cette bande de bras cassés : caviar, homard, foie gras , havana, nana...La reprise est là pour demeain. Ha ha ^_^

à écrit le 22/05/2014 à 14:48
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L’activité repart dans le caoutchou francais… Ouf, la France est sauvée !

à écrit le 22/05/2014 à 14:03
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et la baisse des salaires pour exporter M Hollande elle est pour quand ? les autres le font on est en compétition.

à écrit le 22/05/2014 à 13:48
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vive l'euro ! vive les reformes ultralibérales ! vive la misère généralisée !

le 22/05/2014 à 14:56
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c'est le socialisme mis en place depuis Giscard qui induit la misère ,avec toutes les assos qui desservent les gens qu'elles croient aider, et les engluent dans un système d'assistanat.

le 22/05/2014 à 15:36
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C'est vrai : Giscard, Chirac, Sarkozy : tous des marxo socialiste décadents ! Heureusement Mitterrand et Hollande ont un peu redressé la barre ...

le 22/05/2014 à 16:42
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Oui, en effet c'estle produit de 33 ans de socialisme avec lequel Chirac et Sarkozy n'ont jamais eu le courage de rompre. On en voit le résultat

à écrit le 22/05/2014 à 12:37
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Tout cela n'est pas surprenant c'est le résultat de la Root cause François Hollande!!!

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