L'égalité professionnelle entre hommes et femmes n'est plus une option. Les entreprises mises en demeure depuis décembre 2012 pour ne pas avoir respecté cette obligation sont plus de sept cent, a indiqué dimanche sur France 5 la ministre des Droits des Femmes, Najat Vallaud-Belkacem.
Elles ont "devant elles six mois pour y remédier", a précisé la ministre, ajoutant que ""une vingtaine de sanctions (...) sont tombées sur les entreprises qui n'ont pas joué le jeu".
Fin décembre, à un an de l'adoption d'un décret renforçant les sanctions possibles contre les sociétés ne respectant pas l'égalité salariale (via un accord avec les partenaires sociaux ou un plan d'action), Najat Vallaud-Belkacem avait indiqué que 500 entreprises avaient été mises en demeure et cinq condamnées à des pénalités financières.
Des sanctions allant jusqu'à 1% de la masse salariale
Le décret adopté en décembre 2012 prévoit des pénalités allant jusqu'à 1% de la masse salariale, que les entreprises mises en demeure sont sommées de payer dès lors qu'elles n'entrent pas en conformité.
La ministre des Droits des Femmes a insisté sur leur utilité :
Ces sanctions financières "changent beaucoup la donne. Du coup, les entreprises qui n'ont pas été sanctionnées (...) se mettent en conformité", a-t-elle souligné.
Le travail à accomplir reste important. Selon un récent baromètre Deloitte, l'écart entre les hommes et les femmes s'élève à 19,5%. A même niveau de responsabilité, il est toutefois ramené entre 7 et 9%.