Du simple au double. C'est quasiment l'écart entre le coût moyen de la prise en charge d'un patient en 2012 dans, respectivement, une clinique privée ou un hôpital public, révélé par l'étude annuelle des coûts hospitaliers de l'Agence technique de l'information sur l'hôpital (Atih).
Selon ses estimations, alors que le premier s'élevait à 1 204 euros, le deuxième atteignait 2 115 euros. Des chiffres toutefois dont la comparaison directe est délicate, note l'agence publique, "les segments d'activité des deux secteurs étant différents".
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Des écarts moins importants en obstétrique
Il n'empêche. La comparaison entre les coûts générés par des soins du même secteur et de la même catégorie d'activités confirme la plus grande efficience des cliniques. En chirurgie par exemple, les prises en charge en ambulatoire coûtent en moyenne 1.300 euros dans le public, contre 900 euros dans le privé. Quant aux séjours chirurgicaux pour des interventions lourdes, les coûts moyens s'élèvent, respectivement, à 16.650 et 8.000 euros.
Les écarts sont néanmoins moindres dans l'obstétrique. L'accouchement d'un premier enfant sans césarienne coûte ainsi 2 300 euros en clinique, contre 2 600 euros dans le public.
L'Assurance maladie paye moins cher les actes des cliniques
Pour expliquer ces différences, la Fédération hospitalière de France (FHF), qui représente les établissements publics, citée par Le Figaro, évoque des hospitalisations plus longues dans le public, les malades soignés dans ce secteur étant plus gravement atteints et en situation plus précaire. Mais "les charges de personnel ainsi que le circuit de facturation" jouent aussi, selon un directeur de l'hôpital cité par le même quotidien.
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Dans les colonnes du Figaro, le secrétaire général de la FHP-MCO (branche Médecine, Chirurgie et Obstétrique de la Fédération de l'hospitalisation privée, FHP), Thierry Béchu, rappelle pour sa part les plus lourdes exigences qui grèvent le privé:
"L'Assurance-maladie paye aux cliniques les actes qu'elles prodiguent en moyenne 20 % à 22 % moins cher que dans les hôpitaux. Cette contrainte économique nous invite à être plus efficients", note-t-il.