Les dépenses ont peut être augmenté, mais les recettes encore plus. Les sommes engrangées par la protection sociale se sont accrues de 3,9% en 2012 à 691,5 milliards d'euros. Le rythme de leur croissance a été cependant légèrement moins rapide qu'en 2011 (4,5%) , relève la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).
Augmentation des cotisations
Cette hausse des recettes s'explique en partie par une croissance relativement dynamique des cotisations entraînée par "la modification du dispositif de réduction de cotisations" des heures supplémentaires et par "le relèvement des taux de cotisation retraite au 1er novembre 2012".
Impôts et taxes (+5,8%) contribuent également à tirer vers le haut les ressources de la protection sociale. En 2012, elles représentaient 33,1% de la richesse nationale (PIB).
"Les recettes de la protection sociale progressent, pour la deuxième année consécutive, à un rythme plus rapide que les dépenses", note la Drees selon qui "ces évolutions conduisent à une nette réduction du déficit courant des régimes d'assurance sociale".
Des dépenses mieux maîtrisées
Dans le détail, les dépenses maladie (27% du total des prestations) et vieillesse (46%) poursuivent leur décélération. Les seules dépenses liées à la maladie ont représenté 178,4 milliards d'euros, soit une "faible progression" de 2,4% due à "la meilleure maîtrise de la dépenses engagée" après 2005 et des mesures d'économies prises chaque année dans le budget de la Sécurité sociale, explique la Drees.
Sur le volet vieillesse, les dépenses ont progressé de 3,5%, contre 4% en 2011, en raison notamment d'une croissance ralentie des effectifs de retraités due aux réformes successives des retraites.
Le chômage tire les coûts vers le haut
En revanche les prestations liées à l'invalidité continuent de progresser de manière soutenue (+5,5% en 2012, après +5,8% en 2011), avec des "fortes dépenses d'allocations": +10,8% pour l'Allocation adulte handicapé (AAH) notamment.
Les prestations au titre du chômage ont connu un rebond de 6% (après -1,7% en 2011), avec une accélération notable de l'aide au retour à l'emploi (ARE) (5,7%). En cause: "l'augmentation de 4,8% en moyenne annuelle du nombre de chômeurs indemnisés", note la Drees
Enfin, les dépenses liées aux accidents du travail et maladies professionnelles diminuent quant à elles légèrement (-0,1% en 2012, après +0,2% en 2011), celles pour la pauvreté et l'exclusion n'ont augmenté que de 3,7%, et celles pour la maternité-famille de 3,2%.