Les déclarations de Manuel Valls, prononcées vendredi soir sur France 2 ne passent décidément pas. Le Premier ministre a évoqué le maintien du cap économique du gouvernement qui comprend parmi ses mesures phares le maintien du pacte de responsabilité et de solidarité, engageant 40 milliards d'euros pour les entreprises et 50 milliards d'économie. De quoi susciter une vague de critiques.
"L'insensé persiste"
Cécile Duflot (EELV) a tweeté une maxime en latin que l'on peut traduire ainsi : "Tout homme peut se tromper, mais seul l'insensé persiste."
L'ex-ministre du Logement s'apprête, selon le JDD, à témoigner de son expérience au sein du gouvernement Ayrault dans un livre au titre évocateur: "Voyage au pays de la désillusion".
Interrogé par Sud Radio lundi matin, François de Rugy, coprésident du groupe des députés EELV, s'est également plaint:
"On voit bien qu'on n'obtient pas les résultats escomptés. Et pourtant, ça pèse lourd pour les Français, ce sonteux qui ont contribué le plus par leurs impôts à la baisse des déficits."
Quant àJean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, ce dernier a dénoncé une "erreur":
"Il faut savoir réajuster une politique économique quand elle ne fonctionne pas, là visiblement, on ne réajuste pas."
Il met en garde contre un climat social "tendu" qu'une "étincelle" pourrait embraser.
Un mur pour la droite
Du côté de la droite, on déplore aussi l'entêtement. Eric Ciotti, député UMP des Alpes-Maritimes a ironisé sur Twitter:
Le président de Debout la République Nicolas Dupont-Aignan a également utilisé la métaphore du mur: "Valls fonce dans le mur. Il en est fier et il accélère !!!".