Une nouvelle affaire se profile pour Nicolas Sarkozy. Ce dernier aurait, lors de son mandat présidentiel, utlisé son carnet d'adresses et démarché des émirs et des milliardaires pour financer Columbia, un projet de fonds d'investissement, selon le journal Libération.
Le média explique que "l'ex-président a effectué trois voyages en jet privé à New York, Doha et Abou Dhabi, payés 301.000 euros par Lov Group Industrie (LGI), la société de son ami Stéphane Courbit", d'après des documents saisis par la police au siège de LGI, auxquels Libération a eu accès. Le journal ajoute qu'ils correspondent "aux recherches de fonds de l'ancien président", retraçant "l'histoire secrète de l'homme d'affaires Sarkozy, prêt à user de son influence d'homme d'État pour faire fortune."
Toujours selon le média, Nicolas Sarkozy aurait réussi à obtenir "un engagement de 200 millions d'euros du Qatar, avant que Columbia ne capote".
Air Cocaïne, au départ de l'affaire
Tout serait parti de l'affaire "Air Cocaïne", un Falcon rempli de cette drogue saisi en république dominicaine. C'est au siège de l'affréteur de l'avion que "les policiers découvrent dix factures payées par LGI, dont trois concernant Nicolas Sarkozy."
La juge d'instruction Christine Saunier-Ruellan aurait alors demandé à l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière "d'enquêter sur les 'flux financiers' liés à ces factures", le 3 février 2014. Les policiers de la Brigade financière parisienne auraient ensuite "perquisitionné début août le siège de LGI à Paris, puis entendu "Stéphane Courbit comme témoin le 20 août". D'après Libération, Stéphane Courbit a déclaré "qu'il n'y a rien d'illégal".
Décision le 20 octobre sur l'affaire Air Cocaïne
À propos de l'affaire "Air Cocaïne", la chambre d'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence décidera le 20 octobre prochain d'éventuelles nullités sur plusieurs pièces du dossier, dont les trois factures concernant des vols privés de Nicolas Sarkozy à l'étranger, affirme Reuters, lundi 8 septembre, d'après des source judiciaires.
Il sera décidé si la juge d'instruction Christine Saunier-Ruellan pourra poursuivre son expertise sur les conditions dans lesquelles ont été organisés des vols privés transportant l'ancien chef de l'État à l'étranger entre décembre 2012 et mars 2013.