La présence d'investisseurs étrangers dans les 36 sociétés françaises du CAC 40 retrouve son niveau de 2004. À la fin 2013, ceux-ci détenaient 46,7% de leur capitalisation boursière totale, soit 499,2 milliards d'euros d'actions, révèle lundi la Banque de France. Un tel pourcentage efface les replis observés lors de la crise financière de 2007-2008 et lors de la crise des dettes souveraines de la zone euro en 2010.
Dix-neuf des sociétés françaises du CAC 40 (contre 16 en 2012) étaient par ailleurs détenues par des non-résidents à plus de 50%, dont quatre à plus de 60%.
Les télécoms enregistrent la plus forte hausse de 2013
Depuis 2011, le secteur le plus investi par les étrangers est la santé, dont le taux de détention par des non-résidents a atteint l'an passé 57% (+2,6 points), devant le secteur pétrole, gaz et matériaux (50,3%, en recul de 1,5 point).
Le secteur des télécoms, dont le taux a bondi de 5,5 points, à 47,5%, enregistre la plus forte hausse de 2013. À l'opposé, celui des services aux collectivités n'a attiré l'an passé que 21,8% de capitaux étrangers, soit un recul de 3,4 points.
42,7% de l'ensemble des actions cotées françaises
Globalement, le flux net d'achat des étrangers s'est élevé l'an passé à 15,3 milliards d'euros, un niveau équivalent à ceux de 2012 et 2011. Les investisseurs français étaient pour leur part vendeurs nets des sociétés du CAC 40 pour dix milliards d'euros.
La progression du taux de détention des non-résidents a néanmoins été limitée à 0,4 point, contre 2,1 points en 2012 et 2,3 points en 2011, en raison des effets de valorisation qui ont contribué à la réduire de 1,1 point, explique la Banque de France.
Sur l'ensemble des actions cotées françaises, ce taux atteint 42,7% en 2013 - après 42,6% en 2012 et 40,6% en 2011.