Le contrat de mariage de Napoléon et Joséphine s'envole à 440.000 euros

Après avoir racheté en 2007 l'acte de divorce des deux époux, le Musée des lettres et manuscrits de Paris a mis la main sur ce document unique. L'Etat a fait valoir sa revendication sur d'autres pièces de la vente aux enchères consacrée à l'empereur français.
L'acte de mariage de Napoléon et Joséphine de Beauharnais en 1796 a été vendu près de cinq fois sa mise à prix.

L'engouement Napoléonien a atteint des sommets dimanche 21 septembre au domaine de Vert-Mont, à Rueil-Malmaison. Le seul contrat de mariage encore en mains privées connu de celui qui n'était encore, en 1796, que général d'armée, Napoléon Bonaparte, et Joséphine de Beauharnais, a en effet été adjugé aux enchères pour 437.500 euros (350.000 euros hors frais), soit cinq fois la mise à prix, sous la marteau de Jean-Pierre Osenat.

C'est la société Aristophil de Gérard Lhéritier, du Musée des lettres et manuscrits de Paris, qui est devenue la propriétaire du document, parachevant ainsi ce chapitre de la vie conjugale de l'empereur français puisqu'elle avait déjà acquis en 2007 le contrat du divorce des deux époux pour 120.000 euros.

Contrat sans communauté des biens

Il s'agit de l'exemplaire détenu par Joséphine de Beauharnais. Celui de Napoléon est, quant à lui, conservé aux Archives nationales. Sur cet acte notarié de trois pages, on découvre, entre autres, l'absence de communauté de biens pour les deux époux.

La vente qui était organisée à quelques encablures du musée consacré à Joséphine, a vu une autre pièce historique trouver preneur pour quelque 95.000 euros : l'ordre d'arrestation du jeune général le 9 août 1794 en pleine purge anti-Robespierre, accompagné de son ordre de libération (11 jours plus tard).

Une vente mis en suspens par l'Etat

Le commissaire-priseur a par ailleurs mis en vente un paquet de documents sur la campagne de Russie malgré le risque d'expropriation par l'Etat qui a revendiqué les documents à la dernière minute. Mais Jean-Pierre Osenat a prévenu :

"L'acheteur est informé de la revendication du ministère de la Défense. Le lot est vendu sous réserve du bon aboutissement de la contestation que la société Osenat entend transmettre au Ministre de la Défense considérant que la revendication tardive et contradictoire avec les Archives de France n'a pas permis à la société d'entendre ses arguments. Le règlement sera différé jusqu'à la bonne fin de la réclamation"

Commentaires 2
à écrit le 23/09/2014 à 6:12
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Cet engouement est normal. C'est le dernier grand homme d'Etat de la France. En ces temps de décadence accélérée, cela fait du bien de rêver des grandeurs passées. Vive l'empereur.

à écrit le 22/09/2014 à 16:49
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Avis aux intéressés: je vends mon contrat de mariage moitié prix :-)

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