Les dirigeants de PME et d’ETI en plein doute !

Selon le baromètre LCL-La Tribune réalisé par Ipsos, le moral des dirigeants de PME et d’ETI est au plus bas. En cause ? La chute de la demande et de leur taux de marge. Prononcé fin août, le discours pro-entreprise de Manuel Valls au MEDEF ne les pas convaincu.
Fabien Piliu
Investir ? Embaucher ? Pour l'instant, il n'en est pas question

Noir, c'est noir. Selon le baromètre exclusif LCL-La Tribune réalisé par Ipsos, le moral des dirigeants de PME et d'ETI est au plus bas. A 86, il se situe 14 points en-dessous de sa moyenne de longue période (100).

Sans surprise, une distinction existe entre ces deux catégories d'entreprises. La confiance des dirigeants grimpe en fonction de la taille des entreprises. Ainsi, le baromètre atteint 85 dans les PME et 106 dans les ETI.

En cause ? La faiblesse de la demande, qu'elle provienne de la grande consommation des PME et des grandes d'entreprises. Une faiblesse qui provoque des tensions à la baisse sur les prix, obligeant les entreprises à rogner sur leur taux de marge. Heureusement que la consommation des ménages a résisté au deuxième trimestre... Selon l'Insee, elle a augmenté de 0,4% au deuxième trimestre, après avoir reculé de 0,6% au premier.

L'investissement et l'emploi dans le rouge

Dans ce contexte, l'investissement est en panne. Les crédits d'investissement et les achats d'équipements chutent. Et les embauches ? Dans les PME, elles s'effondrent, malheureusement. En revanche, les ETI embauchent, ces entreprises étant bien plus internationalisées que les PME. Mais parce qu'elles ne représentent que 0,2% du nombre total des entreprises tricolores, les 4.600 ETI ne peuvent à elles seules redynamiser le marché de l'emploi.

" La destruction d'emploi continue et va continuer en France ", avance Yves Fradier, le responsable du service des grandes enquêtes chez Ipsos. Le retournement définitif de la courbe du chômage n'est donc pas imminent, même si le nombre de demandeurs d'emploi a reculé de 0,3% en août.

"Le bilan conjoncturel est donc morose, mais toujours compatible avec notre prévision d'une croissance légèrement positive au troisième trimestre, à +0,2%", anticipe Axelle Lacan économiste chez LCL.

Dans cette situation, la défiance des dirigeants d'entreprises vis-à-vis des personnalités qui composent l'exécutif est criante. Seules 16% des personnes interrogées par Ipsos se sont déclarées convaincues par le discours de Manuel Valls, le Premier ministre lors de l'université d'été du Medef. Il avait notamment déclaré :

" Je le dis et je l'assume : la France a besoin de vous ! La France a besoin de ses entreprises, de toutes ses entreprises, les entreprises individuelles, les PME, les start-ups, les grands groupes. Car ce sont les entreprises qui, en innovant, en risquant les capitaux de leurs actionnaires, en mobilisant leurs salariés, en répondant aux attentes de leurs clients, créent de la valeur, génèrent des richesses qui doivent profiter à tous. Moi j'aime l'entreprise "

Les mots doux de Manuel Valls

Une déclaration d'amour que Manuel Valls a répété lors de son déplacement en Allemagne, mardi, devant les représentants du Bundesverband der Deutschen Industrie (BDI), la puissante organisation patronale de l'industrie allemande.

Reste que les efforts du gouvernement sont plutôt salués. Est-ce par ce qu'ils n'ont pas la mémoire courte et saluent les mesures contenues dans le Pacte pour la compétitivité et l'emploi, ou celles annoncées à l'issue des Assises de l'entrepreneuriat, ou encore les 41 milliards d'euros d'allègements de cotisations que le Pacte de responsabilité prévoit ? Entre autres dispositifs de la politique de l'offre lancés par le gouvernement.

Ou simplement parce que les dirigeants ont été interrogés juste après le versement du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) ? Nul ne le sait. L'utilité des pôles de compétitivité est remise en question

En attendant une éventuelle réponse, un des résultats du baromètre LCL-La Tribune pourrait faire réfléchir le gouvernement. Seuls 8% des entreprises de 250 à 499 salariés ont adhéré à un pôle de compétitivité. La proportion passe à 17% pour les entreprises de 500 à 999 salariés, à 18% pour les entreprises de 1.000 à 1.999 salariés et grimpe à 59% pour les entreprises de 2.000 à 4.999 salariés. L'un des objectifs des pôles de rassembler autour de projets communs des TPE, des PME, des ETI et des grands groupes ainsi que des laboratoires publics et privés n'est donc pas atteint. Quant à l'utilité des pôles, dont la date de création remonte à 2005, elle semble relative. En effet, près de 40% des dirigeants estiment que leur action est sans effet sur l'activité de leur entreprise.

Fabien Piliu
Commentaires 24
à écrit le 26/09/2014 à 18:08
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Qui crée la richesse? Qui prend des risques ? Qui travaille 70 heures par semaine ? QUI CREE LES EMPLOIS ? Les entreprises, et elles seules... L'état prend 55% des richesse, celles créées par les entreprises, créées par les entrepreneurs et pers...

à écrit le 26/09/2014 à 18:02
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Les dirigeants n'attendent pas des discours mais des actes. les socialistes ne savent que parler. Et quand par hasard ils agissent, c'est en général des catastrophes, car ils ne comprennent rien à la vraie vie. Ce sont en majorité des fonctionnair...

à écrit le 26/09/2014 à 16:00
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... en cannabis pas de taxes pas de TVA .... paiement assuré en fraîche ! Hein elle est pas belle la vie !!!!!!!!!!!!

à écrit le 26/09/2014 à 15:53
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afin de facilité entrepreneuriat on bientôt nous imposer les roues carrées ! courage fuyons !!!!!!!!!!!!

à écrit le 26/09/2014 à 14:37
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Les dirigeants de PME commencent à se rendre compte qu'ils sont victimes de la théorie économique libérale, ils commencent à comprendre que les patrons du CAC40 et du SBF120 ont réduit le pouvoir d'achat de leur client, même les fonctionnaires, Ils c...

le 26/09/2014 à 14:47
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Vous rêvez des chefs comprendre qu' ils ont tort . C est la faute aux syndicats , aux institutions , mais pas possible que leurs jugements soit affectés par une idéologie mortifère pour les peuples.

le 26/09/2014 à 15:57
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1 CONTRE 100000000000000 QUE VOUS N’ÊTES PAS A VOTRE COMPTE !

le 26/09/2014 à 18:05
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la source des problèmes n'est pas "les grandes entreprises. La source du problème est "le socialisme". Ceux qui voyagent à travers le monde le savent: le socialisme, ça ne marche pas !!! Le "partage des richesse" est une reformulation de "prendre à c...

le 26/09/2014 à 20:48
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vous ne travaillez pas et êtes au RSA + CMU?? ou petit fonctionnaire jalousant ses camarades d'école qui ont réussi. Un bon scoialo. Au fait 550mds de dettes, allez voir chez les Allemands, Belges, GB, etc....leur pourcentage de dettes durant la même...

le 27/09/2014 à 3:09
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J'habite le 75005, je paie l'ISF et je n'ai pas quitté la France. "Le problème c'est le socialisme" je hais Hollande autant que vous et je vomissais N.S, aux USA pays socialiste, 45 millions d'américain survivent avec des bons d'alimentation et 1 mil...

le 28/09/2014 à 19:55
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Mon dieux, enfin, le pire, le bobo socialo, imbu de sa personne et sans doute lié au pouvoir.

à écrit le 26/09/2014 à 12:16
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Plutôt que de faire un CICE qui engendre de la paperasse juste bonne à embaucher des centaines de fonctionnaires, plutôt baisser directement le taux d'imposition des sociétés. De toute façon, les grandes entreprises "optimisent" leur fiscalité. Ceci ...

le 26/09/2014 à 18:06
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Vous avez des idées simples et efficaces, vous n'être ni fonctionnaire et encore moins énarque !!!! Ceux qui nous gouvernent, surtout actuellement, sont des "extra terrestres" (sanguinaires)

à écrit le 26/09/2014 à 12:08
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Serait -il possible d'écrire en français et d'accorder les COD?

à écrit le 26/09/2014 à 10:51
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Moi président je taxe et je ne fais que taxer !!! Moi président je dépense toujours plus et je ne connais pas les économies. Moi président je ne réformerai pas le pays car ce n'est pas facile.

le 26/09/2014 à 18:07
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Moi président, j'ai menti volontairement pour prendre le pouvoir Vous les électeurs vous avez été assez naïfs (pour rester polis) pour me croire, c'est votre faute

à écrit le 26/09/2014 à 10:19
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L'équation budgétaire est simple: on maintient les 41 milliards d'exonération de charges qui profiteront majoritairement aux Grands Groupes, et non aux PME, TPE, ETI et avec une croissance en berne comme manque déjà 6 à 7milliards d'euros pour boucl...

à écrit le 26/09/2014 à 10:16
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Au pouvoir depuis 40 ans, l' UMP et le PS ont offert aux Français : 2000 milliards de dettes, chomage de masse (+ 5,6 millions de chomeurs), paupérisation de la population (+ 9 millions de pauvres dont + 2 millions d'enfants), corruption généralisée,...

le 26/09/2014 à 11:57
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Bon résumé de la situation !

à écrit le 26/09/2014 à 9:38
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Valls n'est pas cru parce qu'il représente un PS qui, tout le monde le sait, a toujours détesté l'entreprise. Valls aurait du, au moins depuis la primaire au PS, quitter ce parti de fossiles et rejoindre le centre. Il n'a rien de socialiste, c'est év...

le 26/09/2014 à 12:26
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Valls n'est pas cru parce que rien ne bouge tout simplement!

à écrit le 26/09/2014 à 7:55
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Un vrai chef s en prendrai au pourquoi et au comment plutôt qu aux lampistes ,fussent ils ministres.

le 26/09/2014 à 12:20
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D'accord mais cela fait bien longtemps que nous n'avons pas eu de vrai chefs. Le dernier nous l'avons lâché alors qu'il voulais décentralisé le pays ... en 1968!

le 26/09/2014 à 14:38
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Je ne visais pas la politique mais le hihi me fait comprendre que vous saviez ou je voulais en venir.

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