Huit mois après la précédente "Manif pour tous", des milliers de manifestants ont défilé avec pour ligne de mire l'accès des couples homosexuels à la procréation médicalement assistée (PMA) et à la gestation pour autrui (GPA). Ils étaient 70.000 selon la police, 500.000 selon les organisateurs à Paris. À Bordeaux, le collectif "Manif pour tous" en a revendiqué 30.000, la police en a compté 7.500.
La présence des slogans "Non aux mères porteuses" ou encore " Nos ventres ne sont pas des caddies" sur les pancartes. montre que la question d'un recours aux mères porteuses cristallise la plupart des craintes des manifestants, malgré les garanties récemment apportées par le Premier ministre, Manuel Valls, qui a assuré qu'elle "est et sera interdite" en France.
Le gouvernement n'a toutefois pas contesté les arrêts de la Cour européenne des droits de l'Homme ayant contraint en juin la France à reconnaître les enfants nés d'une mère porteuse à l'étranger.
Baisse des allocations familiales
Les manifestants ont aussi dénoncé des coups de rabot annoncés sur les allocations familiales et l'enseignement à l'école d'une théorie du genre niant, selon le collectif, les différences entre les sexes. Le gouvernement a toujours démenti l'existence d'un tel enseignement.
"La déconstruction en cours de la politique familiale est désastreuse, cette déconstruction s'accélère", a lancé Ludovine de la Rochère, présidente du collectif, pendant la marche.
Contre manifestation à l'appel de "All Out"
Plusieurs élus de l'UMP, dont d'anciens ministres comme Laurent Wauquiez participaient à la manifestation, ainsi qu'une délégation du Front national avec notamment Marion Maréchal-Le Pen.
Des opposants à la Manif pour tous se sont aussi fait entendre dimanche matin. Quelques centaines d'entre eux sont rassemblés à Paris à l'appel de l'association "All Out", une ONG qui défend les droits de la communauté homosexuelle. L'organisation a remis jeudi 2 octobre à la secrétaire d'État chargée de la famille, Laurence Rossignol, une pétition rassemblant plus de 200.000 signatures "pour soutenir l'égalité" de "tous les couples et toutes les familles".
