Malgré les restrictions, les communes tentées de recruter encore

Alors que les communes sont priées de réduire leurs dépenses de personnel dans le cadre de la nécessaire réductions des dépenses publiques, les deux tiers d'entre elles songent cependant à engager des vacataires, notamment pour faire face à la réforme des rythmes scolaires.
La Cour des comptes accusent les communes d'avoir augmenté leurs dépenses de personnel de 3,1% en 2013

C'est peu dire que l'ambiance n'est pas à la rigolade lors du 97e congrès annuel de l'Association des maires de France qui se tient à Paris jusqu'à demain jeudi 27 novembre. C'est Manuel Valls qui viendra prononcer le discours de clôture. Et ça risque de tanguer tant les 12.000 participants ont du vague à l'âme face à la réforme territoriale, à la baisse des dotations de l'Etat qui s'élèvera à 3,7 milliards d'euros en 2015 (après déjà une diminution de 1,5 milliard en 2014) et, surtout, à l'accusation de la Cour des comptes pour qui ils sont de « mauvais gestionnaires ».

De fait, dans un rapport publié en octobre, les juges de la rue Cambon avaient reproché aux maires de « ne pas avoir apporté leur contribution attendue à la réduction des déficits publics », en raison d'une progression rapide des frais de personnel (+3,1% en 2013).

Les deux tiers des communes prévoient de recruter des vacataires pour faire face à la réforme des rythmes scolaires

Or, le dernier baromètre « Ressources humaines », réalisé entre le 17 juin et le 18 août dernier par le pôle public du géant de l'intérim Randstad, fait souffler le chaud et le froid sur les intentions futures des communes en la matière. Certes, selon ce baromètre (basé sur 398 réponses), la maîtrise de la masse salariale arrive en tête des préoccupations relatives à la gestion des ressources humaines pour 66% des communes, 60% des intercommunalités et 51% des conseils généraux et régionaux. Pourtant, un quart des collectivités (24%) prévoit encore d'augmenter leurs effectifs. Notamment en raison de la réforme des rythmes scolaires. Ainsi les deux tiers des communes et 15% des intercommunalités prévoient de recruter des vacataires pour répondre à cette réforme.

Plus généralement, le baromètre montre que maitrise de la masse salariale ne va pas forcément de pair avec la maitrise des recrutements. Certes, c'est le cas pour une collectivité sur cinq (21%), mais d'autre moyens existent comme la révision du temps de travail (17% de collectivités) et la mutualisation des fonctions et services avec l'intercommunalité (16%).

Freiner le remplacement des départs à la retraite?

L'attitude face au remplacement des départs à la retraite est également éclairante. Toujours selon Randstad, l'analyse des résultats met au jour deux tendances. En premier lieu, plus d'une collectivité sur cinq (22 %) prévoit de ne remplacer aucun départ à la retraite, une proportion en hausse de trois points. Davantage de collectivités que l'an passé sembleraient ainsi prêtes à réduire leurs effectifs.

A l'inverse, la part de celles prévoyant de remplacer les deux-tiers des départs à la retraite progresse de huit points, à 39 % des intentions - soit le score le plus élevé. Un nombre important de collectivités estiment donc avoir besoin de remplacer la plupart des départs à la retraite pour assurer la continuité de leur mission de service public. Encore une fois, notamment en raison de la réforme des rythmes scolaires.

Bref, les communes et les intercommunalités pratiquent le grand écart. La baisse de la dotation les contraint à diminuer leurs dépenses de fonctionnement. Mais, dans le même temps, certaines réformes décidées par l'Etat les obligent à renforcer leurs missions. Sacré dilemme.

C'est dans ce contexte de vague à l'âme que François Baroin, le maire UMP de Troyes (Aube), va succéder à la présidence de l'Association des maires de France après les trois mandats exercés dans cette fonction par Jacques Pélissard, le maire UMP de Lons-le-Saunier (Jura).

Commentaires 11
à écrit le 28/11/2014 à 1:59
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François Baroin fonctionne comme tous les socialistes français : dépenses publiques qui manquent de moyens, collectivisme, étatisme, responsabilité collective, services publiques à développer et à renforcer pour le bien bien-être des citoyens qui doi...

à écrit le 27/11/2014 à 21:50
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Employer des "vacataires"? C'est comme ça que vous appeler un salarié qui va être payé une misère pour ne faire que 24 heures de travail dans le mois et qui ne pourra plus trouver d'emploi fixe de pars cet emploi absurde?

à écrit le 27/11/2014 à 19:54
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On ne peut pas virer du jour au lendemain tous les copains casés par les politiciens de gauche notamment.

le 27/11/2014 à 21:52
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Ceux placé par Sarkozy n'ont pas encore été virés non plus!!! Alors pour ceux de gauches on verra quand ils ne seront plus au pouvoir...

à écrit le 27/11/2014 à 17:54
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les cantonniers des bureaux

à écrit le 27/11/2014 à 16:10
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Les communes ont recrutés à tour de bras ces dernières annèes alors mème qu'elles ont été déchargées d'une partie de leur prérogative par les COMCOM et maintenant elles se rendent compte que leur masse salariale devient un poids trop lourd à porter ...

le 27/11/2014 à 21:55
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L'état ce décharge de ces prérogatives sur les municipalités; la scolarité a ce jour était à la charge de l'état; alors pourquoi la réforme des rythmes scolaire est a la charge des municipalités? En revanche avec tout ce que l'état a donné aux colle...

à écrit le 27/11/2014 à 14:24
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elles peuvent aussi reduire les subventions aux associations qui sont tros nombreuses et ne represene pas un interet general mais privé

à écrit le 27/11/2014 à 13:54
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Une belle réussie la réformes des rythmes scolaires...une idée se juge aussi à l'aune de notre capacité financière à la mettre en place...En plus avec la folie des grandeurs de certains maires, qui veulent leur piscine, leur théâtre, pour des program...

à écrit le 27/11/2014 à 12:46
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Stop au reunion des elus qui se terminent fortement alcoolise et qui font valoir leurs notoriete en cas de soucis routier (controle alcoolemie ou accident)

le 27/11/2014 à 19:35
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stop auX rectutementS de complaisance: famille, ami(e), membres du parti, du syndicat. Collectivités territoriales = vaches à lait !

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