Les écarts de revenus se creusent (aussi) pour les patrons du CAC 40

La rémunération totale moyenne des dirigeants du CAC 40 est en baisse de 2,5% en 2013. Un chiffre qui cache des écarts de plus en plus importants, selon une étude du cabinet Proxinvest publiée mercredi 26 novembre.
Entre Bernard Arnault de LVMH et Henri Proglio (ex-EDF, 457.000€), le ratio de rémunération totale en 2013 était de 24.

Les grands patrons aussi ont vu leurs revenus globalement se réduire, et surtout les écarts se creuser. La rémunération totale -qui regroupe le salaire fixe, les bonus, les actions gratuites, les options et les indemnités de départ versés au dirigeant- a atteint en moyenne 3,97 millions d'euros en 2013, contre un peu plus de 4 millions en 2012.

L'Etat a joué un "rôle modérateur" en plafonnant les rémunérations des dirigeants d'entreprises publiques à 450.000 euros, ce qui a contrebalancé "les dérives de certains dirigeants", a détaillé le directeur général du cabinet Proxinvest, Loïc Dessaint.

Un fossé entre entreprises publiques et privées

L'analyste cite notamment Bernard Arnault (LVMH, 11 millions d'euros), patron le mieux payé du CAC 40 grâce à "des rémunérations variables élevées par rapport à des résultats pas très bons", l'ancien dirigeant d'Havas David Jones (9,9 millions d'euros), dont l'indemnité de départ de 5,4 millions d'euros "ne semble pas conforme au code Afep-Medef", ou Christopher Viehbacher (8,6 millions d'euros), limogé de Sanofi mais qui part avec un bonus de 1,7 million d'euros.

Entre Bernard Arnault (LVMH) et Henri Proglio (ex-EDF, 457.000 euros), le ratio de rémunération totale en 2013 était de 24.

Une baisse limitée

Parmi les dirigeants du SBF 120 (les 120 plus grandes valeurs cotées françaises), Arnaud Lagardère est le mieux payé avec une rémunération totale de 16,6 millions d'euros grâce à la vente des parts du groupe Lagardère dans EADS, qui lui a rapporté 13,1 millions d'euros.

Globalement, "on aurait pu s'attendre à une plus forte baisse en raison d'un horizon mitigé et de perspectives pas évidentes" pour les entreprises du CAC 40, dont le bénéfice net cumulé a reculé de 9,4% en 2013.

La taxe à 75%, supportée par les entreprises plutôt que par les bénéficiaires, n'a pas eu d'effet notable, seul Stéphane Richard (Orange) ayant réduit sa rémunération pour ne pas en faire supporter le coût à son groupe.

18 dirigeants à 240 Smic

Le coût annuel des retraites chapeau n'est, lui, pas pris en compte par Proxinvest, qui constate que seuls six dirigeants du CAC 40 ne bénéficient pas de tels régimes et qui regrette une pratique "trop généreuse" et "opaque".

Au total, 18 dirigeants du SBF 120 ont dépassé en 2013 un plafond établi par Proxinvest de 240 Smic, soit 4,7 millions d'euros, contre 13 dirigeants en 2012.

Commentaires 13
à écrit le 27/11/2014 à 21:57
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Excusez moi je crois que j'ai la larme à l’œil... Pauvre petits spéculateur qui s'enrichissent en coulant nos entreprises; je les plein !

à écrit le 27/11/2014 à 16:35
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Quelle injustice travaillant tous 24h/24 7J/7 certains vont demander une augmentation ou se mettre en grève!

à écrit le 27/11/2014 à 6:11
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Cela s appelle la competitivité....

à écrit le 26/11/2014 à 23:18
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Vous devriez plutôt tous vous en réjouir, plus de la moitié de ces "salaires" rentrent dans les caisses de l'Etat en impôts...( IR, ISF, Taxe sur les hauts revenus, etc...).

à écrit le 26/11/2014 à 23:12
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Pour s amuser qui est le plus important pour eux le fixe à Paris ou les primes à disposition dans les grandes capitales .

à écrit le 26/11/2014 à 22:56
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on ne va pas les plaindre ? ARNAULT s'enrichit avec le luxe ! bien vu ... c'est dur pour les pauvres qui paient tout trop cher et ne peuvent pas échapper à la TVA ...

à écrit le 26/11/2014 à 22:32
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Proglio a vu son salaire divisé par 2.5 avec l'arrivée de la gauche (alors qu'il avait déjà accepté une baisse de sa rémunération par rapport à Veolia) puis s'est fait remercier sèchement de la direction d'EDF. Morale de cette histoire, ne jamais q...

à écrit le 26/11/2014 à 21:29
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Pauvre Henry Proglio qui ne touche que 457 000 euros; autrement dit ce que la majorité des travailleurs mettront toute une vie à gagner.

à écrit le 26/11/2014 à 20:42
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Arrêtez un peu les publicités ; elles sont toutes fort désagréables

à écrit le 26/11/2014 à 19:53
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le ratio de rémunération totale en 2013 était de 24. Et bien voila on y arrive le président Mitterrand avait dit que les écarts de salaire devait être maxi de 1 à 24 bon c'est vrai il parlait du smig au plus haut salaire petite erreur il ne pouv...

à écrit le 26/11/2014 à 19:51
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On ne va quand même pas les plaindre alors que des travailleurs n'arrivent pas à se loger pour cause de salaire trop juste et de taxations trop élevées. Franchement, si j'avais déjà leurs salaires...

à écrit le 26/11/2014 à 19:25
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C' est extrêmement ... préoccupant !

à écrit le 26/11/2014 à 19:08
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Aucune réaction... J'ai un système pour arrêter tout cela, pour remettre l'économie à plat et cela pour toujours.

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