CICE : une bouffée d'oxygène pour les PME mais pas pour les ETI

Après avoir vu leur marge s'effondrer depuis 2008, les petites et moyennes entreprises ont connu un sursis avec l'arrivée en 2013 du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi. Il est toutefois insuffisant pour les entreprises de tailles intermédiaires, selon une étude.
Depuis 2008, le chiffre d'affaires moyen a progressé moins vite que l'inflation et les taux de marge n'ont pas retrouvé leurs niveaux antérieurs à la crise.

Toutes les entreprises ne profitent pas du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) de la même façon. Alors que les petites et moyenne entreprises (PME) ont vu une amélioration de leur rentabilité, la situation des entreprises de taille intermédiaires (ETI) a continué de se dégrader, selon une étude présentée vendredi 28 novembre par l'association ATH, qui regroupe 26 cabinets d'audit et de conseil.

Il faut toutefois rappeler que depuis 2008, les marges brutes se sont effondrées dans le secteur du BTP, tant pour les PME (-33%) que pour les ETI (-63,7%). Seules les entreprises de services ont tiré leur épingle du jeu, avec un excédent brut d'exploitation en hausse de 23% dans les ETI et de 3,3% dans les PME.

Les indicateurs comptables repassent au vert pour les PME

En 2013, tous les indicateurs comptables et financiers des PME se sont néanmoins améliorés, d'après une analyse portant sur 14.940 sociétés de 10 à 250 salariés. L'excédent brut d'exploitation (+2,7%), le résultat d'exploitation (+4,1%), le résultat net (+2,6%), la capacité d'autofinancement (+8,8%) sont repassés dans le vert après avoir tous reculés en 2012. De même, le montant des capitaux propres a renoué avec une croissance supérieure à 5% et le taux d'endettement a baissé de deux points.

Pour ATH, "la mise en place du CICE peut expliquer pour partie" cette amélioration, mais l'activité et la rentabilité des PME restent insuffisantes: depuis 2008, le chiffre d'affaires moyen a progressé moins vite que l'inflation et les taux de marge n'ont pas retrouvé leurs niveaux antérieurs à la crise.

Un CICE insuffisant pour enrayer la détérioration globale des ETI

Dans le même temps, les 2.176 ETI (entre 250 et 5.000 salariés) étudiées affichent "une détérioration globale" que le CICE "n'a pas réussi à enrayer" en 2013. Tant l'excédent brut d'exploitation (-2%), le résultat d'exploitation (-2,2%) et la capacité d'autofinancement (-3,3%) ont diminué pour la deuxième année consécutive, alors que le résultat net (-6,3%) accusait une troisième année de baisse.

Commentaires 2
à écrit le 29/11/2014 à 10:48
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Le CICE est un échec patent du HollandoVallsysme, tout comme le CIR est un échec patent du ChiracoSarkozysme ; le CICE est le CIR sont des machins, trucs, bidules tous plus inutiles et contreproductifs les uns que les autres, parfaitement dignes des...

à écrit le 28/11/2014 à 20:12
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la france decouvre que ce qu'elle a seme pousse copieux! maintenant elle change son fusil d'epaule croyant qu'elle va trouver une nouvelle vague d'esclaves! hey, on n'est plus au temps de staline ( au regret de certains!), les gens bougent...

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