La négociation sur le dialogue social ne reprendra qu'en janvier

Patronat et syndicats ont décidé de marquer une "pause" dans les négociations sur le dialogue social et les seuils sociaux. Les discussions ne reprendront qu'au début de la nouvelle année.
Jean-Christophe Chanut
La délicate négoication sur le dialogue social ne reprendra que le 15 janvier alors que, initialement, elle devait aboutir avant la fin 2014.

Mieux vaut une petite relâche que de risquer l'échec immédiat. C'est ce que semblent penser le patronat et les syndicats dans la très difficile négociation sur le dialogue social dans l'entreprise, débutée depuis des semaines, et qui maintenant patine complètement. Aussi, faisant fi de l'échéance que leur avait fixée le gouvernement - soit, la fin de l'année 2014 -, les partenaires sociaux ne reprendront finalement pas avant le 15 janvier leurs discussions.

"Nous vous confirmons que les réunions paritaires plénières sur la modernisation du dialogue social initialement prévues les 18 et 19 décembre sont reportées" aux 15 et 16 janvier, a annoncé le Medef dans un bref message adressé aux organisations syndicales.

Lors de la dernière séance,  jeudi 11 décembre, le Medef avait pourtant insisté pour boucler le plus tôt possible la négociation, proposant de discuter "non stop" les 18 et 19 décembre.

Mésentente dans le camp patronal, gros temps à la CGT... ce répit est bienvenu

Mais les syndicats, eux, ne voulaient pas précipiter les choses, tant le gouffre est encore important entre leurs propositions et celles du Medef. Sans parler de la CGPME et de l'UPA (artisans employeurs), les deux autres organisations patronales, qui ne partagent pas le point de vue du Medef sur le dialogue social.

Le principal point de divergence concerne la présence d'une représentation du personnel dans les établissements de moins de 50 salariés, voire de moins de 11 salariés. La CGPME ne veut absolument pas en entendre parler.

Avec cette pause, le camp patronal va donc disposer d'un peu de temps pour tenter d'aplanir ses différends. Et, côté syndical, la CGT ne va pas être mécontente non plus. Elle doit en effet faire face à une grave crise interne avec la question ouvertement posée du maintien ou non de Thierry Lepaon à son poste de secrétaire général.

Le gouvernement devrait faire preuve de tolérance, espérant qu'avec ce délai, les partenaires sociaux vont parvenir plus facilement à trouver un terrain d'entente. Ce qui n'est pas évident.

Jean-Christophe Chanut
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