Les routiers reprennent leurs actions

Les routiers mettaient en place lundi matin, comme prévu, de nouveaux blocages de sites ciblés dans toute la France, affirment les syndicats.
L'intersyndicale CGT, FO, CFTC, CFE-CGC veut pénaliser l'économie des transporteurs après le refus catégorique des fédérations patronales d'aller au-delà de 2% maximum de hausses de salaires (pour les coefficients les plus bas) quand les syndicats de routiers en réclamaient 5%, après deux années blanches.

Après un week-end de pause, les routiers reprennent leurs actions lundi 26 janvier pour obtenir des hausses de salaires, ciblant notamment  les grosses entreprises adhérentes des organisations patronales.

"Cela va reprendre lundi à partir de 05H00, mais il y en aura peut-être quelques-uns mobilisés dès 22h ce soir", déclarait dimanche à l'AFP Jérôme Vérité de la CGT Transport. Lundi matin, il observait: "Ca se met en place un peu partout". L'information a été confirmée par Thierry Douine de la CFTC.

Les actions visent à pénaliser les patrons qui refusent la négociation salariale, pas les particuliers, et sont axées sur des sites logistiques et les grosses entreprises adhérentes des organisations patronales. "On bloque les zones pour empêcher les camions de sortir et même de rentrer", a indiqué Jérôme Vérité.

Désaccord sur la hausse des salaires

L'intersyndicale CGT, FO, CFTC, CFE-CGC veut pénaliser l'économie des transporteurs après le refus catégorique des fédérations patronales d'aller au-delà de 2% maximum de hausses de salaires (pour les coefficients les plus bas) quand les syndicats de routiers en réclamaient 5%, après deux années blanches.

A la grande colère des syndicats, les fédérations patronales FNTR, TLF, Unostra et OTRE ont boycotté jeudi dernier une nouvelle réunion de négociations qui avait été convoquée par la commission mixte paritaire sous l'égide du ministère du Travail. Un refus "déploré" par le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies.

Dialogue nécessaire

Dans le Journal du dimanche, le ministre du Travail François Rebsamen interenait le 25 janvier sur cette question en appelant "le patronat à s'asseoir à la table des négociations".

"On ne peut pas signifier un mépris aux salariés en refusant de venir discuter, cela ne règle rien", affirmait-il dans cet entretien.

"C'est bien de dire 'il faut reprendre le dialogue', encore faut-il s'en donner les moyens", a rétorqué Jérôme Vérité.

Dumping social

Les fédérations patronales mettent en avant les "réalités économiques" et assurent ne pas être "en capacité" d'aller au-delà que ce qu'elles ont consenti alors qu'un tiers des entreprises du secteur sont dans une situation "critique", dans un contexte européen de "concurrence déloyale et de dumping social".

L'OTRE a subordonné un nouvel effort vendredi à l'ouverture de "nouveaux chantiers sociaux", sur le temps de travail des routiers par exemple. "Une provocation supplémentaire", pour la CGT.

 La CFDT Transport, premier syndicat du secteur, doit entamer de son côté mercredi des actions visant également "les grands groupes de transport" et des "zones industrielles".

Commentaires 16
à écrit le 26/01/2015 à 11:17
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je ne savais pas que les routiers étaient aussi actionnaires !

à écrit le 25/01/2015 à 20:45
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Les routiers ont raison, les dividendes exorbitants des entreprises du MEDEF CAC40 sont le résultat de ce que les PATRONS du MEDEF CAC 40 saignent à blanc toute l'économie de leurs fournisseurs et de leurs sous traitants. Si les ouvriers de toutes...

à écrit le 25/01/2015 à 20:21
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Continuez comme ça et pour les patrons qui pourront se le permettre, les délocalisations auront de bons jours devant elles. Ils gagnent plus qu'un instit en début de carrière ou que certains cadres avec bac+5 et bloquent tout le monde. Ce pays est dé...

le 25/01/2015 à 20:55
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non, on ne gagne pas plus qu'un prof débutant, en moyenne 1600 net pour 2200heures de travail dans l'année, 3 jours de carence en maladie, pas de RTT, pas de semaines de congés supplémentaires, des horaires ultraflexibles, de jour comme de nuit... on...

le 25/01/2015 à 22:57
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1600 nets avec un CAP c'est bien plus qu'un prof avec bac+5 je confirme, ou que certains cadres dans des filiales de banques ou assurances qui ne comptent pas leurs heures non plus. Autant qu'un ouvrier chez PSA en 3*8, on continue?

le 26/01/2015 à 6:28
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Donc vous confirmez, vous gagnez plus avec votre CAP qu'un prof ou qu'un cadre moyen d'une filiale des banques ou assurances qui ont bac+5 en début de carrière.

à écrit le 25/01/2015 à 19:47
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La france marche de plus en plus sur la tête ! Il faudrait former les français au rudiment de l économie plutôt que de leur faire rêver de devenir fonctionnaires ! 😜

le 26/01/2015 à 19:14
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Surtout que bon nombre de fonctionnaire espère retourner/aller dans le privé pour enfin toucher un salaire correct...

à écrit le 25/01/2015 à 18:25
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Assez compliqué d augmenter les salaires alors que le tiers des entreprises est en grande difficultés... Après si ils sont pas contents, Ben faut faire autre chose... Et se prendre en main.

à écrit le 25/01/2015 à 17:55
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il y a un moyen bien simple de manifester et de contenter tout le monde ,investir les péages et passage gratuit pour tout le monde ,efficace ,et bien vu

le 26/01/2015 à 19:16
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Il faut rester dans le légal... En revanche bloquer toutes les sorties du périphérique Parisien et des grandes villes en plus de bloquer l'intégralité des route des ministères... Pourquoi pas!

à écrit le 25/01/2015 à 17:50
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En ville, si les transports en commun sont en grève, ils restent aux dépôts et ne bloquent pas les rues. Que les routiers restent les bras croisés devant leurs patrons, mais ne bloquent pas les routes où ils pénalisent des automobilistes qui sont plu...

le 25/01/2015 à 20:58
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oui, il faut éviter de bloquer, voire de ralentir , les automobilistes, qui vont au boulot. Ce sont souvent des gens qui sont de notre classe sociale.

le 26/01/2015 à 19:19
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Moi je ne suis pas d'accord, je préfère largement qu'ils bloquent l'intégralité de notre pays pendant 2 semaines plutôt que de me retrouver a ne plus rien pouvoir acheter de nourriture dans deux mois dans les magasins quand ils n'auront plus aucun st...

à écrit le 25/01/2015 à 17:32
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La droit de grève oui, la prise d'otage: non

le 26/01/2015 à 19:22
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Pourquoi vous préférez que dns quelques mois il n'y ait plus rien dans les commerces a manger ni de pétrole dans les pompes? Moi je préfère largement un blocage général de quelques jours plutôt que de me demander combien de jours je devrait attendre ...

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