France : les cinq opérations qui ont fait exploser le montant des OPA en 2014

Alors que les batailles boursières pour le Club Med et la société de la Tour Eiffel ont marqué les esprits en 2014, ce ne sont pas celles dont les cibles ont été le mieux valorisées en France. Retour sur les cinq premières opérations de l'année.
Le montant global du capital acquis lors des OPA fermées en 2014 demeure loin de ceux atteints avant 2008, souligne Ricol Lasteyrie.

Italcementi, Bolloré, Jaccar Holdings, Société Générale, Eurosic... À elles seules, ces cinq sociétés, dont les cibles ont été valorisées à plus d'un milliard d'euros, ont acquis près de 89% du montant total de capital mis en jeu lors des offres publiques d'achat (OPA) sur sociétés cotées en France en 2014.

Recensées par le cabinet Ricol Lasteyrie dans une étude publiée jeudi 12 janvier, ces entreprises ont ainsi racheté pour 2,84 milliards d'euros d'actions sur un montant global de 3,2 milliards d'euros. Panorama

  • Italcementi - Ciments Français, l'OPA tant attendue

Annoncée en 2009, le rachat des participations minoritaires du cimentier français par sa maison-mère italienne a enfin eu lieu au printemps 2014, pour 81 euros par action. Italcementi, cinquième producteur mondial, a ainsi pu intégrer en son sein une filiale contrôlée depuis 1992 et dont il détenait 83,16% du capital.

  • Bolloré - Havas, l'OPE rêvée par Vincent Bolloré

"La volonté de Vincent Bolloré, c'est de reconstruire le grand Havas", expliquait Jacques Séguéla, ex-patron d'Euro RSCG, à La Tribune, en 2012. C'est chose faite avec l'offre publique d'échange ouverte en octobre 2014, qui a permis au groupe Bolloré de mettre la main sur 72,81% des parts de l'agence de communication Havas.

  • Jaccar Holdings - Bourbon, l'OPA qui cache la restructuration

Pour 24 euros par action, Jaccar Holdings a acquis plus de 14 millions de titres Bourbon, se hissant au rang d'actionnaire majoritaire du numéro un mondial des services maritimes à l'offshore pétrolier. Depuis juillet 2014, le holding familial de Jacques de Chateauvieux détient 53,38% du capital de sa cible, une part suffisante du capital pour conduire l'entreprise vers de nouveaux partenariats, notamment en Asie.

  • Société Générale - Boursorama, l'OPA suivie d'une OPR

Attirée par les performances de la banque en ligne, la Société Générale a lancé en mars 2014 une offre de rachat sur les 24% de titres flottants ou auto-détenus avec son co-actionnaire Caixa Group. En proposant un prix unitaire de 12 euros par action, les deux actionnaires ont repris 95,93% du capital de leur filiale, qui doit à présent faire l'objet d'une offre publique de retrait.

  • Eurosic - SIIC, la minuscule OPA

Il ne restait que 8,2% du capital de la foncière SIIC de Paris à acquérir. À l'issue d'une OPA de deux semaines, Eurosic est entré en possession de 99,5% du capital pour 23,88 euros par action.

Un montant quatre fois supérieur à celui de 2013

Si le montant des OPA est quatre fois plus élevé en 2014 qu'en 2013, c'est uniquement grâce à ces cinq opérations, estime le cabinet Ricol Lasteyrie. En effet, le nombre d'opérations a baissé de 54 OPA en 2012, à 37 en 2013 et 34 seulement en 2014.

C'est surtout "la faiblesse de la croissance qui incite les acteurs économiques à la prudence", expliquent les auteurs de l'étude, soulignant que le montant global du capital acquis lors d'OPA menées en 2014 demeure loin de ceux atteints avant 2008.

Commentaire 1
à écrit le 12/02/2015 à 18:27
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Les opérations concernant GE et Alstom comme Lafarge ou encore la restructuration d'Areva ou bien les affaires de cliniques ou de téléphonies sont bien plus importantes que les restructurations citées. Elles ont été initiées en 2014 même si le boucla...

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