Retour au calme en Thaïlande

Les manifestants antigouvernementaux qui étaient cernés depuis lundi soir par d'importantes forces de sécurité près du siège du pouvoir à Bangkok, auraient décidé de se disperser, selon les déclarations ce mardi matin d'un de leurs leaders.

Les manifestants antigouvernementaux qui étaient cernés depuis lundi soir par d'importantes forces de sécurité près du siège du pouvoir à Bangkok, auraient  décidé de se disperser, selon des déclarations faites à l'AFP (Agence France Presse) par un de leurs leaders. "Nous avons eu des discussions entre nous depuis la nuit dernière et avons décidé de nous disperser pendant un moment", a déclaré à l'AFP une dirigeante des manifestants, Prateep Ungsongtham Hata.
"Nous ne nous rendons pas (aux autorités), nous dispersons seulement le rassemblement parce que nous n'avons rien fait de mal", a-t-elle ajouté, alors que plusieurs chaînes de télévision avaient rapporté plus tôt que les manifestants étaient prêts à se rendre aux forces de sécurité. Selon un porte-parole militaire, plus de 2.000 manifestants étaient restés massés dans la nuit près du siège du gouvernement à Bangkok, cernés par des centaines de soldats armés et par des blindés, au lendemain d'une journée de violence et d'anarchie. "La raison pour laquelle nous avons décidé de nous disperser est liée au fait que nous voulons éviter la moindre perte en vies humaines", a dit Mme Prateep.

La campagne des forces armées pour rétablir l'ordre dans Bangkok est "presque achevée", avait affirmé lundi le Premier ministre thaïlandais, Abhisit Vejjajiva, dans une allocution télévisée. "Cette mission a progressé et est presque achevée. Je demande aux autorités de rester fermes", a déclaré M. Abhisit, qui est apparu à l'écran entouré des principaux responsables militaires du pays.

Au moins deux personnes ont été tuées par balle et une centaine blessées au cours des violences de lundi à Bangkok. Les soldats, armés de fusils automatiques, ont fait battre en retraite dans la soirée des manifestants antigouvernemantaux éparpillés dans Bangkok jusqu'aux alentours du siège du gouvernement, lieu du principal rassemblement des opposants.

Depuis la fin de la semaine dernière, la Thaïlande a été victime de violents affrontements entre armée et manifestants antigouvernementaux et l'état d'urgence a même été imposé depuis dimanche. Au moins 90 blessés sont à déplorer. Lundi 12 avril, un photographe de l'Agence France Presse a constaté que des centaines de militaires thaïlandais sont arrivés à bord de camions et occupé une place proche du siège du gouvernement à Bangkok, devant lequel sont rassemblés 4.000 manifestants environ. Non loin de là, le bâtiment du ministère thaïlandais de l'Education a pris feu après l'explosion de plusieurs cocktails molotov.

Le Premier ministre Abhisit Vejjajiva est confronté depuis des semaines aux manifestations des "chemises rouges" - surnom des partisans de l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra - qui réclament sa démission et des élections anticipées. Abhisit Vejjajiva est devenu Premier ministre le 15 décembre à la faveur d'un renversement d'alliance parlementaire, consécutif à d'imposantes manifestations royalistes qui avaient entraîné l'occupation pendant huit jours des deux aéroports de Bangkok. Les "chemises rouges" l'accusent d'être une "marionnette" de l'armée et de certains conseillers du roi.

Samedi, ces "chemises rouges" ont provoqué l'annulation d'un sommet asiatique dans la station balnéaire de Pattaya en prenant d'assaut l'hôtel où il se déroulait, obligeant les dirigeants à fuir par hélicoptère depuis les toits. Puis la tension est montée d'un cran avec l'arrestation le lendemain du leader des protestataires de Pattaya. Et des milliers de "chemises rouges" ont déferlé dans les rues de Bangkok, se massant devant le ministère de l'Intérieur où se trouvait le Premier ministre. Ils ont violemment attaqué plusieurs voitures officielles.

Les événements s'aggravant, de nombreux pays ont déconseillé à leurs ressortissants de se rendre à Bangkok et dans ses environs. C'est le cas de l'Australie qui compte 55.000 ressortissants dans le pays. Les autorités des pays proches de la Thaïlande comme Hong Kong, les Philippines, la Malaisie et la Corée du Sud ont également émis les mêmes conseils de prudence. Le ministère japonais des Affaires étrangères a de son côté conseillé à ses ressortissants sur place de ne pas porter de chemise jaune ou rouge, pour ne pas risquer d'être confondus avec des manifestants pro ou antigouvernement. En Europe, les appels à la vigilance se multiplient. C'est le cas de Paris, Moscou et Madrid. Les Pays-Bas, la Belgique et l'Autriche recommandent pour leur part d'éviter les voyages "non essentiels" à Bangkok et dans ses environs.

Même si les violences étaient circonscrites autour du carrefour Din Daeng et de quelques autres quartiers, de nombreux commerces et grands magasins ont choisi de fermer alors que d'autres imposaient des fouilles de bagages à main à l'entrée. Si bien que la fête de Songkran célébrée en principe ce jour, prenait un tout autre aspect.

Cette nouvelle vague de violence nuit au secteur touristique thaïlandais, un des moteurs de l'économie du pays, qui emploie 1,2 million de personnes.

Commentaires 6
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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ce gouvernement est non elu donc illegal !

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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bien dit=please faites savoir a 1 journaleuse de la 5, qu'il n'ya pas de pros royalistes en thailand=le roi est aimé et vénéré par tous =achard de son nom avec 1 accent pénible= autrement c'est regrettable pour le pays,il sera trés dur deconcilier le...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Heureusement, à l'Elysee l'helicoptère peut atterir dans le parc et à Bercy c'est soit l'hélicoptère, soit la voiture, voire même le bateau.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il serait bon de rappeler que le parti des "chemises jaunes" actuellement au pouvoir a renversé en novembre par un coup d'état le parti des chemises rouges majoritaire en Thaïlande et élu à la suite d'élections démocratiques, en bloquant les aéroport...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Cette nouvelle vague de violence nuit au secteur touristique thaïlandais, un des moteurs de l'économie du pays, qui emploie 1,2 million de personnes. sans compter toutes les yings qui font vivre leurs familles avec l'apport financier de leurs spon...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Citations : Cette nouvelle vague de violence nuit au secteur touristique thaïlandais, un des moteurs de l'économie du pays, qui emploie 1,2 million de personnes. sans compter toutes les yings (prostituées ou occasionnelles thaïes) qui font vivre l...

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