L'OCDE voit la sortie de la récession mondiale pour l'automne

L'économie mondiale connaît une sortie de récession plus rapide qu'espéré il y a quelques mois encore. Elle pourrait même avoir déjà renoué avec la croissance, estime ce jeudi l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

L'activité économique, mesurée par le produit intérieur brut (PIB), devrait renouer avec la croissance aux Etats-Unis au troisième trimestre, selon l'OCDE, l'Organisation de coopération et de développement économiques, qui présente ce jeudi une évaluation intérimaire des grandes tendances de l'économie mondiale. Il devrait en aller de même au sein de la zone euro où le retour à l'expansion en France et en Allemagne compensera les difficultés persistantes dans des pays comme l'Italie, l'Espagne ou l'Irlande.

La reprise, venue d'Asie, demeure très dépendante des mesures de stimulation budgétaire et monétaire, prévient l'OCDE, dont les trente pays membres comptent les principaux pays industrialisés frappés de plein de fouet par la crise déclenchée par l'éclatement de la bulle immobilière aux Etats-Unis. Les prévisions actualisées de l'OCDE sont plus optimistes que celle publiées le 24 juin, notamment pour la zone euro .

L'OCDE s'attend désormais à une croissance du PIB au troisième trimestre au sein de la zone euro après cinq trimestres consécutifs de contraction et anticipe une poursuite de la croissance au quatrième trimestre. En juin, l'OCDE s'attendait à une contraction de l'activité de 1,1% et de 0,5% au troisième et au quatrième trimestres respectivement. Les prévisions actualisées font état d'une croissance de 0,3% et 2% respectivement.

Pour les Etats-Unis, l'OCDE a relevé sa prévision à 1,6% et 2,4% respectivement aux troisième et quatrième trimestres (contre 0% et 0,5% en juin). L'OCDE s'attend à une poursuite de la récession en Italie et au Royaume-Uni au troisième trimestre et à un retour à la croissance au Japon suivi d'une rechute au quatrième trimestre.

Les perspectives pour les pays du G7 dans leur ensemble s'améliorent toutefois sensiblement au second semestre. Mais l'OCDE prévoit une réduction de l'activité en moyenne sur l'année pour le G7 et pour chacun des pays membres en raison de la forte contraction enregistrée au premier semestre. Le groupe des sept pays les plus industrialisés ne devrait en effet sortir de la récession et renouer avec la croissance que dans la deuxième partie de l'année avec une croissance de 1,2% et 1,4% au troisième et quatrième trimestres respectivement.

"Dans certains pays, notamment les Etats-Unis, il semble aussi que le marché immobilier résidentiel ait touché un point bas plus tôt que nous ne l'avions pensé", a déclaré Jorgen Elmeskov, économiste en chef par intérim de l'organisation, insistant sur la hausse des ventes de logements et le recul des stocks d'invendus.

Mais la faiblesse très importante de l'activité et la perspective d'une reprise fragile plaident pour le maintien de fortes politiques de stimulation à moyen terme, poursuit l'OCDE. "Si elle devaient être retirées du jour au lendemain, il n'est pas certain que l'économie (mondiale) serait suffisamment solide pour y résister", prévient aussi Jorgen Elmeskov. "Nous devons reconnaître que les choses sont encore assez incertaines". Des stratégies de retrait progressif des mesures de soutien budgétaire et monétaire doivent être élaborées dans la perspective d'un affermissement de la reprise mais le moment n'est pas venu de les mettre en oeuvre, commente encore l'OCDE.

Pour ce qui concerne la politique monétaire, les premiers pas vers une normalisation des taux d'intérêt par rapport à leur niveau exceptionnellement bas qui prévaut actuellement ne devraient pas intervenir avant que l'année 2010 soit bien engagée et même plus tard dans certains cas. En juin dernier, l'OCDE préconisait de maintenir les taux d'intérêt directeurs inchangés dans les principales économies tout au long de l'année 2010. Jorgen Emelskov reconnait que cette recommandation n'est désormais plus aussi catégorique qu'à l'époque mais souligne que les taux d'intérêt devront rester très bas au sein de la zone euro et aux Etats-Unis et sans doute dans d'autres pays pendant une bonne partie de l'année prochaine.

En matière de politique budgétaire, les gouvernements doivent mettre en oeuvre rapidement les mesures déjà annoncées même si certains ont pu un peu traîner les pieds, a dit Jorgen Elmeskov, en référence aux Etats-Unis et à l'Allemagne.

Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Sortie de crise... je suis bien circonspect! Parce qu'il y a le futur emprunt de l'état (estimé approximativement à 100 milliards d'euros) qui creusera les déficits, de surcroît, la dette par rapport au PIB est de 76 % (3% sous Miterrand et il fut im...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je vous salue croissance... Notre croissance qui êtes.... Amen la croissance... Pourvu que cela reparte, pourvu que cela reparte...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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c du pipo cette reprise le mal est devant nous

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