Discours très attendu d'Obama sur le système de santé

Dans un contexte économique tendu, le président chute dans les sondages. Ce mercredi soir, il tentera de convaincre ses compatriotes du caractère prioritaire de sa réforme de la santé, menacée au Congrès.

Barack Obama repart en campagne. Alors que sa cote de popularité a chuté autour de 50 % au cours de l'été, pendant lequel l'opposition républicaine a mené une offensive pour torpiller sa réforme du système de santé, le président veut reprendre l'initiative. Il participe à des réunions publiques pour convaincre ses compatriotes de la nécessité de cette réforme qu'il juge prioritaire. Ce soir, il s'adressera au Congrès en « prime time » pour engager les parlementaires, très divisés sur l'avenir de l'assurance santé, à adopter un projet de loi avant la fin de l'année. Son objectif : permettre aux quelque 47 millions d'Américains dépourvus de couverture maladie d'en obtenir une alors que la crise élargit leurs rangs. Selon Obama, en perdant leur emploi, 14.000 Américains sont privés chaque jour de leur assurance.

« Il est temps de faire ce qui est bon pour les familles de travailleurs américains et de mettre de côté les considérations partisanes », a déclaré lundi Obama à Cincinnati (Ohio). Mais faute de consensus au Capitole, l'opinion publique, effarée par l'explosion des déficits publics, peine à cerner les contours de sa réforme « autofinancée » dont le coût est estimé à 1.000 milliards de dollars sur dix ans. En dénonçant dans des spots télévisés ou lors de réunions publiques très animées un projet « socialiste », le Parti républicain est parvenu à son objectif : 51 % des Américains s'opposent désormais à la refonte du système de santé. La Maison-Blanche a donc promis que Barack Obama serait aussi didactique que possible lorsqu'il reviendra ce soir sur son projet et la façon de le financer en taxant les ménages les plus aisés et en réalisant des économies sur les programmes publics Medicare et Medicaid.

Les observateurs politiques sont unanimes. Obama se trouve à un tournant de sa présidence et, faute d'obtenir une loi sur l'assurance santé, la Maison-Blanche parviendra difficilement à imposer ses autres réformes (limitation des émissions carboniques, réglementation financière...). Or la majorité démocrate est déchirée sur la question. Pour rallier les démocrates conservateurs (« blue dog democrats »), soucieux des déficits, et les républicains modérés, le président de la commission des Finances du Sénat, Max Baucus, propose la création de coopératives médicales à but non lucratif au détriment du système d'assurance public ayant vocation à entrer en concurrence avec le secteur privé défendu par Barack Obama.

Ces derniers jours, l'entourage du président américain a laissé entendre qu'il pourrait se résoudre à un compromis. Ce geste accroîtrait les chances d'un vote au Sénat où, depuis le décès de Ted Kennedy, les démocrates ont besoin de l'appui d'au moins un républicain pour adopter un texte. La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a toutefois prévenu qu'elle s'opposerait à l'abandon de « l'option publique » que le syndicat AFL-CIO a aussi promis de défendre.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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pas de commentaire a faire vraiment je suis étonnés meme les democrates sont divisé ce sa la démocratie au contraire de chez nous rien n'est mais la plate forme du president continues toujours a le soutenir quel miseres pour nous les peuples de la Re...

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