Accord en vue au G20 avec un compromis sur les bonus

Un compromis se dessine pour le sommet du G20 de Pittsburgh. Avec des concessions européennes sur les bonus. Même si le Président de la Commission européenne évoque ensuite une initiative européenne unilatérale. L'éventualité de la création d'une sur les transactions financières internationales pourrait également être évoquée.

Un accord se dessine au sommet du G20, les 20 principaux pays du monde, réunis à Pittsburgh les 24 et 25 septembre prochains, afin de fixer de nouvelles règles après la crise économique et financière.

Pour parvenir à un consensus, les Européens et notamment la France, ont dû mettre de l'eau dans leur vin, en acceptant un simple "encadrement des bonus" (lissage dans le temps, système de malus en cas de mauvaise performance de la banque...) mais pas de limitations ("salary cap") auxquelles Barack Obama a affiché son opposition.

En échange, les Etats-Unis devraient modérer leur volonté d'imposer des règles de fonds propres qui avantageraient les établissements financiers américains au détriment des européens.

Un "encadrement des bonus" des traders serait "une grande victoire pour l'Union européenne et pour la France", estime la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, dans un entretien au Journal du dimanche, tachant ainsi de camoufler en succès ce qui sera une concession. "L'Europe propose une limitation des bonus en pourcentage de l'activité. Ce calcul peut s'appliquer dans tous les pays. C'est un système simple que Barack Obama pourrait accepter", ajoute-t-elle.

La surprise sur le sujet est venue de la Commission européenne dont le président tout justé réélu, le portugais José Manuel Barroso a lancé lors d'une interview sur TV5 Monde : "ce serait intéressant, important, utile d'avoir si possible les mêmes règles mondiales (...) d'avoir les Américains avec nous. Mais dans ce cas-là des bonus, je suis absolument clair: c'est tellement scandaleux ce qui se passe, c'est vraiment un problème éthique que je trouve que là, si nécessaire, il faut y aller seuls. Je crois que nous devons lutter pour un plafonnement mais je ne peux pas vous dire quel sera le résultat". Interrogé sur le scepticisme présumé de la Grande-Bretagne, qui serait plus proche de la position américaine que de celle des Vingt-sept, il a rétorqué : "même si certains pensent le contraire, Londres fait partie de l'Europe donc, quand je parle de l'Europe, j'inclus Londres et le Royaume-Uni."

La taxe Tobin, cet impôt sur les transactions financières, s'invitera-t-elle au sommet du G20 ? tiSelon Christine Lagarde,  "cette belle idée va cheminer mais elle n'est pas à l'ordre du jour du G20. Un groupe de travail de 58 pays planche sur le sujet et chacun a son idée pour utiliser les recettes de la taxe Tobin. Attendons leur rapport". Des sources proches du sommet indiquaient pourtant vendredi soir qu'elle pourrait être mentionnée dans le communiqué final. Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, avait défendu jeudi le principe d'une taxe sur les transactions financières, évoquant le taux de 0,005%.

Les dirigeants des principales puissances économiques mondiales devraient demander aux institutions financières internationales une analyse des mérites d'une telle taxe, théorisée par le prix Nobel d'économie James Tobin, ainsi qu'un rapport destiné aux ministres des Finances du groupe.

En outre, le G20 devrait conclure un accord sur la coordination de leurs déclarations publiques concernant les stratégies de sortie de crise. "Les dirigeants vont s'accorder pour coordonner à l'avenir toute déclaration sur les stratégies de sortie. Ils vont s'accorder pour utiliser de plus en plus les mots 'stratégie de sortie'", a expliqué cette même source.

Le calendrier des stratégies de sortie (qui fait référence au retrait progressif des mesures budgétaires et monétaires mises en oeuvre pour soutenir l'activité économique et le crédit depuis le début de la crise) et leur nature ne seraient pas évoqués à Pittsburgh mais qu'ils seraient renvoyés "plus probablement à des discussions en détail lors du prochain sommet du G20, dans environ six mois".

En revanche, les dirigeants du G20 ne débattraient pas des changes à Pittsburgh, et notamment pas du rôle du dollar américain comme monnaie de réserve. Ils "ne débattront pas des taux d'intérêt ou de toute autre mesure de politique monétaire lors du sommet. Il s'agira d'une discussion politique, sans la présence des banquiers centraux".

La future gouvernance du Fonds monétaire international (FMI) sera quant à elle évoquée mais il n'y aura pas de discussions dans le détail sur la répartition des droits de vote et des quotas au sein de l'institution.

Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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JE croit que nous européen, sommes des rigolots car les US FONT DE NOUS ce qu'il veulent,OBAMA nous marginalise de plus en plus

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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en gros ils ont parlé de tout sauf de l'essentiel " le rôle du dollar comme monnaie de réserve", alors même que ce dollar est proche de s'effondrer , que les US croulent sous les dettes et que cela risque de nous entrainer à nouveau vers le fond. le...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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avant de crtiquer le dollar, vous auries du ecouter l'emission de Durand sur les marches financiers. L'euro est une leurre attention. les us ne croulent pas plus sous les dettes que nous la france. quqnd au bonus des traders, ils sont surement moi...

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