Une semaine marquée par la relaxe générale dans l'affaire EADS

A la Une de l'actualité cette semaine, la mise hors de cause de tous les protagonistes de l'affaire d'EADS, soupçonnés de délits d'initiés. L'obtention de la quatrième licence mobile par Free, la scission d'Accor et l'annonce de la fermeture de Saab ont également fait les gros titres.
(Crédits : © 2009 Thomson Reuters)

Relaxe générale dans l'affaire de délits d'initiés chez EADS

Coup de théâtre dans l'affaire EADS. Au terme d'une procédure d'enquête et d'auditions qui aura duré trois ans et demi, les 17 protagonistes de l'affaire EADS ont été mis hors de cause de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF). Parmi eux, figurent les sept dirigeants poursuivis par le rapporteur de la Commission des sanctions. Noël Forgeard, l'ancien co-président exécutif d'EADS, Jean-Paul Gut, le numéro 2 du groupe, John Leahy, directeur commercial d'Airbus, et quelques autres des dirigeants du groupe aéronautique étaient soupçonnés d'avoir vendu des stock-options en utilisant une information privilégiée portant sur un nouveau retard de l'avion gros porteur A380. Mais selon l'AMF, cette information "était relative non à une donnée financière mais à une donnée de type industrie". La Commission a donc estimé que la connaissance de ces retards ne constituait pas, pour les sept responsables, une information privilégiée selon le règlement général de l'AMF. L'absence de sanction risque fort aujourd'hui de placer une fois de plus le gendarme de la Bourse au centre des critiques, pour son indulgence avec les puissants.

Quatrième licence : la candidature de Free Mobile retenue

Free sera bien le quatrième opérateur mobile en France. L'Arcep a en effet annoncé avoir retenu la candidature de la société Free Mobile, du groupe Iliad, dans le cadre de la procédure d'attribution d'une licence pour exploiter un système de téléphonie mobile de troisième génération ("3G"). Selon le gendarme des télécoms, "l'arrivée de ce nouvel acteur devrait avoir un effet favorable sur la dynamique du marché de la téléphonie mobile, et, plus généralement, devrait être un facteur positif pour le développement des services de communications électroniques. Free Mobile envisage de proposer au consommateur des offres claires et innovantes à des tarifs compétitifs de nature notamment à faciliter l'accès à l'Internet mobile." Free a en effet indiqué vouloir réduire de moitié la facture des Français en matière de téléphonie mobile. L'opérateur avait déjà dynamité le marché de la fourniture d'accès à Internet et du Triple Play (Internet, téléphonie fixe, télévision) avec ses offres à 29,99 euros qui avait obligé la concurrence à s'aligner. Le groupe devrait arriver sur le marché au plus tard en janvier 2012.

Accor entérine sa scission

Le conseil d'administration d'Accor a validé ce mardi soir, à l'unanimité moins une voix, la séparation des deux métiers du groupe (hôtellerie et services) . "Les études menées par la Direction du Groupe, à la demande du Conseil, font clairement ressortir que la séparation permettrait à l'hôtellerie et aux services prépayés, chacun leader mondial dans son domaine, d'accélérer leur développement", a indiqué Accor dans son communiqué. Les deux grands actionnaires, Colony Capital et Eurazeo, étaient les grands artisans de ce projet. A l'issue du conseil, ils ont d'ailleurs réaffirmé leur volonté de soutenir dans la durée les deux sociétés qui résulteront de cette séparation. La Caisse des Dépôts et son bras armé, le Fonds stratégique d'investissement (FSI), actionnaire à 7% d'Accor, affichaient à l'inverse leurs réticences face à ce projet de scission mais ils n'ont pu l'empêcher. En cas d'approbation définitive de la scission, l'actuel PDG d'Accor Gilles Pélisson prendrait la tête de l'entité hôtellerie.

Fin de parcours pour Saab

Le constructeur automobile suédois Saab va fermer ses portes. Après l'échec de la vente à son compatriote Koenigsegg, sa maison mère General Motors n'a pas trouvé un nouveau repreneur et a annoncé ce vendredi qu'il allait fermer sa filiale. Le groupe met en avant des difficultés dans le projet de reprise par le néerlandais Spyker. "Malgré les efforts de tous ceux qui se sont impliqués, il est devenu très clair que les mesures d'examen des comptes exigées pour mener à bien cette transaction complexe ne pouvaient pas être résolues à temps. Et pour poursuivre ses opérations, Saab avait besoin d'une issue rapide" souligne dans un communiqué le président des activités européennes de GM, Nick Reilly. "Nous allons travailler en étroite collaboration avec Saab pour arrêter les activités de la société de façon ordonnée et responsable". Saab avait été mis en vente en début d'année. Koenigsegg avait trouvé un accord préliminaire avec GM en juin avant de s'associer en septembre avec le chinois BAIC afin de financer cette transaction. Il avait finalement renoncé fin novembre à mener à bien cette opération.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.