L'amnistie fiscale séduit les Italiens. Ou du moins ceux d'entre eux qui ont placés en toute illégalité leurs économies à l'étranger. Selon le ministère de l'Economie italien, 95 milliards d'euros ont déjà repassé la frontière et le gouvernement table sur 30 milliards d'euros de plus d'ici la fin avril, date à laquelle la mesure prendra fin. Rome avait d'abord fixé l'échéance au 15 décembre avant d'ofrir un délai supplémentaire aux contribuables pénitents. Les fonds rapatriés font l'objet d'une taxation de 5%.
"Le temps des paradis fiscaux est définitivement révolu" assure le ministère de l'Economie dans son communiqué. Et de prévenir les contribuables récalcitrants ou hésitants : "placer ou conserver de l'argent dans des paradis fiscaux n'est plus une solution en termes économiques comme en termes fiscaux. Les retours sont faibles, les risques élevés".