Les Etats européens d'accord sur la publication des "stress tests"

Selon l'agence Reuters, les résultats des tests de résistance des banques européennes seront communiqués vendredi prochain à 18h, d'abord par chaque banque puis globalement par les autorités. Une dizaine d'indicateurs seront retenus pour déterminer le succès ou non du test.
(Crédits : © 2009 Thomson Reuters)

J-7 avant la publication des "stress tests" des banques européennes très attendue par les marchés. Et à une semaine de l'échéance, on en sait un peu plus sur les modalités et critères de publications de ces tests de résistance qui auraient fait l'objet selon l'agence Reuters d'un accord entre les Etats membres de l'Union européenne (UE).

Pour des raisons légales, ces résultats devraient être publiés par chacune des 91 banques à 18h00 (16h00 GMT) vendredi 23 juillet. Puis, le Comité européen des contrôleurs bancaires (Cebs) diffusera un communiqué reprenant l'ensemble de ces résultats une minute plus tard, à 18h01 (16h01 GMT).

Une petite dizaine d'indicateurs serait finalement publiée. Comme attendu, le ratio de fonds propres "core tier one" serait celui qui permettra de déterminer si une banque a passé le test ou a échoué. Le seuil sur ce ratio serait fixé à 6% sous un scénario "stressé".

L'exposition au risque souverain devrait être le deuxième indicateur en ordre d'importance sur le tableau de présentation des résultats.

"L'exercice est désormais bien coordonné et les Etats membres veulent clairement montrer qu'ils ont repris la main depuis l'Ecofin", a déclaré une source à Reuters.

Quelle décote sur les emprunts d'Etat?

Il faut dire que la transparence autour de cet exercice est primordial pour permettre de rétablir la confiance des marchés sur le secteur bancaire européen (voir l'interview vidéo). La semaine dernière, l'annonce des premières modalités de ces "stress tests" avaient ainsi dopé les valeurs bancaires et les principaux indices boursiers.

Le Comité européen des contrôleurs bancaires avait alors précisé que 91 banques européennes étaient soumises aux tests sur un scénario économique reposant sur une hypothèse d'un écart de trois points de pourcentage de la croissance par rapport aux prévisions officielles de Bruxelles.

Les dernières interrogations demeurent en réalité sur la question des dettes souveraines et des décotes appliquées aux emprunts d'Etat. Selon des sources bancaires, les régulateurs européens auraient intégré une décote de 23% sur les emprunts grecs. La difficulté étant de mettre en place un scénario suffisamment "stressé" pour rendre les résultats convaincants sans aller plus loin que les positions politiques qui rejettent toute faillite d'un Etat européen.

Le FMI optimiste

Ce vendredi, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn s'est dit optimiste sur les résultats des "stress tests". "J'ai le sentiment que ce qui va sortir de tout cela sera plutôt rassurant", a-t-il déclaré dans un interview à France 24. "Et qu'on va s'apercevoir que toutes les grandes banques européennes en fait sont suffisamment solides pour résister à un quelconque tremblement de terre."

Dominique Strauss-Kahn n'a toutefois pas exclu qu'il faille recapitaliser "peut-être" des petites banques. Dans le collimateur notamment, les caisses d'épargne espagnoles et les banques régionales allemandes.

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