L'économie américaine est effectivement entrée dans une zone de turbulence

Même si les économistes s'attendaient à un ralentissement encore plus brutal, la croissance de l'économie américaine s'est considérablement essoufflée au deuxième trimestre. Réagissant quelques minutes après, Ben Bernanke, le patron de la Fed a estimé que "malgré le ralentissement récent, les conditions d'une accélération de la croissance en 2011 semblent réunies".

Ben Bernanke veut garder le moral. Réagissant à la publication quelques minutes plus tôt de la deuxième estimation de l'évolution de la croissance du PIB américain, le président de la Fed a assuré que "malgré le ralentissement récent, les conditions d'une accélération de la croissance en 2001 semblent réunies." De fait, le ralentissement de la croissance est moins brutal que ne le redoutaient les économistes: + 1,6% au deuxième trimestre, là où ils tablaient sur + 1,4%. "La première réaction est que ce n'est pas bon mais l'on pensait que ce serait pire, il pourrait donc y avoir un petit soulagement" insiste par exemple, Nigel Gault, chef économiste chez IHS Global Insight, interrogé par Reuters.

Signe de ce relatif soulagement, Wall Street a ouvert en hausse avant d'effacer ses gains en réaction aux commentaires de Ben Bernanke. "Le comité (de politique monétaire) est prêt à mettre en oeuvre un assouplissement monétaire supplémentaire par le biais de mesures non conventionnelles si cela s'avère nécessaire, notamment si les perspectives devaient se détériorer sensiblement" a insisté Ben Bernanke dans un discours rédigé à l'avance pour le symposium annuel organisé par la Fed à Jackson Hole, dans le Wyoming.

Car s'il existe des risques d'un retour de la récession, le scénario le plus probable reste, selon les analystes, celui d'une croissance ralentie. "Il n'y a aucun doute, la reprise économique perd de la vitesse", souligne, par exemple, Robert Dye, économiste chez PNC Financial Services. "Mais si l'on définit la récession comme étant le recul du PIB durant deux ou trois trimestres consécutifs, alors je pense que l'on n'en arrivera pas là." Et de conclure: "Nous allons voir un scénario dans lequel on pourrait avoir une contraction du PIB durant un trimestre, suivie d'une légère croissance le trimestre suivant"

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.