Le FMI prévoit une croissance limitée en 2011, notamment en France et aux Etats-Unis

Pour 2010, le FMI a réhaussé ses prévisions de croissance globale, seule l'économie américaine décélère.

Vaille que vaille, l'économie monde est allée un peu mieux au fil de 2010, tirée par les économies émergentes. Le Fonds monétaire internationale (FMI) a relevé mercredi ses prévisions de croissance planétaire à 4,8 % pour 2010, un léger gain de 0,2 point par rapport à ses pronostics de juillet. Mais cette amélioration ne se prolongera pas en 2011, la croissance mondiale étant chiffrée à 4,2 %, intérieure de 0,1 point à l'hypothèse initiale, précise le rapport du FMI (Prévisions économiques mondiales). Plus frappant, la zone euro, qu'on donnait pour quasi atone cet été, voit son taux de croissance gagner 0,7 point à 1,7 %, ce qui la laisse malgré tout en queue de peloton des économies de l'OCDE. Pire, ce taux refluera à 1,5 % en 2011. Au sein de la zone euro, la France devra se contenter d'une croissance de 1,6 % en 2010 comme en 2011, et l'Espagne va essuyer une nouvelle contraction (-0,3%). Autre mauvaise nouvelle, les États-Unis voit leur croissance revue en baisse de 0,7 point pour 2010, à 2,6 % avant 2,3 % en 2011.

La divergence entre pays du nord et économies émergentes et en voie de développement continue donc à s'amplifier. Le taux de croissance des émergents devrait s'établir en moyenne à un insolent 7,1 % cette année avant 6,4 % en 2011.

Ajustement budgétaire

Côté économies avancées, au premier semestre « le rebond des stocks puis des investissements fixes ont permis une spectaculaire hausse de la production manufacturière et du commerce mondial », explique le FMI qui rappelle aussi le rôle joué par les mesures de relance et les liquidités déversés par les Banques centrales. Mais « la faible confiance et l'affaiblissement des révenus des ménages et de leur patrimoine maintiennent la consommation à bas niveau dans beaucoup d'économies avancées », poursuit le Fond pour qui « le chômage élevé pose un défi social majeur » au nord.

Brossant ce tableau contrasté, le FMI reaffirme son très controversé credo budgétaire. Il exhorte « les pays disposant d'une marge de manoeuvre budgétaire à différer une partie de la consolidation fiscale qu'ils ont prévue. « L'ajustement budgétaire doit commencer en 2011 », affirme l'institution de Bretton Woods qui défend qu' « une consolidation fiscale dans les économies avancées dévie de la croissance à court terme ». Mercredi le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner ,a enfoncé le clou, estimant que « la plupart » des pays du G20 pouvaient encore prendre des mesures de relance.

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