Zone euro : meilleure croissance, chômage stagnant

La Commission européenne est plus optimiste pour la croissance 2010, doublant son pronostic du printemps dernier. Mais cette embellie du PIB ne se traduira pas rapidement en emplois. L'institut indépendant britannique OBR est lui aussi plus optimiste pour l'économie outre-manche mais seulement pour 2010.
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Contre toute attente l'économie européenne est sur le chemin de la guérison. En effet ce lundi tant la Commission européenne que l'organisme indépendant surveillant la politique budgétaire britannique, l'OBR, font état de prévisions de croissance à la hausse pour la zone euro et pour l'Union européenne dans son ensemble.

La Commission évoque désormais une croissance de 1,7 % cette année, contre presque deux fois moins espéré au printemps dernier (0,9 %). Elle maintient par ailleurs son pronostic d'une progression du Produit Intérieur Brut (PIB) de 1,5 % l'an prochain. A ce rythme, la zone euro retrouve son rythme annuel de croissance moyenne des années 1992-1996. On est loin toutefois des 2,8 % annuels et même 3 % atteints dans les années 1997-2001 ou en 2006.

En 2012, la croissance de la zone euro devrait, selon Bruxelles, atteindre 1,8 %.

Parallèlement, l'indice du climat économique de la zone euro, un bon indicateur anticipant justement la progression du PIB, s'est élevé à 105,3, points en novembre (contre 103,8 en octobre), soit son niveau le plus haut depuis 3 ans.

Il n'y a pas que les consommateurs qui sont plus optimistes. Les entreprises le sont également et aussi bien dans les secteurs industriel que tertiaire. Cela ne devrait toutefois améliorer que marginalement l'emploi : le taux de chômage devrait à peine baisser de 10,1 % en 2010 à 10 % en 2011, avant de descendre à 9,6 % en 2012.

Concernant l'économie française, Bruxelles se montre modérément pus optimiste : cette année, et en 2011, la croissance devrait atteindre 1,6 % dans l'Hexagone (contre 1,3 % prévus au printemps dernier) et monter à 1,8 % en 2012. Le chômage diminuerait peu : de 9,6 % en 2010, il serait à 9,5 % en 2011 et 9,2 % en 2012.

"L'inflation (..) dans l'UE et dans la zone euro devrait être relativement faible" indique aussi la Commission. Après une hausse de 1,5 % cette année, l'inflation passera à 1,8 % en 2011 et 1,7 % en 2012.

De quoi calmer, a priori, les velléités de certains membres du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) d'augmenter les taux d'intérêt dans la zone euro. Le taux d'inflation doit en effet demeurer en dessous de l'objectif de 2 % (proche ou à ce taux) que s'est fixé la BCE, qui, doit révéler ce jeudi ses propres prévisions économiques, notamment pour l'inflation.

Pendant ce temps l'OBR, installé au printemps dernier par le nouveau gouvernement britannique et devant conseiller de façon indépendante sur les politiques budgétaires, a lui aussi révisé à la hausse sa prévision de croissance pour le Royaume-Uni de 1,2 % à 1,8 % pour cette année. En revanche ses attentes pour 2011 ont été ramenées de 2,3 % à 2,1 % . L'OBR prévoit par ailleurs une croissance de 2,6 % en 2012, 2.8% en 2014 et 2.7% en 2015.
 

Commentaires 2
à écrit le 29/11/2010 à 20:30
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Mais oui, mais oui. S'il y a encore des européens pour gober ces fadaises, qu'ils continuent leur petit train de vie. Dormez braves gens !

à écrit le 29/11/2010 à 17:21
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La Suède vient de faire une croissance de 6,9% au dernier trimestre. Les suédois ont choisi rester em dehors de l'euro et leur couronne, devise nationale ne cesse de grimper. Ils ont fait un très bon choix !

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