Le Japon, comme la Chine, va acheter de la dette européenne

Le Japon va acheter des obligations souveraines émises en zone euro. Il pourrait en acquérir environ 20% ce mois-ci, selon le ministre des Finances, Yoshihiko Noda.
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Le Japon se joint à la Chine pour porter assistance à l'Europe. Le ministre japonais des Finances, Yoshihiko Noda, a annoncé ce mardi que Tokyo allait acheter des obligations souveraines émises dans la zone euro, ébranlée par la crise de la dette. Cette annonce a brièvement dopé l'euro, le cours de la monnaie unique, qui était tombée lundi à un plus bas de quatre mois, grimpant jusqu'à 1,2992 dollar avant de retomber à 1,2956 dollar (+0,07%) vers 6h30.

Le Japon envisage d'acheter environ 20% des obligations qui doivent être émises conjointement ce mois-ci dans la zone euro dans le cadre du plan de sauvetage de l'Irlande, en puisant dans ses réserves de changes, a déclaré Yoshihiko Noda lors d'une conférence de presse.

"Je pense qu'il est approprié pour le Japon d'acheter un certain nombre d'obligations pour accroître la confiance dans le FESF (Fonds européen de stabilité financière) et apporter notre contribution en tant que grand pays", a-t-il dit.

Le Japon emboîte ainsi le pas à la Chine qui a réaffirmé la semaine dernière qu'elle comptait acheter des obligations espagnoles. L'an dernier, elle avait aussi proposé d'acquérir du papier grec pour soutenir Athènes face à la défiance des investisseurs.

Lundi soir, le vice-ministre japonais des Finances pour les affaires internationales, Rintaro Tamaki, avait indiqué que l'achat d'obligations souveraines de pays de la zone euro par le Japon était une option.

"Je ne crois pas que ces commentaires modifient la toile de fond pour l'euro", a réagi Todd Elmer, spécialiste des changes pour Citi à Singapour.  "Malgré cette vague de soutien international, cela ne change ni ne règle le problème sous-jacent, et cela ne changera pas tant que les autorités européennes ne seront pas parvenues elles-mêmes à une solution plus complète pour limiter les retombées de la crise de la dette", a-t-il estimé.

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