Le FMI préconise une hausse des capacités du Fonds d'urgence européen

La taille du Fonds européen de stabilité financière (FESF), fonds d'urgence mis sur pied par les Etats de la zone euro, doit être augmentée, selon le Fonds monétaire international (FMI). Ce dernier estime également que les banques de la région doivent être soumises à des "stress tests" rigoureux pour retrouver la pleine confiance des marchés financiers.
Copyright Reuters
Copyright Reuters (Crédits : © 2009 Thomson Reuters)

Dans une actualisation de son rapport sur la stabilité financière mondiale, publiée ce mardi, le FMI estime que la coïncidence d'une faiblesse de bilan aussi bien de certaines banques que de certains Etats européens est l'un des facteurs essentiels de la persistance de risques sur les marchés.

Le FMI met aussi en garde les pays émergents à la fois contre la formation de bulles spéculatives dans certaines catégories d'actifs et contre une disponibilité excessive du crédit provoquée par une entrée massive de capitaux étrangers à la recherche de rendements plus élevés.

"Même si on constate des améliorations et que la plupart des secteurs financiers sont en route vers un retour à la normale, des risques continuent de peser sur la stabilité financière mondiale", précise le FMI.  "Les difficultés en Grèce et maintenant en Irlande ont remis sur le devant de la scène les interrogations sur la solidité de la dette souveraine et sur l'état de santé du secteur bancaire d'un certain nombre de pays de la zone euro, voire au-delà."

En plus de l'augmentation effective du FESF, le FMI préconise que le montant du Fonds soit "plus souple" afin d'en garantir l'accès aux pays qui en ont besoin.  Le FESF a été doté lors de sa création de 440 milliards d'euros de capacité théorique mais sa capacité effective de prêt est pour l'instant limitée à environ 250 milliards afin de pouvoir se prévaloir de la note maximale AAA.

La Commission européenne a également appelé de ses voeux un relèvement des capacités et une évolution des missions du FESF. Mais la France et l'Allemagne jugent inutile et prématurée toute discussion à ce sujet.

Le FMI déclare que la Banque centrale européenne (BCE) doit continuer à fournir en liquidités les banques qui en ont besoin. Il appelle également la BCE à poursuivre son programme de rachat de titres obligataires.

Les banques européennes doivent être soumises à partir de février à de nouveaux tests de résistance. Pour celles qui, au vu des résultats, seront insuffisamment dotées en capitaux propres, les autorités devront exiger qu'elles lèvent de nouveaux fonds selon un calendrier précis, écrit le FMI, qui recommande la fermeture d'établissements jugés non viables.

Commentaires 2
à écrit le 25/01/2011 à 12:21
Signaler
"Le FMI met aussi en garde les pays émergents à la fois contre la formation de bulles spéculatives dans certaines catégories d'actifs et contre une disponibilité excessive du crédit provoquée par une entrée massive de capitaux étrangers à la recherch...

à écrit le 25/01/2011 à 10:48
Signaler
"Meme si on constate des ameliorations" "retour a la normale", donc tout va bien; Bulles speculatives et critiques du "Quantitative Easing"(entree massive de capitaux etranger a la recherche de meilleurs rendements), tout ne va pas si bien que ca; et...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.