Pourquoi les banques françaises risquent gros en Egypte

Leur exposition dépasse les 17 milliards de dollars. Les banques britanniques et italiennes, leurs principaux concurrents sur le marché égyptien, sont bien moins engagées.
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L'onde de choc provoquée par les révolutions tunisienne et égyptienne commence à inquiéter sérieusement les entreprises françaises implantées dans les pays du Bassin méditerranéen. Les banques ne font pas exception. Avec 17,1 milliards de dollars d'engagements en Égypte (chiffres de la Banque des règlements internationaux à fin septembre 2010), les établissements hexagonaux sont nettement plus exposés que leurs concurrents britanniques (10,7 milliards) ou italiens (6,3 milliards). Cette exposition a plus que doublé en quatre ans.

Le risque pour les groupes bancaires reste toutefois contenu. Des estimations d'analystes chiffraient à 0,2 % le poids des résultats de BNP Paribas Égypte dans le résultat total de BNP Paribas. Les filiales de Casa (Crédit Agricole Égypte) et de la Société Générale; Générale ( National Société Générale; Générale Bank) représentent respectivement 1,5 % et 3 % des résultats des deux groupes.

Elles sont tout de même moins exposées en Afrique du Nord qu'en Iralnde ou en Grèce

"Est-ce que les banques françaises sont les plus exposées parmi les acteurs occidentaux dans le monde arabe ? La réponse est oui. En revanche, à la question de savoir si les troubles dans cette région sont de nature à fragiliser leur santé financière ? La réponse est non", résume un analyste. Le total des engagements des banques françaises au Maroc, en Algérie, en Tunisie et en Égypte (50 milliards de dollars) reste inférieur à leur exposition en Irlande (52 milliards) ou encore en Grèce (59 milliards).

La Société Générale avec NSGB est l'établissement le plus exposé en Égypte, avec 4 milliards d'euros de crédits et 6 milliards de dépôts (chiffres à fin septembre 2010), devant le Crédit Agricole qui affichait 1 milliard d'euros de crédits et 2,5 milliards d'euros de dépôts au 31 décembre 2009.

Une prime de risque revue à la hausse

Les résultats de NSGB avaient servi d'amortisseur au groupe pendant la crise financière. En cumulé, les résultats 2007, 2 008 et 2009 de NSGB (383 millions d'euros) représentent 10,5 % des bénéfices du groupe de cette période troublée.

"Jusque-là, l'investissement dans les pays émergents était considéré comme un choix judicieux, mais la prime de risque associée à ce type de présence pourrait bien être revue à la hausse", observe un analyste.

Commentaires 9
à écrit le 08/02/2011 à 13:29
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Parcequ'elles sont dirigees par des incapables qui, quand tout va bien,prennent de gros risques et touchent de gros bonus.Quand tout va mal ils touchent toujours de gros bonus mais le contribuable doit mettre la main a la poche. En y pensant bien, il...

le 08/02/2011 à 14:55
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vous avez mis la main à la poche pour sauver des banques?? a moins que vous ne soyez américain ce n est pas le cas l emprunt fait aux banques françaises a rapporté plus de 3 milliards à l'Etat

le 08/02/2011 à 20:09
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L'emprunt a peut etre rapporter 3 milliards mais sans l'intervention des contribuables la plupartdes banques occidentales auraient ete en faillite. Je ne veux pas detailler les raisons des enormes profits que font a nouveau les banques ca serait trop...

à écrit le 08/02/2011 à 13:02
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encore un probleme de titre accrocheur et innaproprié: "Pourquoi les banques françaises risquent gros en Egypte" et l'article dit: En revanche, à la question de savoir si les troubles dans cette région sont de nature à fragiliser leur santé financ...

à écrit le 08/02/2011 à 12:05
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Le gros souci pour régler ces problèmes vient de la Démocratie. Quel que soit le pays, chacun, expert ou non, politicien en mal de voix ou non, a une idée sur la question. Elle est parfois écrite, analysée, contre analysée, mais toujours corrigée par...

à écrit le 08/02/2011 à 11:56
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privatisation des gains/mutualisation des pertes ; du capitalisme à géométrie variable en sommes.....

à écrit le 07/02/2011 à 18:38
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risque t'on d'avoir une nouvelle chutes des valeurs bancaires suite a cette anonces ?

à écrit le 07/02/2011 à 16:34
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Mais ce n'est pas grave ! Le con-tribuable, lui, servira encore d'assureur en cas de gros pépin. Les PDG des plus grandes banques françaises peuvent dormir tranquilles...

à écrit le 07/02/2011 à 16:21
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C'est ce qu'on appelle une diversification des risques. Les crédits ont financé quoi déjà?

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