La loi martiale a été imposée ce mardi pour trois mois à Bahreïn, au lendemain de l'arrivée d'un millier de soldats saoudiens dans le petit royaume du Golfe en proie à une révolte de la majorité chiite contre la dynastie sunnite des Khalifa. Cette intervention saoudienne, à la demande des autorités de Manama, a été vivement dénoncée par l'Iran, qui juge cette ingérence "inacceptable". Bahreïn a rappelé son ambassadeur en poste à Téhéran.
Les Etats-Unis, dont Bahreïn sert de base pour la Vème Flotte de l'US Navy, ont pour leur part recommandé à leurs ressortissants de quitter le pays en raison des troubles.
La télévision publique bahreïnie a annoncé que le roi avait "autorisé le commandant des forces de défense de Bahreïn à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité du pays et des citoyens". On ignore le détail des mesures qui seront prises, notamment si un couvre-feu sera imposé.
Mardi, de nouveaux affrontements entre manifestants et policiers ont fait un mort et plusieurs blessés dans la région de Sitra, a annoncé un député d'opposition.
Lundi, un long convoi de soldats saoudiens est entré à Bahreïn en empruntant le pont-digue de 25 km qui relie l'Arabie saoudite et le royaume. Les Emirats arabes unis ont également décidé l'envoi de 500 policiers sur place.
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