Les Japonais désertent leurs bureaux et se calfeutrent chez eux

Usines, bureaux, magasins, transports.... restent encore désertés au Japon tant le séisme, le tsunami et le danger nucléaire compliquent les déplacements.
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Entre les problèmes logistiques causés par le séisme et le tsunami puis le risque nucléaire, l'activité économique du Japon reste réduite ce mercredi. Non seulement dans le nord-est du pays, dévasté, mais également dans la région de Tokyo où la terre a de nouveau tremblé ce mercredi avec une amplitude de 6 sur l'échelle de Richter. A cela s'ajoute surtout la menace d'une catastrophe nucléaire à moins de 250 km de la capitale. Menace qui fait fuir certains Tokyoïtes et gonfler les files d'attente des guichets des aéroports.

De nombreuses usines n'ont pas rouvert leurs portes. C'est le cas de celles de Toyota. Les vingt-huit usines que le premier constructeur automobile mondial compte dans l'archipel restent fermées et l'assemblage de voitures ne devrait pas reprendre avant le 23 mars. En revanche, les sept usines de pièces détachées devraient reprendre du service dès ce jeudi 17 mars.

Le géant de l'électronique Sony garde pour sa part fermés ses sept sites de production situés dans le nord-est. A Tokyo, où le groupe a son siège, les salariés étaient invités à rester chez eux. Résultat: 120 des 6.000 employés sont venus travailler, a dit une porte-parole. Tout comme Sony, nombreuses sont les entreprises ayant demandé à leurs salariés de ne pas venir travailler. Une mesure également prise dans les écoles pour la plupart fermées. 

Cela se ressent dans la fréquentation des transports en commun, bien moins bondés qu'à l'accoutumée. Dans la capitale, hormis les commerces d'alimentation dévalisés, les magasins sont quasi-vides. Idem dans les restaurants. Les sushis et bars à nouilles, qui fourmillent habituellement d'hommes d'affaires, sont vides.

"Regardez, c'est comme un dimanche: il n'y a plus de voiture", dit Kazushi Arisawa, un chauffeur de taxi qui attend un client depuis plus d'une heure en bas d'une tour. "Il y a aussi beaucoup de vent aujourd'hui, ça rend les gens d'autant plus inquiet des radiations", ajoute-t-il.  "Les radiations avancent plus vite que nous", dit Steven Swanson, à Tokyo depuis trois mois avec son épouse japonaise. Jusqu'à présent, cet Américain de 43 ans reste confiné chez lui mais il est tenté de partir. "Ça fait peur. C'est une triple menace, entre le séisme, le tsunami et les fuites radioactives. On se demande ce qui va suivre."

D'après le dernier bilan officiel, les pertes humaines liées au séisme et au tsunami s'élèvent à 3.771 sachant que le pays recherche 8.181 personnes disparus et 1.990 blessés. Les opérations de secours sont perturbées par le froid et les chutes de neige. Quelque 80.000 soldats, policiers et personnels de secours ont été mobilisés pour venir en aide à plus de 500.000 sinistrés.

Tout le Japon a les yeux rivés sur Fukushima, la centrale nucléaire sujette à de multiples explosions et qui laisse toujours craindre une catastrophe nucléaire. Les aéroports se remplissent de jour en jour

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