Les étrangers fuient Tokyo

Alors que de nombreux pays invitent leurs compatriotes à quitter le Japon, les compagnies aériennes peinent à répondre à la demande. Il reste encore 2.000 Français à Tokyo.
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Les étrangers fuient le Japon ou du moins sa capitale. Et ceux qui avaient prévu d'y venir renoncent. Tous redoutent une catastrophe nucléaire qui affecterait le nord de l'île principale de Honshu. Un vrai souci pour les compagnies aériennes. Plusieurs voyagistes rapportent que le trafic aux aéroports de Tokyo ne se fait plus que dans un sens : les vols aller sont quasi-vides. Certaines compagnies ont d'ailleurs préféré ne plus desservir la capitale japonaise. Les liaisons domestiques fonctionnent cependant normalement, comme la plupart des liaisons internationales, assure l'Association des compagnies aériennes Asie-Pacifique (AAPA), qui représentent 17 transporteurs aériens présents dans la région.

La France se mobilise

Paris a affecté plusieurs avions au rapatriement de Français résidant au Japon. Selon le Premier ministre François Fillon, il restait mercredi un peu plus de 2.000 Français à Tokyo, contre 5.000 en temps normal et 9.000 pour tout l'archipel. Une aide au retour depuis Osaka sera organisée vendredi, a annoncé l'ambassade de France (www.ambafrance-jp.org). Mercredi, le Crédit Agricole a anoncé avoir rapatrié les salariés étrangers dans leur pays d'origine.  Des Américains ont également pu quitter le pays par des charters mis en place par l'ambassade et Washington a autorisé les familles de son personnel diplomatique à Tokyo, Nagoya et Yokohama - environ 600 personnes - à partir.

L'Australie a également recommandé aux personnes dont la présence n'est pas nécessaire à Tokyo et dans les huit préfectures les plus touchées par le tsunami de quitter ces régions, davantage en raison des problèmes d'infrastructure que de la menace radioactive. "Il y a une incertitude concernant l'alimentation en énergie, il y a des problèmes de trains, de transports publics, beaucoup d'écoles ont fermé et il y a de multiples séries de répliques", a relevé le ministre australien des Affaires étrangères Kevin Rudd.

La Corée souhaite de son côté contrôler l'état de santé de ses compatriotes ainsi que des étrangers qui se réfugient dans ce pays situé, faut-il le rappeler, à quelques centaines de kilomètres de la centrale de Fukushima. Selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, Séoul a installé des portiques de détection de la radioactivité aux aéroports d'Incheon et Gimpo, pour les vols venant du Japon. Le gouvernement va en faire de même au port de Busan, pour les personnes fuyant le Japon par la mer.

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