Bruxelles renforce ses sanctions économiques contre le régime de Kadhafi

Alors que le Groupe de contact, composé d'une vingtaine de pays et d'organisations régionales et internationales, se réunit ce mercredi à Doha pour tenter de trouver une solution politique à la crise, l'Union européenne a intensifié ses sanctions économiques à l'encontre du régime de Kadhafi. Les Vingt-Sept espèrent que cet embargo de fait sur le pétrole et le gaz libyens permettra de donner l'avantage aux rebelles.
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Lorsque la diplomatie patine, l'arme économique s'impose comme un recours efficace. Alors que les pays de la coalition internationale menée par l'ONU depuis le 17 mars (France, Grande-Bretagne, Etats-Unis) s'illustrent surtout par leurs désaccords sur l'attitude à adopter face à l'enlisement du conflit, la mise en place de sanctions économiques fait plus facilement consensus.
Mardi soir, l'Union Européenne a sanctionné vingt-six entreprises supplémentaires qui profitent au régime de Mouammar Kadhafi. Onze de ces sociétés opèrent dans le secteur du gaz et du pétrole. Ce qui revient dans les faits à instaurer un embargo sur ces matières premières, et ainsi empêcher le colonel Kadhafi d'utiliser les ressources en hydrocrabures afin de recruter des mercenaires pour lutter contre les insurgés.

Les rebelles peuvent en revanche continuer à vendre du pétrole exploité dans les zones qu'ils contrôlent. Avec ces nouvelles mesures, l'UE confirme sa volonté de priver toucher le coeur du système financier du régime. En mars, le principal groupe pétrolier libyen, la compagnie nationale NOC, et quatre de ses filiales, avaient déjà fait l'objet de sanctions.

"Les sanctions économiques sont une arme efficace et plutôt facile à mettre en place pour la communauté internationale" explique Bernard Conte, économiste au centre de recherches du LAM (Les Afriques dans le monde). Ce spécialiste souligne que des sanctions économiques similaires avaient été mises en place avec succès pour fragiliser le régime de Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire. "La logique est la même. Pour faire tomber un pays, il faut asphyxier son économie. C'est un bon moyen de donner l'avantage aux rebelles" poursuit le chercheur.

39 personnalités libyennes ont vu leurs avoirs gelés

Pour l'heure, les sanctions économiques qui pèsent sur la Libye sont nombreuses, en conformité avec les mesures votées par l'ONU. Depuis le début de la crise, l'Union Européenne a décrété un embargo sur les armes et les matériels pouvant servir à la répression, ainsi que le gel d'avoirs et des interdictions de visa à l'encontre des dirigeants des entreprises qui profitent au régime, dont beaucoup sont des proches de Kadhafi. Les sanctions adoptées mardi soir portent à 39 le nombre d'individus et à 46 le nombre d'entités libyennes frappées par le gel de leurs avoirs. Des milliards d'euros d'avoirs libyens sont ainsi gelés par les différents pays qui appliquent ces sanctions. 

Mais les sanctions économiques, aussi importantes soient-elles, ne seront pas suffisantes pour faire tomber le régime du colonel Kadhafi. La réunion de ce mercredi au Qatar a pour objectif de permettre au membres du Groupe de contact de définir une solution réaliste pour sortir de la crise. Le CNT réclame une reconnaissance internationale, notamment des Etats-Unis, ainsi que de l'argent et des armes pour poursuivre la lutte. La France, le Royaume-Uni et le Qatar sont les seuls pays à avoir officiellement reconnu le CNT. Rome a affirmé vouloir armer les Libyens, mais la Belgique s'y est opposée. L'Allemagne a affirmé quant à elle ne "pas voir une solution militaire".

Commentaire 1
à écrit le 13/04/2011 à 16:30
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les solution pour les problem, tu organise tout les country pour discuss tout les problem et communuate les important..important aussi unitie et comfiance et respect pour tout les country..merci pour les comfiance

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