La diminution surprise du chômage au Royaume-Uni ne touche pas les jeunes

Globalement le chômage a reculé de façon inattendue malgré les suppressions d'emploi dans la fonction publique au Royaume-Uni. Mais, chez les jeunes, il continue d'augmenter et plus de 20% d'entre eux sont sans emploi.
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C'est une bonne surprise pour les chômeurs anglais en général, pas pour les jeunes. L'Office des statistiques nationales (ONS) a annoncé ce mercredi une baisse du taux de chômage sur la période allant de début décembre à début février. Cette mesure basée sur les critères du Bureau international du travail (BIT), a ainsi enregistré 17.000 chômeurs en moins, portant le taux de chômage à 7,8%, contre 8% sur la période précédente. L'ONS précise que c'est la première fois depuis septembre dernier qu'à la fois le niveau de chômage et le taux de chômage diminuent.

Une bonne nouvelle pour le gouvernement de David Cameron qui, en supprimant des emplois dans le secteur public, attendait la création d'emplois supplémentaires dans le privé. En outre, cette annonce surprend agréablement puisque la plupart des prévisions tablaient sur une stabilisation du taux de chômage. Mais derrière ce chiffre global se cache une réalité plus sombre: la persistance d'un fort chômage des jeunes, proche des plus hauts niveaux observés depuis 1992, date de création du système de mesure actuel.

"Une génération perdue"

En trois mois, ce sont 12.000 jeunes de plus, âgés de 16 à 24 ans, qui se sont inscrits au chômage. Ils se rapprochent ainsi du million de chômeurs, ils sont en tout 963.000 pour un taux de chômage de 20,4%, soit plus d'un jeune sur cinq. Face à ce constat ,on n'hésite pas à parler d'une "génération perdue" du côté du congrès des syndicats (TUC). Son secrétaire général, Brendan Barber a ainsi critiqué fermement la politique du gouvernement conservateur et notamment la fermeture du programme "Future Jobs Fund". Mis en place par les travaillistes, ce programme subventionnait les entreprises situées dans des régions à fort taux de chômage à condition qu'elles s'engagent à créer de nouveaux emplois pour une durée minimum de six mois.

Le Premier ministre David Cameron considérait que ce dispositif était inefficace puisque seulement la moitié des emplois créés étaient pérennes. Pour Brendan Barber, cette suppression s'ajoute à d'autres mesures qui s'en prennent aux jeunes. "La suppression des Education Maintenance Allowance (EMA) (qui offre un complément de revenu aux jeunes de milieux modestes pour les aider à poursuivre leurs études) et l'augmentation des frais universitaires réduisent d'autant les chance des jeunes de trouver un emploi", a-t-il déclaré dans le Guardian.

Commentaires 2
à écrit le 14/04/2011 à 11:13
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à 4,5 livres l'heure ce qui fait un smig à 720 livres par moi, ce qui fait 803 euros bruts par mois, ce qui est loin des 1337 euros du smig et au Portugal c'est 450 euros par mois, donc les Français vivent bien au-dessus de leurs moyens.

à écrit le 14/04/2011 à 8:15
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Sauf que les chomeurs britaniques n'ont rien a voir avec les chomeurs francais. Les patrons Britaniques get away with( se permettent des choses sans etre ennuyes)des actions que n'oseraientr meme pas envisager les patrons Francais.Avec pour consequen...

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