Le Premier ministre portugais, fraîchement nommé, ne mâche pas ses mots. Dans une interview au Financial Times parue ce jeudi, Pedro Passos Coelho, chef du nouveau gouvernement depuis une semaine, a déclaré que son pays allait affronter deux "terribles années" de profonde récession avec un taux de chômage record, avant de pouvoir renouer avec la croissance.
Pedro Passos Coelho s'apprête à mettre en place le plan d'austérité prévu. Il va prendre ses fonctions la semaine prochaine et commencer à appliquer les engagements pris en contrepartie d'une aide de 78 milliards d'euros du Fonds monétaire international (FMI) et de l'Union européenne (UE).
Le nouveau gouvernement aura ainsi la tâche de mettre en place les augmentations d'impôts, une forte réduction des dépenses publiques ainsi que des réformes structurelles. "Il n'y a pas d'alternative à cela", a déclaré le ministre dans une interview au Financial Times.
Les risques d'échec pour le Portugal seraient lourds de conséquences. Si le pays ne parvient pas à atteindre ses objectifs budgétaires, le pays ne pourrait se financer de nouveau sur les marchés en 2013 et s'enliserait dans le même bourbier que la Grèce actuellement. "Nous ferons preuve de totale transparence et de rigueur", a-t-il ajouté. "Il n'y aura pas d'agenda secret."