Suivez heure par heure le compte à rebours sur la dette américaine

Mardi 2 août, si aucun accord n'est trouvé, les Etats-Unis seront en défaut de paiement. "L'Armageddon", comme l'a qualifié Barack Obama. Autant dire que Républicains et Démocrates doivent parvenir par s'entendre d'ici là. Sauf que, à ce jeu de poker menteur, aucun camp ne veut céder le premier...
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Les Etats-Unis incapables de rembourser leur dette et mis en défaut de paiement ? Le scénario paraissait il y a encore quelques mois impensable. Pourtant, le mardi 2 août, il faudra impérativement qu'un accord soit trouvé entre Républicains et Démocrates pour éviter le désastre. Coups de bluff, annonces fracassantes, réconciliations, apaisements, menaces... le scénario politique est bien huilé. A l'américaine. Et devra se terminer en "happy end", avec un camp qui sortira vainqueur de ce duel politique à hauts risques, et l'autre affiaibli.

L'équipe de "La Tribune"  a résumé, pour vous tous les épisodes de ce feuilleton de l'été, depuis la menace de l'agence de notation S&P en avril dernier. Et vous donnent les dernières avancées des négociations au jour le jour, heure par heure.

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(nb : les horaires indiqués correspondent au fuseau de Washington)

Jour J (mardi 2 août)
13h15 (19h15 heure française) : Obama met le cap sur l'emploi.
Depuis la Maison-Blanche, Barack Obama s'est félicité de l'adoption par le Congrès de l'accord bipartisan pour relever le plafond de la dette. "Une première étape importante pour s'assurer que nous vivons selon nos moyens", a-t-il estimé. La deuxième phase, négociée par un "super-comité" bipartisan, devra être "équilibrée" car il n'est pas possible "de réduire les déficits en abaissant selon les dépenses". Le président américain milite ainsi pour des ajustements dans les programmes sociaux (retraites, assurances-santé) et pour une réforme fiscale, accompagnée de la suppression des niches fiscales dont bénéficient les Américains les plus riches et de grandes entreprises, comme les compagnies pétrolières et gazières. "Nous ne pouvons pas équilibrer notre budget seulement sur les dos de ceux qui ont souffert le plus" de la récession économique, a-t-il lancé.

La question de la dette réglée, le Congrès doit désormais s'attaquer à la croissance et à l'emploi. "Je demanderai au Congrès de prendre des mesures pour créer un climat plus favorable aux affaires, pour renforcer le pouvoir d'achat et pour créer des emplois", a indiqué Barack Obama. Le président suggère ainsi une extension des avantages fiscaux pour les classes moyennes (ils arrivent à échéance fin 2012), la ratification des accords de libre échange avec la Colombie, le Panama et la Corée du Sud, la reconstruire les infrastructures du pays et la suppression des obstacles qui nuisent aux entreprises.

13 h (19h heure française): L'agence de notation Fitch salue le compromis voté et maintient sa note AAA. 
Dans un message de cinq lignes sur son site Internet, l'agence de notation Fitch confirme la note "AAA" attribuée à la dette souveraine américaine après le vote du compromis sur le relèvement du plafond de celle-ci. "Comme attendu un accord sur la hausse du plafond de la dette des Etats-UNis a été atteint et, conformément à sa note AAA, le risque de défaut de paiement demeure extrêmement faible" écrit l'agence.  "Alors que cet accord est clairement un pas dans la bonne direction, les Etats-Unis, tout autant que l'Europe doivent opérer aussi  des choix difficiles sur la fiscalité et les dépenses dans un contexte économique faible, s'ils veulent réduire à un niveau sûr à moyen-terme le déficit budgétaire et la dette publique" poursuit Fitch.

C'est l'agence Standard & Poor's (S&P) qui s'était montré en juillet la plus critique et la plus susceptible d'abaisser la note américaine

12h30 (18h30 heure française) : Le Sénat adopte le plan bipartisan. Après la Chambre des représentants lundi soir, le Sénat a adopté à son tour le plan bipartisan pour relever le plafond de la dette. 74 sénateurs ont voté pour (une majorité de 60 était nécessaire). Le texte va maintenant être ratifié par Barack Obama.

11h30 (17h30 heure française) : Barack Obama s'exprimera juste après le vote du Sénat. Le président américain s'adressera à la nation juste après l'adoption au Sénat du plan bipartisan pour relever le plafond de la dette. Son allocution devrait intervenir vers 12h15 (18h15 heure française). Ce matin, il s'est entretenu des élus de l'aile gauche du parti démocrate, très critiques envers les concessions faites aux républicains.

10h45 (16h45 heure française) : Le Sénat votera à midi. Harry Reid, le chef de file de la majorité démocrate au Sénat, a confirmé ce matin que la chambre haute du Congrès se prononcerait bien à midi (18 heures en France) sur le plan bipartisan pour relever le plafond de la dette. 60 votes (sur 100) sont nécessaires, ce qui ne devraient normalement pas poser de problèmes. Lundi, la Chambre avait adopté à une large majorité le texte. Une fois voté au Sénat, il arrivera sur le bureau de Barack Obama pour qu'il le ratifie.

J-1 (lundi 1er août)
19h10 (1h10 heure française) : La Chambre de représentants adopte le plan bipartisan.
Avec une large marge, le plan bipartisan pour relever le plafond de la dette a été adopté ce jeudi soir à la Chambre des représentants. Il a récolté 269 voix pour et 161 voix contre (3 abstentations). 175 républicains ont voté en faveur du texte, plus qu'estimé en début de journée. 96 démocrates ont voté pour. Le vote a été marqué par le retour au Congrès de Gabrielle Giffords, la représentante de l'Arizona, six mois après la fusillade dont elle a été victime.

18h15 (0h15 heure française) : Le vote se rapproche. Nancy Pelosi s'exprime en ce moment même devant les représentants. La chef de file des démocrates n'aime pas cet accord mais elle votera pour. Elle liste tous les points négatifs de ce projet mais demande à ses collègues démocrates de se prononcer en faveur du texte. "Pensez aux retraités et aux vétérans avant de voter", dit-elle. John Boehner, le "speaker" républicain de la Chambre s'exprimera juste après. Il sera suivi par le vote sur le compromis trouvé dimanche entre les responsables du Congrès et la Maison-Blanche.

16h45 (22h45 heure française) : La Chambre votera à 1h, le Sénat demain. Alors que la Chambre des représentants devrait voter à 19 heures (1 heure, heure française), selon la châine parlementaire C-Span, le Sénat ne se prononcera pas aujourd'hui, a expliqué Mitch McConnell, le leader des républicains à la chambre haute du Congrès américain.

16h30 (22h30 heure française) : Nancy Pelosi votera en faveur du compromis. La chef de file des démocrates à la Chambre des représentants a confié à ABC qu'elle votera bien pour le compromis trouvé dimanche entre les démocrates et les républicaines, même si elle reconnaît que beaucoup de choses ne lui plaisent pas. C'est la première fois que Nancy Pelosi déclare publiquement ses intentions.

15h55 (21h55 heure française) : "Beaucoup de républicains voteront pour".
Alors qu'on attend toujours des informations sur l'heure à laquelle se tiendra le vote à la Chambre des représentants, John Boehner a assuré que "beaucoup de républicains supporteront" le texte. Le chef de file des républicains à la Chambre  a reconnu qu'il y avait "des inquiétudes sur le budget de la défense". Mais "si ce projet n'est pas adopté, les coupes seront plus importantes". Comme la veille devant ses collègues, John Boehner s'est félicité des termes de l'accord bipartisan trouvé dimanche : "ils correspondent à nos exigences: une baisse des dépenses supérieurs au relèvement du plafond de la dette et aucune hausse d'impôts".

15h15 (21h15 heure française) : Boehner parlera dans 15 minutes. Le "speaker" républicain de la Chambre des représentants devrait s'exprimer devant la presse dans une quinzaine de minutes, après une réunion avec son groupe parlementaire. Le vote à la Chambre devrait se tenir en fin d'après-midi, mais pour l'instant aucune indication sur l'horaire n'a été communiquée. Des informations contradictoires sur ce scrutin continuent à filtrer . Un représentant républicain a confié à CNBC: "nous aurions au moins 180 votes et peut-être plus de 2000. Aucune tension ni drame". Il y a 240 républicains à la Chambre. Entre 120 et 140 d'entre eux devront voter favorablement pour que le compromis sur la dette puisse être adopté.

13h15 (19h15 française) : Vote prévu ce soir à la Chambre, espéré au Sénat.
Harry Reid, le chef de file des démocrates au Sénat, a indiqué lors d'un point presse qu'il espérait que le Sénat puisse voter sur le projet de relèvement du plafond de la dette aujourd'hui. Le processus pourrait cependant prendre plus de temps de prévu, repoussant le vote à demain matin. La Chambre devrait bien voter ce soir... si ses responsables ont l'assurance que le plan sera bien adopté.

13h (19h française) : Incertitudes à la Chambre. Si le nouveau plan devrait obtenir les 60 votes (sur 100) nécessaires au Sénat, l'incertitude est beaucoup plus grande à la Chambre des représentants. Le texte devra recueillir 216 voix pour être adopté. La Chambre est composée de 240 républicains et de 191 démocrates. Selon différents calculs, il faudra entre 120 et 140 votes républicains et entre 80 et 100 votes démocrates. Des deux côtés, des réserves ont été posées. De nombreux républicains s'inquiètent désormais de l'ampleur des coupes dans le budget du Pentagone si le "super-comité" ne parvient pas à un accord à temps. Dans le camp démocrate, les élus les plus à gauche s'indignent de l'absence de hausse d'impôts, de l'ampleur de la baisse des dépenses publiques et des menaces pesant sur Medicare.

12h45 (18h45 heure française) : Les votes retardés. En raison de réactions très négatives des deux côtes de l'échiquier politique américain, les votes au Sénat et à la Chambre des représentants du compromis trouvé dimanche soir entre démocrates et républicains ne devraient avoir lieu que dans la soirée. Les responsables du Congrès veulent d'abord s'assurer d'avoir les voix nécessaires. Depuis le début de la journée, les commentaires négatifs se multiplient. Mitt Romney - qui fait office de favori pour défier Barack Obama lors de la prochaine élection présidentielle- s'est publiquement positionné contre. Les républicains plus conservateurs, notamment ceux issus de la mouvance du Tea Party, combattaient également ce projet. A l'autre extrémité, l'influente Nancy Pelosi, la chef de file des démocrates à la Chambre, a également émis des réserves, en l'absence de garanties sur une hausse des impôts. La Maison Blanche restait pourtant optimiste sur l'adoption du plan par le Congrès. En espérant que le texte arrive bien sur le bureau du président mardi.

J-2 (dimanche 31 juillet)
19h45 (1h45 heure française) : Pas de vote ce soir. Ni le Sénat, ni la Chambre des représentants ne devraient voter ce soir sur le plan issu des négociations menées à la Maison Blanche autour de Barack Obama, d'Harry Reid et de Mitch McConnell. Le Sénat se prononcera au plus tôt lundi matin. La Chambre lundi soir ou mardi matin. Mais pour avoir adopter ce texte à temps, le Sénat devra d'abord s'entendre à l'unanimité pour accélerer la procédure. Il faudra donc convaincre les sénateurs du Tea Party, Rand Paul et Marco Rubio. Samedi, ce dernier avait expliqué que "le compromis n'est pas une solution mais une perte de temps". Leur opposition pourrait retarder le processus d'une journée, alors même qu'il ne reste que deux jours pour relever le plafond de la dette.

19h30 (1h30 heure française) : L'accord est menacé par la Chambre des représentants. Si un vote positif semble se dessiner au Sénat, il reste encore à convaincre la Chambre des représentants, réputée moins modérée. Côté républicain, John Boehner a apporté son soutien à ce nouveau plan. Mais une partie de son groupe parlementaire pourrait voter contre. Ce rejet pourrait être bien plus massif que celui dont avait été victime la semaine dernière la troisième version du plan Boehner (22 républicains s'étaient prononcés contre). Car de nombreux républicains s'inquiètent désormais de l'ampleur des coupes dans le budget du Pentagone si le "super-comité" ne parvient pas à un accord à temps. Dans le camp démocrate, les élus les plus à gauche s'indignent de l'absence de hausse d'impôts, de l'ampleur de la baisse des dépenses publiques et des menaces pesant sur Medicare. "Il se peut que personne d'entre nous le supporte", a expliqué Nancy Pelosi, la chef de file des démocrates à la Chambre, après avoir rencontré son groupe.

18h (minuit heure française) : Les détails du compromis Reid-McConnell-Obama. Un accord a été trouvé entre Barack Obama, Harry Reid, le chef de file des démocrates au Sénat, et Mitch McConnell, son homologue républicain. Selon des sources concordantes citées par la presse américaine, il prévoit une hausse en trois temps du plafond de la dette: 400 milliards immédiatement, 500 milliards plus tard dans l'année et 1.500 milliards l'année prochaine. Les deux dernières hausses pourront être annulées si 2/3 du Congrès américain se prononcent contre. En échange, des coupes de 900 milliards de dollars seront effectuées dans un premier temps. Un comité bipartisan (6 démocrates et 6 républicains) sera ensuite chargé d'identifier des mesures permettant de réduire les déficits publics de 1.500 milliards de dollars sur 10 ans (les hausses d'impôts ne sont théoriquement pas exclues, mais elles seront bien difficiles à obtenir par les démocrates). Si ce comité ne parvient à un accord, une série de coupes budgétaires (pour 1.200 milliards de dollars) serait alors automatiquement mise en place. Elle concernerait pour moitié le budget du Pentagone et Medicare, l'assurance santé des personnes âgées. Deux postes que veulent respectivement épargner les républicains et les démocrates, les incitant donc à trouver un compromis à temps. Enfin, l'accord prévoit l'inscription dans la Constitution des Etats-Unis d'un amendement forçant l'Etat fédéral à présenté chaque année un budget équilibré.

13h45 (19h45 heure française) : Le Sénat bloque le plan Reid. Comme prévu, le plan Reid n'a pas obtenu les 60 votes (sur 100) nécessaires au Sénat pour clore les débats. Ce plan n'est de tout façon plus d'actualité. La solution à la crise actuelle se joue désormais au cours de négociations sur un compromis bipartisan (voir ci-dessus), permettant de relever en deux temps le plafond de la dette publique américaine. Une fois un accord trouvé, il sera soumis au vote du Sénat. Puis à celui de la Chambre des représentants, où l'issue sera plus incertaine.

12h45 (18h45 heure française) : John McCain, le sénateur républicain de l'Arizona, ancien candidat à la présidentielle face à Barack Obama, prend la parole. Il s'inquiète notamment de savoir si le compromis en discussion conduira à des "hausses d'impôts".

midi (18 h heure française) : La séance du Sénat commence à l'heure prévue, midi tapante. Le chapelain du Sénat, Barry Black, appelle à la prière. Les sénateurs saluent le drapeau, la devise "One Nation Indivisible" est prononcée, un défi à la désunion de ces dernières semaines. A midi deux, le sénateur démocrate du Nevada, Harry Reid, représentant la majorité au Sénat, prend la parole. Solennel, il indique qu'en jeu n'est rien moins que le chèque de sécurité sociale que des milliers d'Américains devraient recevoir dès mercredi prochain, à moins qu'aucun accord  pour relever le plafond de la dette fédérale publique ne soit pas entériné d'ici là par les parlementaires du Congrès...

9h30 (15h30 heure française) : "Très proches" d'un accord dit le sénateur républicain McConnell. Le sénateur républicain du Kentucky, Mitch McConnell, au centre des négociations sur la dette avec la Maison Blanche, indique lors d'un entretien dans l'émission "State of the Union" sur CNN "être très proche" d'un accord pour augmenter le plafond de la dette publique fédérale d'environ 3000 milliards de dollars.

8h30 (14h30 heure française) : Les négociations sur la dette auraient abouti à un accord de principe sur un plan cadre visant à relever le plafond d'endettement et à réduire le déficit budgétaire, rapporte dimanche la chaîne américaine ABC News. La chaîne, qui cite des sources anonymes du Congrès, précise que le plafond d'endettement serait relevé jusqu'aux élections de 2012. Le plan prévoit en outre une réduction des dépenses de plus de 1.000 milliards de dollars sur 10 ans et la mise en place d'un nouveau panel de membres du Congrès, qui émettront des recommandations sur des mesures supplémentaires de réduction du déficit de plus de 1.000 milliards de dollars. L'accord de principe sera exposé dans les heures à venir aux membres du Congrès, ajoute enfin ABC.

05h30 (11h30 heure française) : Un relèvement de la dette de 2.800 milliards de dollars en discussion. D'après des sources concordantes proches des négociations citées par les médias américains, le vice-président américain, Joe Biden, et le chef des Républicains au Sénat, Mitch McConnell, négocient actuellement pour porter le plafond de la dette publique fédérale des 14294 milliards de dollars actuels à 17094 milliards de dollars. Cette hausse de 2800 milliards serait réalisée en deux stades: 1000 milliards seraient acceptés immédiatement par le camp républicain en contrepartie d'une réduction, sur une période de dix ans, de la même ampleur des fonds alloués aux agences gouvernementales fédérales.

Les 1800 milliards de dollars supplémentaires au plafond de la dette existant  seraient entérinés d'ici la fin de cette année en échange d'un engagement à réduire d'autant les dépenses fédérales. Une commission parlementaire extraordinaire serait créée pour "identifier" ces coupes budgétaires d'ici fin novembre prochain. Au cas où cette commission parlementaire ne parviendrait pas à se mettre d'accord sur les coupes à effectuer dans les dépenses, une réduction automatique des dépenses publiques (dont celles de la défense et de santé) de 4 % se déclencherait. Le projet d'accord pourrait prévoir un relèvement du plafond de la dette susceptible de ne pas être dépassé avant début 2013, soit après les élections présidentielles de fin 2012. Cela éviterait de focaliser une bonne part de la campagne électorale sur ce thème de l'endettement public. 

J-3 (samedi 30 juillet)
22h45 (4h45 heure française) : Un accord se négocie à la Maison Blanche.
En repoussant le vote au Sénat de son plan à demain, Harry Reid a souhaité donner plus de temps aux deux camps pour négocier. Car un accord est en train d'être discuté à la Maison Blanche, autour de Barack Obama, qui a repris la main après été mis hors circuit la semaine dernière. "Beaucoup d'éléments doivent encore être finalisés avant de pourvoir compléter tout accord", a expliqué le chef de file des démocrates.

17h35 (23h35 heure française) : Fin de la réunion à la Maison Blanche. Harry Reid et Nancy Pelosi, les deux principaux responsables démocrates au Congrès, ont quitté la Maison Blanche environ 1h30 après leur arrivée. Aucune indication n'a filtrée sur la teneur de leur rencontre avec Barack Obama. "Si la question est de savoir si nous sommes plus proches d'un accord, la réponse est non", a expliqué simplement Harry Reid avant de rejoindre le Capitole. Les responsables républicains avaient révélé plus tôt l'existence de négociations directement menées avec la Maison Blanche (voir ci-dessous).

16h10 (22h10 heure française) : Les républicains négocient directement avec Barack Obama. Mitch McConnell, le chef de file des républicains au Sénat, a indiqué qu'il avait discuté avec Barack Obama et Joe Biden, le vice-président des Etats-Unis, en début d'après-midi. "Nous sommes maintenant pleinement engagé avec le président et je suis confiants dans notre capacité à trouver un accord dans un futur très proche", a-t-il rajouté lors d'une conférence de presse. John Boehner, le président républicain de la Chambre, a insisté de son côté que Barack Obama et Harry Reid, le président démocrate du Sénat, étaient les derniers obstacles pour résoudre cette crise. "Nous espérons entendre rapidement leurs propositions", a-t-il indiqué. En ce moment même, Barack Obama reçoit Harry Reid et Nancy Pelosi, chef de file des démocrates à la Chambre. Pour leur faire part de l'avancée de ses négociations, jusqu'ici inconnues, avec les républicains ? Le président américain avait été mis hors circuit la semaine dernière quand John Boehner avait brutalement décidé de rompre des discussions entamées deux jours plus tôt.

15h10 (21h10 heure française) : La Chambre votre contre le plan Reid. Sans aucune surprise, le plan proposé par Harry Reid, le président démocrate du Sénat, a été rejeté ce samedi par la Chambre des représentants (246 voix, dont 11 démocrates, contre 173). Le Sénat ne devrait pas se prononcer sur ce plan avant dimanche, les républicains ayant opté pour le blocage parlementaire. Au moins que les démocrates parviennent à convaincre 3 sénateurs républicains supplémentaires de les rejoindre, pour obtenir la "super-majorité" (60 sièges) nécessaire pour avancer plus rapidement. Harry Reid doit rencontrer Barack Obama dans l'après-midi.

13h50 (19h50 heure fraçaise) : Les sénateurs républicains compliquent la tâche des démocrates. 43 des 47 sénateurs républicains s'opposent au plan présenté par Harry Reid, le président démocrate du Sénat. Or, il faut 60 voix sur 100 pour que le texte puisse être adopté aujourd'hui. Sans cette "super-majorité", les républicains peuvent mettre en place une tactique de blocage parlementaire (filibuster), retardant l'adoption du projet de loi. Et au-delà, tout le processus parlementaire. L'horloge continue pourtant de tourner.

11h10 (17h10 heure française) : La Chambre va rejeter le plan Reid. Au lendemain du rejet par le Sénat, à majorité démocrate, du projet républicain, la Chambre, contrôlée par les républicains, va rejeter le projet démocrate. Le vote devrait avoir lieu vers 20 heures, heure française. "Ce vote va démontrer que le plan Reid ne peut pas être adopté par la Chambre, a indiqué John Boehner, son président. Un vote au Sénat sur ce texte ne sera alors plus qu'un man?uvre politique inutile qui nous fera perdre un temps précieux alors que le spectre d'un défaut dévaster pour l'emploi se précise". Le Sénat se réunira également aujourd'hui. Mais l'absence de "super-majorité" démocrate (60 sièges), l'empêche d'avancer rapidement. Un vote est prévu demain à 19 heures, heure française.

J-4 (vendredi 29 juillet)
21h15 (3h15 heure française) : Les sénateurs républicains refusent de négocier avec les démocrates. Vendredi matin, Harry Reid, le leader démocrate du Sénat, avait appelé les sénateurs républicains à lui "faire des propositions pour améliorer son plan", tout en gardant à l'esprit qu'un relèvement en deux temps du plafond de la dette était exclu. Mais, dans la soirée, Mitch McConnell, le chef de file des républicains, a opposé une fin de non-recevoir, réclamant de discuter directement avec Barack Obama. En raison de l'absence de "super-majorité" démocrate (60 sièges), les sénateurs républicains peuvent mettre en place une tactique de blocage parlementaire (filibuster), qui empêche le Sénat d'avancer rapidement.

20h45 (2h45 heure française) : Le Sénat rejette le plan Boehner. Dans la foulée, de son adoption à la Chambre, le projet républicain a été rejeté par le Sénat, comme l'avait promis son président Harry Reid. 59 sénateurs (sur 100), dont 6 républicains, ont voté contre. Les démocrates s'opposent au calendrier proposé par John Boehner, souhaitant lever au plus tôt l'incertitude pesant sur la dette américaine. Et cela ne ferait qu'empoisonner la vie politique pour six mois supplémentaires, ajoutent-ils.

18h35 (0h35 heure française) : Les prochaines étapes. Le plan Boehner va être rejeté par le Sénat. Les sénateurs vont travailler sur un compromis, qui sera mis au vote ce week-end. Une fois adopté, ce nouveau plan sera présenté à la Chambre. Si elle vote pour, la crise sera terminée. Sinon, il faudra encore discuter.

18h25 (0h25 heure française) : Le plan Boehner est adopté pour 3 voix. 218 votes pour, 210 votes contre. 22 républicains ont rejeté le texte. Aucun démocrate n'a voté pour.

18h10 (0h10 heure française) : Le vote final sur le plan Boehner débute. Il va durer pendant 15 minutes. 216 voix sont nécessaires. La Cambre compte 240 républicains. Faites le calcul : si 25 d'entre eux se prononcent contre le texte sera rejeté.

17h55 (23h55 heure française) : Amendement démocrate. Les démocrates présentent un amendement pour supprimer les niches fiscales dont bénéficient les grandes entreprises, comme les compagnies pétrolières et celles possédant un jet privé. "Pourquoi devrions-nous sacrifier l'avenir de nos enfants pour protéger ces compagnies ?", lance une représentante démocrate. Amendement rejeté. Le vote final aura lieu dans 10 minutes.

17h45 (23h45 heure francaise) : John Boehner défend son plan. John Boehner, le président républicain de la Chambre, prend la parole sous les applaudissements de son camp. Il défend son plan, approuvé par plus de 150 économistes dans le pays. "Il est temps d'adopter" un amendement forçant l'Etat à présenter un budget équilibré. "Pas d'écrans de fumée qui représentent les veilles man?uvres de Washington", dans ma proposition, poursuit-il. Il se défend également: "Pas une seule fois, l'administration n'a présenté un plan. Elle s'est contentée de critiquer mes propositions. Il est temps d'agir". Il conclut: "Pour le bien de notre pays, pour le bien de notre économie, je demande à chacun d'entre eux de voter en faveur de ce texte pour mettre un terme à cette crise dès maintenant".

17h30 (23h30 heure française) : 45 minutes avant le vote. 
La chaîne parlementaire (C-Span) prévoit le vote à la Chambre dans 45 minutes. Les représentants viennent de se livrer à un vote procédural pour approuver la modification du texte présenté par les républicains. Motion acceptée.

17h10 (23h10 heure française) : Moody's ne dégradera pas les Etats-Unis... pour l'instant. L'agence de notation a indiqué vendredi qu'elle allait confirmer la note AAA de la dette souveraine des Etats-Unis. Mais elle va conserver sa perspective négative, n'écartant toujours pas l'hypothèse une dégradation à court terme. Et ni le plan Boehner ni le plan Reid n'entraîneront une levée de cette surveillance. Moody's précise sa définition du défaut : les obligations financières autres que le service de la dette ne sont pas concernées.

13h30 (19h30 heure française) : La Chambre votera dans la soirée. Le vote est attendu entre 1h et 2h du matin, heure française. Selon le National Journal, seulement 19 représentants republicains ont l'intention de voter contre. Il en faut 25 pour que le plan Boehner soit rejeté.

13h15 (19h15 heure française) : La Chambre votera bien aujourd'hui.
La troisième version du plan Boehner devrait bien être soumise au vote des représentants dans l'après-midi. Les républicains estiment avoir désormais assez de voix pour assurer l'adoption de ce projet modifié. Ils ont accepté d'y intégrer un amendement obligeant l'Etat fédéral à présenter un budget équilibré chaque année. Initialement, cet amendement aurait du être soumis au vote de la Chambre après le relèvement du plafond et avant la fin de l'année.

12h30 (18h30 heure française) : "Ne pas céder devant les extrémistes du Tea Party". Harry Reid vient de s'exprimer devant la presse. Le chef de file des démocrates au Sénat a d'abord appelé les sénateurs républicains à lui "faire des propositions pour améliorer son plan", tout en gardant à l'esprit qu'un relèvement en deux temps du plafond de la dette était exclu. "Mon plan est le seul compromis bipartisan, a-t-il lancé. Les républicains le savent". Evoquant les gesticulations à la Chambre des représentants, Harry Reid a appelé à ne pas céder devant "les extrémistes du Tea Party". Selon Charles Schumer, le sénateur de New York, un accord pourrait être trouvé au Sénat avant la fin de la journée.

12h10 (18h10 heure française) : John Boehner modifie son plan pour convaincre le Tea Party. Le président de la Chambre des représentants a accepté d'intégrer à son plan un amendement obligeant l'Etat fédéral à présenter un budget équilibré chaque année. Initialement, cet amendement aurait dû être soumis au vote de la Chambre après le relèvement du plafond et avant la fin de l'année. Les républicains indiquent avoir désormais assez de voix pour assurer l'adoption de leur plan.

11h45 (17h45 heure française) : Les téléphones du Congrès surchargés. Dans sa rapide allocution télévise, Barack Obama a de nouveau appelé les Américains à se faire entendre auprès de leurs élus, par téléphone, par courrier électronique ou sur Twitter. Résultat : le service téléphonique du Congrès est, comme la veille, proche de la saturation.

11h (17h heure française) : Allocution rapide d'Obama.
Le président américain a de nouveau appelé le Congres à trouver un accord bipartisan, demandant à la Chambre d'arrêter de perdre du temps avec un projet qui n'a aucune chance d'aboutir. "Nos positions ne sont pas très éloignées, a-t-il expliqué. Nous avons identifié une première tranche de coupes budgétaires qui ne pénaliseront pas notre économie." Démocrates et républicains doivent désormais s'entendre sur la marche à suivre. "Sans accord, nous perdrons notre triple A. Pas parce que nous n'avons pas les moyens de payer nos factures mais parce que nous ne disposons pas d'un système politique triple A", a-t-il poursuivi. "Le temps des calculs politiques est terminé. Il faut maintenant agir pour les intérêts des Américains". Pour Obama, une perte du triple A serait synonyme de hausse d'impôts pour tout le monde, par l'intermédiaire d'une hausse des taux sur les cartes de crédit et les crédits hypothécaires.

10h30 (16h30 heure française) : Accord possible au Sénat. Selon CNBC, les sénateurs républicains sont prêts à voter le plan propose par Harry Reid. À une condition : que les démocrates y intègrent une deuxième phase de coupes budgétaires (hors dépenses liées au retrait d'une partie des troupes en Irak et en Afghanistan). Ces coupes seraient discutées par un Comite bipartisan, comme le prévoit également le plan de John Boehner. Barack Obama devrait bientôt s'exprimer.

10h15 (16h15 heure française) : John Boehner fait un geste vers le Tea Party. Alors que les représentants républicains se réunissent en ce moment même, le site Politico affirme que John Boehner aurait accepté d'intégrer à son plan un amendement obligeant l'Etat fédéral à présenter un budget équilibré chaque année. Initialement, cet amendement aurait dû être soumis au vote de la Chambre après le relèvement du plafond et avant la fin de l'année. Pour autant, il manque encore quelques voix, selon Eric Cantor, le numéro 2 républicain à la Chambre.

10h (16h heure française) : Harry Reid ne peut plus attendre. Le président démocrate du Sénat va bien mettre au vote son plan de relèvement du plafond de la dette et de réduction des déficits publics. "C'est notre meilleure chance" de parvenir à un accord bipartisan, a-t-il expliqué. Des négociations avec Mitch McConnell, le chef de file des républicains au Sénat, vont se tenir pour tenter d'aboutir sur un texte modifié et soutenu par les deux camps.

9h50 (15h50 heure française) :  Nouvelle baisse à Wall Street. Les marchés américains se dirigent vers une sixième séance consécutive de baisse. Aux inquiétudes liées au blocage à Washington sur le relèvement du plafond de la dette se sont ajoutés ce vendredi les très mauvais chiffres de la croissance. Les indices perdent plus de 1%.

9h20 (15h20 heure française) : Barack Obama va parler. Le président américain s'exprimera dans une heure (16h20, heure française) sur le relèvement du plafond de la dette. Il était resté en retrait hier. Certaines rumeurs affirmaient cependant qu'il travaillait sur un "plan C", combinant les propositions du démocrate Harry Reid et du républicain John Boehner.

8h45 (14h45 heure française) : Le Sénat repend la main. Dans une position d'attente hier, le Sénat américain pourrait prendre l'initiative ce vendredi pour tenter de sortir de l'impasse. Harry Reid et Mitch McConnell, leaders respectifs du groupe démocrate et républicain, devraient s'entretenir dans les prochaines heures pour travailler sur un compromis. Les sénateurs étant plus moderés, aussi bien chez les républicains que les démocrates, un accord est envisageable. Ce projet partirait du plan Reid et ajouterait des garanties sur les coupes budgétaires pour s'assurer le soutien de suffisamment de républicains à la Chambre.

8h20 (14h20 heure française) : Les détails du plan Reid. L'objectif du plan présenté par Harry Reid, le chef de file des démocrates au Sénat, est clair: mettre sur la touche les sujets sensibles. Pour ne pas fâcher l'aile gauche de son parti, il ne comprend aucune coupe dans les programmes sociaux, comme les retraites et Medicare, l'assurance santé des personnes âgées. À l'opposé, il ne prévoit pas de renforcement de la fiscalité, catégoriquement rejeté par une grande partie des républicains. Les propositions démocrates permettraient cependant de réduire de 2.700 milliards de dollars les déficits publics au cours des dix prochaines années. En échange, le plafond de la dette serait relevé de 2.400 milliards de dollars. L'essentiel de ces coupes (1.200 milliards) proviendrait des baisses des dépenses discrétionnaires déjà identifiées par les deux partis. 1.000 milliards de dollars d'économies seraient par ailleurs réalisées sur le budget des guerres en Irak et en Afghanistan.
> A lire : Deux propositions, zéro compromis

8h00 (14h00 heure française)
: Les républicains espèrent l'adoption du plan Boehner aujourd'hui. Après le coup de théâtre d'hier, les responsables républicains vont se retrouver dans la matinée (16 heures en France) pour déterminer la marche à suivre. Il est probable qu'ils décident de modifier leur projet de relèvement du plafond de la dette, afin de trouver les deux votes qui leur manquent. S'ils y parviennent, la voie sera alors ouverte pour une adoption de ce texte dans la journée. De son côté, le Sénat pourrait se prononcer dès aujourd'hui sur le plan Reid, du nom de son président démocrate. Il semble acquis qu'il ne recueillera pas la "super-majorité" des 60 sénateurs (sur 100) nécessaire pour éviter des man?uvres d'obstructions parlementaires des républicains.

J-5 (jeudi 28 juillet)
22h30 : Pas de vote ce soir : c'est la débâcle des républicains. Les républicains viennent de renoncer à chercher les deux voix manquantes pour l'adoption du plan Boehner. 26 représentants conservateurs refusent toujours de voter en faveur de ce texte, qui prévoit un relèvement en deux temps du plafond de la dette. C'est un coup dur pour John Boehner, qui souligne à quel point le Tea Party complique la vie des républicains. Face a des démocrates unis - du moins en apparence -, le "Grand Old Party" est incontestablement fragilisé. Ce nouveau contretemps (ce vote avait déjà été repoussé mardi soir) ralentit encore un peu plus la nécessaire recherche d'un compromis entre les deux partis. Il ne reste plus que 5 jours au Congrès pour relever le plafond de la dette.

22h10 : Pourquoi Boehner se bat autant pour un texte qui sera de toute façon rejeté au Sénat ? Parce que le président de la Chambre des représentants doit absolument sauver les apparences. Vis-à-vis de son parti pour démontrer sa capacité à mener son camp. Son poste de speaker serait en effet fortement menacé par un tel échec. Ensuite, vis-à-vis de l'opinion publique à laquelle il a assuré, pas plus tard que jeudi après-midi, que la Chambre allait agir rapidement et adopter un plan permettant de sortir de la crise. Enfin, parce que c'est toute sa stratégie qui en dépend. Boehner voulait mettre la pression sur le Sénat, à majorité démocrate. Et après le rejet de son plan par les sénateurs, il aurait pu faire porter la responsabilité du blocage sur les démocrates. Quelle que soit l'issue dans les prochaines heures, sa position est clairement affaiblie, à l'intérieur comme à l'extérieur de son parti.

21h57 : Vers une nouvelle version du plan Boehner. Il se confirme que les responsables républicains réfléchissent à modifier leur projet pour récolter les deux votes manquants. Le nouveau plan pourrait exclure la hausse prévue du budget du programme fédéral de bourses étudiantes. Autre modification envisagée : une clause plus contraignante pour forcer la Chambre à adopter un amendement pour équilibrer le budget de l'Etat chaque année.

21h11 : Il manque deux votes aux républicains. Selon le représentant de Floride Allen West, les républicains n'auraient que 214 des 216 votes nécessaires pour que le plan Boehner soit adopté. Cela signifie que 26 républicains s'y opposent toujours. Le texte ne sera pas présenté à la Chambre tant que l'état-major républicain sera certain d'obtenir suffisamment de voix. Les tractations continuent et des pizzas viennent d'être livrées au bureau de John Boehner.

19h30 : Altercation entre des journalistes et la police Les responsables de la Chambre ont demandé aux représentants de ne pas quitter le Capitole. Un vote est toujours attendu dans la soirée. Les parlementaires du Tea Party sont reçus un par un par l'état major républicain. Et la tension monte : une altercation vient d'avoir lieu devant le bureau de John Boehner, le président de la Chambre, entre la police et des journalistes.

18h50 : Séance suspendue à la Chambre. Toujours pas de vote en vue.

18h42 : Vers un nouveau plan pour obtenir les votes manquants ? Interrogés par les médias américains, les républicains s'opposant au plan Boehner répètent qu'ils n'ont pas l'intention de changer d'avis. Il se dit maintenant que les responsables républicains réfléchiraient à modifier leur projet pour récolter les votes manquants. Mais de quel côté ? Pour convaincre quelques Tea Party ou quelques démocrates ? Cinq représentants démocrates avaient voté en faveur du projet de loi républicain « Couper, plafonner, équilibrer ». Des cibles potentielles pour John Boehner ?

18h32 : La Chambre nomme des bureaux de poste ! En attendant de voter sur le plan Boehner, la Chambre des représentants discute des noms de futurs bureaux de postes ! 8 bureaux à nommer et des débats passionnés. SURREALISTE ! "L'horloge tourne et la Chambre nomme des bureaux de poste", ironise Dan Pfeiffer, le directeur de la communication de la Maison-Blanche. "Ne vous demandez plus pourquoi les gens détestent Washington".

18h22 : On discute dans les couloirs. Dans les couloirs du Congrès, les responsables républicains recontrent un par un les récalcitrants pour essayer de les convaincre. Il ne manque que quelques voix pour obtenir une majorité lors du vote du plan Boehner. En cas d'échec, les républicains modérés se retrouveraient dans une situation extrêmement difficile et seraient obligés de faire des concessions aux démocrates pour ne pas être à l'origine de la catastrophe annoncée. John Boehner serait, lui, dans une situation inconfortable, mis en difficulté par son propre camp.

17h35 : Le vote à la Chambre reporté. Prévu dans moins de 30 minutes, le vote sur le plan Boehner vient d'être reporté. Pas plus d'informations pour l'instant. Mais c'est un signe clair que les républicains n'ont pas assez de voix, comme les derniers décomptes le montraient. Le vote devrait cependant avoir lieu plus tard dans la soirée, assurent les responsables républicains.

17h05 : Le plan Boehner rejeté ? Selon le National Journal, au moins 25 représentants républicains voteront contre. Aucun démocrate ne votera pour: le texte serait alors tout simplement rejeté. John Boehner joue très gros : si son plan échoue, c'est toute sa stratégie qui tombe à l'eau. Elle repose en effet sur l'adoption rapide d'un plan de réduction des dépenses publiques à la Chambre, pour pouvoir le présenter au Sénat, à majorité démocrate. En cas de rejet des sénateurs, il serait alors en mesure de faire peser la responsabilité de cet échec sur leurs épaules. Au-delà, John Boehner joue aussi son avenir en tant que président de la Chambre.

16h30 : Aucun représentant démocrate ne votera pour le Plan Boehner, affirme CBS. L'attitude des élus des Tea Party sera donc primordiale. Si 25 d'entre eux votent contre, ce projet de hausse en deux temps du plafond de la dette fédérale sera rejeté. Selon les derniers décomptes, le vote va se jouer à une ou deux voix ! Par ailleurs, si le texte est adopté ce soir a la Chambre, le Sénat pourrait finalement ne se prononcer que vendredi et samedi. Son président Harry Reid avait initialement indiqué que ce vote aurait lieu dès ce soir.

14h05 : Les débats vont débuter à la Chambre des représentants sur le plan Boehner. Ils vont durer au moins deux heures : le vote devrait bien intervenir vers minuit, heure française. "Nous allons à nouveau passer à l'action, en adoptant deux projets de loi pour réduire les dépenses et augmenter le plafond de la dette", a expliqué John Boehner au cours d'un point presse. Le président de la Chambre s'est montré visiblement confiant sur l'issue de ce vote. Le texte sera alors examiné par le Sénat, qui devrait le rejeter. "Ils n'ont aucune excuse pour ne pas agir", a lancé John Boehner. "Le président nous a demandé des concessions, nous les avons faites", a renchéri Eric Cantor, le numéro 2 du parti républicain à la Chambre. Mais les démocrates s'opposent toujours au calendrier du plan Boehner, qui prévoit une hausse en deux temps du plafond.

13h20 : Le Sénat votera également ce soir. Si le plan Boehner est adopté par la Chambre des représentants (le vote est prévu vers minuit, heure française), il sera immédiatement soumis au vote des 100 sénateurs.  "Il sera rejeté", a promis Harry Reid, le président démocrate du Sénat. 51 sénateurs démocrates et deux indépendants ont en effet déjà indiqué qu'ils s'opposeraient à ce texte.

12h02 : Obama persuadé que le congrès reviendra à la raison. Le porte-parole de la Maison-Blanche s'est dit "optimiste" sur un compromis entre républicains et démocrates. "Nous sommes toujours optimistes quant au fait que le Congrès revienne à la raison (...) et qu'un compromis soit trouvé", a déclaré Jay Carney, porte-parole du président Barack Obama.

12h : Obama toujours opposé à une hausse à court terme du plafond. Alors que la Chambre des représentants votera ce soir pour le plan Boehner - qui prévoit de relever en deux temps du plafond légal de la dette fédérale -, la Maison-Blanche a redit ce jeudi son opposition à cette alternative. "Pas pour des raisons politiques, mais pour des raisons économiques", explique son porte-parole Jay Carney. "Le président veut d'abord s'assurer que les Américains sont à l'abri d'une rechute de l'économie", a-t-il poursuivi. Barack Obama a déjà indiqué qu'il apposerait son veto si cette solution était adoptée par le Congrès.

11h35 : Nancy Pelosi prédit l'échec du vote sur le plan Boehner. La chef de file des démocrates à la Chambre des représentants estime qu'aucun membre de son groupe ne votera ce soir en faveur de plan présenté par les républicains. Elle prédit donc que le texte n'obtiendra pas suffisamment de voix pour être adopté. Les républicains se montrent, à l'inverse, de plus en plus confiants.

11h20 : Pas encore suffisamment de voix pour le plan Boehner. Après avoir rencontré les représentants républicains, John Boehner a expliqué ne pas encore avoir les votes suffisants pour l'adoption de son plan. Son bras droit, Eric Cantor, s'est cependant dit confiant. Devant le Capitole, une vingtaine de "freshmen" (représentants élus pour la première fois en novembre) républicains tiennent une conférence de presse pour soutenir le projet Boehner. Ces nouveaux venus, généralement issus du Tea Party, sont considérés comme les moins modérés. Ils sont notamment à l'initiative du plan "Couper, plafonner, équilibrer", un projet extrême adopté par la Chambre puis rejeté par le Sénat.

10h50 : John Boehner joue son va-tout. Le président républicain de la Chambre des représentants va rencontrer les membres de son parti pour convaincre les indécis. Selon le dernier compte effectué par thehill.com, 22 républicains (dont les candidats à la primaire Michele Bachmann et Ron Paul) ont l'intention de voter contre. Si aucun démocrate se prononce pour le plan Boehner, il suffira que 25 des 240 représentants républicains se prononcent contre pour provoquer son rejet. Si tel était le cas, la stratégie des responsables du "Grand Old Party" tomberait à l'eau. Et les espoirs de compromis avec le plan du Sénat démocrate en prendraient un coup. Le vote débutera entre 23h et minuit, heure française.
> Lire : Le Tea Party, une épine dans le pied des républicains

10h20 : En cas de défaut, Crédit Suisse craint le pire. Si les Etats-Unis venaient à faire défaut sur leur dette, les conséquences seraient dramatiques, préviennent les analystes de Crédit Suisse. Selon eux, les indices boursiers chuteraient jusqu'à 30% et l'économie américaine se contracterait jusqu'à 5%. Autre scénario étudié par Crédit Suisse : un blocage sur le relèvement du plafond de la dette mais pas de défaut de paiement (l'administration privilégiant le paiement de ses intérêts au détriment des autres dépenses). Dans ce cas de figure, chaque mois de blocage amputerait le PIB américain de 0,5 à 1%. Les marchés reculeraient alors de 10 à 15%.

9h30 : Wall Street écrit à Obama et au Congrès. Les dirigeants de quatorze établissements financiers américains ont adressé ce jeudi un courrier à Barack Obama et à l'ensemble du Congrès pour leur demander d'agir rapidement, dans le but de "parvenir à un accord cette semaine". "Chers président et parlementaires, nous vous écrivons aujourd'hui pour vous exhorter à agir cette semaine, afin de parvenir à un accord permettant à notre pays de continuer à honorer toutes ses obligations financières". Parmi eux, les patrons de JPMorgan Chase, Citigroup, Goldman Sachs, Wells Fargo, Allstate ou encore MetLife. "Notre reprise économique reste très fragile, poursuivent-ils. Compte tenu de ce risque très réel, les hommes politiques doivent changer de cap budgétaire, inspirer confiance aux marchés en payant toutes nos factures à temps et démontrer que l'Amérique est une démocratie capable d'oublier ses divergences internes pour résoudre ses problèmes les plus difficiles". Bank of America, Citigroup et Wells Fargo ont confirmé mercredi étudier les moyens de se couvrir face à une dégradation de la note américaine et une chute du dollar. Une nouvelle dégradation de l'économie américaine devrait aussi fortement se ressentir sur leurs activités dans le banques de détail. 

9h : La Chambre votera vers minuit, heure française. Le vote à la Chambre des représentants du plan Boehner de réduction des déficits aura lieu en fin d'après-midi à Washington, certainement vers minuit heure française. Nancy Pelosi, la chef de file des démocrates, s'exprimera dans la matinée (16 heures en France). John Boehner, le président républicain de la Chambre, tiendra également une conférence de presse en début d'après-midi (19h30 en France). Par ailleurs, 51 sénateurs démocrates ont indiqué qu'ils s'opposeraient à ce texte s'il était présenté au Sénat, qui compte 100 membres.

J-6 (mercredi 27 juillet) 
La Chambre représentants se prononcera jeudi sur le plan BoehnerInitialement prévu mercredi, le vote du plan de réduction des déficits présentés par John Boehner, le président républicain de la Chambre des représentants, aura lieu jeudi. Il avait été reporté, mardi soir, après les sérieux doutes émis par le CBO sur les chiffres avancés (voir ci-dessous). La question est maintenant de savoir si les républicains conservateurs du Tea Party tiendront parole, en votant contre ce plan, qu'ils jugent trop peu ambitieux en matière de coupes budgétaires. Sans soutien dans le camp démocrate, il suffira en que 23 des 240 représentants républicains se prononcent contre pour provoquer le rejet du texte.

John Boehner propose un plan révisé.  Les nouvelles propositions du président républicain de la Chambre des représentants permettraient d'économiser 917 milliards de dollars sur dix ans, selon le CBO, l'organisme bipartisan du Congrès chargé de surveiller le budget de l'Etat. La première version n'aurait permis de réduire les dépenses publiques que de 850 milliards. Le reste du plan ne change pas. Dans un premier temps, le plafond de la dette serait rehaussé de 900 milliards de dollars, ce qui permettra à l'État de s'endetter jusqu'à la fin de l'année. En contrepartie, les dépenses publiques seraient, à l'avenir, limitées à un certain pourcentage du PIB. Dans un second temps, une commission bipartisane serait chargée d'identifier de nouvelles sources d'économies, devant atteindre 1.800 milliards de dollars. Le Congrès devra également adopter un amendement constitutionnel pour contraindre l'État fédéral à présenter un budget équilibré chaque année. Dans ces conditions, un deuxième relèvement du plafond serait alors effectué.

Wall Street croit de moins en moins à un accord sur la dette. Les places boursières américaines ont enchaîné une quatrième séance consécutive de repli, pénalisées par les inquiétudes grandissantes sur les négociations au Congrès pour relever le plafond de la dette. Le S&P 500 a perdu 3% depuis la rupture de en négociations vendredi dernier entre Barack Obama et John Boehner. Il est repassé négatif en juillet. Malgré tout, les taux des bons du Trésor restent relativement bas (moins de 3% pour le taux à dix ans). Même en cas de une dégradation de la note souveraine, les Treasuries resteront la référence sur les marchés obligataires, estime l'agence de notation Fitch.

L'administration se prépare au pire. Alors que l'échéance approche, le Trésor américain commence à prendre ses dispositions pour faire face à un éventuel blocage au Congrès. Sans accord, l'Etat devra en effet réduire ses dépenses de 40%, ce qui pourrait l'empêcher d'honorer les intérêts de sa dette. "Des informations seront rendues publiques dans les prochains jours", a expliqué un responsable du Trésor. Lors d'une conférence de presse, Jay Carney, le porte-parole de la Maison-Blanche n'a pas souhaité dévoiler les choix qui devront seront faits par le Barack Obama pour prioriser les dépenses publiques. Il a par ailleurs réaffirmé qu'un compromis restait "possible"

Les économies du plan républicain inférieures à celles du plan démocrate. Selon le CBO, l'organisme bipartisan du Congrès chargé de surveiller le budget de l'Etat, le projet présenté par Harry Reid permettrait de réduire les dépenses publiques de 2.200 milliards de dollars au cours des dix prochaines années. C'est moins que les 2.700 milliards promis par les démocrates. Mais cela reste supérieur aux économies que permettrait de réaliser le plan de John Boehner, le président républicain de la Chambre des représentants. Le CBO chiffre la première tranche à 850 milliards, contre 1.200 milliards annoncés par les républicains. Pour la deuxième tranche, qui devra être négociée plus tard, l'organisme ne croit pas au chiffre de 1.800 milliards espérés par John Boehner.

J-7 (mardi 26 juillet)
Le plan des républicains déjà enterré ? De nombreux républicains s'opposent au projet de hausse en deux temps du plafond de la dette, dont le vote vient d'être repoussé. Cela pourrait favoriser un compromis avec les démocrates.

J-8 (lundi 25 juillet)
Deux propositions, zéro compromis. Les élus démocrates et républicains du Congrès proposent chacun de leur côté une solution au relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis. Barack Obama appelle républicains et démocrates à trouver un "compromis juste".

Le FMI s'impatiente...   Alors que les querelles politiques empêchent républicains et démocrates de s'entendre sur un projet, le FMI prévient, dans son rapport annuel sur l'économie américaine, que les Etats-Unis risque de subir "un choc grave" si le plafond de la dette de l'Etat fédéral n'était pas relevé à temps.

J-9 (dimanche 24 juillet)
Mais à quoi jouent républicains et démocrates ? A quelques heures de l'ouverture des marchés asiatiques, les deux camps n'ont toujours pas trouvé un accord sur le relèvement du plafond constitutionnel de la dette des Etats-Unis.

Le Congrés américain a 48 heures chrono pour présenter sa solution à la crise de la detteTancé par le président Barack Obama après l'échec des négociations de vendredi, le Congrès américain s'est engagé samedi à présenter un plan de réduction du déficit des Etats-Unis dans les 48 heures.

J-11 (vendredi 22 juillet)
Les négociations à nouveau dans l'impasse.
John Boehner, le président républicain de la Chambre des représentants, met un terme aux discussions menées depuis plusieurs jours avec la Maison Blanche. A une dizaine de jours de l'échéance, tout repart de zéro.

J-13 (mercredi 20 juilet)
La Fed se prépare à un éventuel défaut de paiement des Etats-Unis. Alors que le Congrès américain négocie toujours un accord pour relever le plafond de la dette, la Réserve fédérale étudie les mesures à prendre en cas de blocage.

J-14 (mardi 19 juillet)
Le Sénat américain parvient enfin à s'entendre sur un plan pour réduire la dette
Un groupe bipartisan de sénateurs trouve un accord sur un plan ambitieux pour réduire la dette des Etats-Unis. Peut-être trop ambitieux pour convaincre la Chambre des représentants.

La date butoir pour trouver un accord est arrivée. Mais aucun accord ne sera trouvé et l'échéance fixée dans un premier temps par la Maison-Blanche ne sera pas respectée.

J-15 (lundi 18 juillet)
Dette américaine : Moody's propose un "deal" aux Etats-Unis. L'agence de notation suggère aux Etats-Unis d'éliminer simplement le plafond imposé à la dette extérieure du pays afin de réduire l'incertitude chez les détenteurs d'obligations souveraines et de maintenir sa note.

J-18 (vendredi 15 juillet)
Barack Obama presse le Congrès d'agir vite. "Le temps manque pour résoudre la question du relèvement du plafond de l'endettement des Etats-Unis", déclare le président américain.

J-19 (jeudi 14 juillet)
Moody's envisage d'abaisser la note de la dette américaine. Moody' s est la première des trois grandes agences de notation à placer la note des Etats-Unis sous surveillance avec risque d'un déclassement.

J-34 (mercredi 29 juin)
 
Le FMI met en garde les Etats-Unis. Il appelle les Etats-Unis à relever rapidement le plafond de leur dette, afin d'éviter un défaut de paiement susceptible de constituer un "choc sévère" pour la reprise encore fragile de l'économie mondiale.

J-42 (mardi 21 juin)
 Fitch menace à son tour les Etats-Unis
L'agence annonce qu'elle placera sa note souveraine en surveillance négative si le plafond d'endettement de l'Etat n'était pas très vite relevé.

J-61 (jeudi 2 juin)
Les républicains restent inflexibles.
 La Chambre des représentants rejette une proposition visant à relever le plafond de l'endettement de l'Etat fédéral, inscrit dans la Constitution, de 2.400 milliards de dollars.

J-106 (lundi 18 avril) Standard & Poors abaisse sa perspective sur la dette américaine à "négative". L'agence de notation met en garde les responsables politiques américains, les appelant à trouver un accord sur la réduction des déficits publics.

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