L'Europe pressée d'apaiser les inquiétudes sur l'Espagne et l'Italie

Dans une lettre adressée aux dirigeants européens ce jeudi, le président de la Commission européenne envisage la réévaluation du Fonds de stabilité financière. José Manuel Barroso a aussi pressé les membres de la zone euro d'agir pour tenter de juguler la contagion de la crise grecque aux autres Etats européens, comme l'Espagne et l'Italie.
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Si les Etats-Unis viennent d'éviter le défaut de paiement, l'Europe n'a pas encore réglé sa crise. Et pour José Manuel Barroso le temps presse. Le président de la Commission européenne a demandé aux Etats membres de la zone euro de  "mettre en oeuvre rapidement" le deuxième plan de sauvetage de la Grèce décidé le 21 juillet. Dans une lettre adressée ce jeudiaux dirigeants européens, il affirme nécessaire de réévaluer le Fonds de soutien de stabilité financière.

La veille, le président de la Commission européenne avait  évoqué les tensions sur les marchés obligaires en Italie et en Espagne où les taux des emprunts à dix ans atteignent des records. Ils s'établissaient respectivement 6,18% et 6,36% mardi. Pour José Manuel Barroso, ces difficultés, "reflètent les inquiétudes croissantes parmi les investisseurs sur la capacité de la zone euro à répondre à la crise."

Italie et Espagne tentent de rassurer les marchés

En Espagne et en Italie, interventions et réunions de crise s'enchaînent. En Italie, le président du Conseil a voulu rassurer lors d'une adresse à la chambre des députés. Il a ainsi évoqué des  "fondamentaux économiques solides" notamment le système bancaire. "Nos banques ont de la liquidité et sont solvables", a assuré Silvio Berlusconi qui juge injustifiée la réaction des marchés financiers. Le Cavaliere a aussi rappelé la rapidité de réaction des autorités politiques italiennes qui ont adoptées un plan d'austérité en juillet. Il demande qu'un programme d'action pour relancer la croissance soit adopté au plus vite.

Son ministre des Finances Giulio Tremonti , s'est rendu à Luxembourg mercredi pour rencontrer Jean-Claude Juncker, président l'Eurogroupe. Ce dernier a voulu se montrer rassurant en invitant à réfléchir à la situation "calmement". La crise sur le marché obligataire en Italie inquiète d'autant plus que son endettement est élevé. La dette de la troisième économie d'Europe représente en effet 120% de son PIB soit quelque 1.900 milliards d'euros.

En Espagne, José Luis Zapatero devait rencontrer sa ministre de l'Economie, Elena Salgado, mecredi. Dans la journée, le chef du gouvernement espagnol est convenu, lors d'un entretien par téléphone avec Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, de la la nécessité de mettre en oeuvre rapidement l'accord du 21 juillet. La veille, avait fait de même avec José Manuel Barroso.

Berlin tente d'éviter l'affolement. Lors d'une conférence de presse ce mercredi, un des porte-parole du gouvernement allemand a affirmé ne voir dans la crise qui secoue actuellement l'Europe "aucune raison de s'énerver".

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