"Règle d'or" à l'espagnole : les ibères sont rudes

Gauche et droite espagnoles sont parvenus à un accord pour inscrire dans la Constitution le principe de la stabilité budgétaire. Un accord prévoit aussi de limiter le plafond du déficit structurel espagnol à 0,4% du PIB d'ici 2020.
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L'Espagne aura sa "Règle d'or". La stabilité budgétaire devrait être gravée dans le marbre de la Constitution. Les deux principaux partis politiques, celui du Premier ministre Zapatero et le parti populaire (droite) se sont en effet mis d'accord sur le principe de cette réforme ce vendredi. 

Cette proposition sera débattue au parlement espagnol lors d'une session extroardinaire le 30 août. Au terme de l'accord de ce vendredi, la constitution devra être modifiée "en urgence" avant le 30 août 2012. Le consensus prévoit aussi que "la loi organique fixera à 0,4% (du PIB) le déficit structurel global maximum des administrations publiques à partir de 2020".  Pour y parvenir, il est prévu que le  déficit de l'Etat ne "dépassera pas 0,26% du PIB, le déficit de chaque communauté autonome ne pourra pas dépasser 0,14% de son PIB et les entités locales devront présenter un budget à l'équilibre".

Alors qu'une croissance quasi nulle à 0,2% au deuxième trimestre vient d'être confirmée, le pays tente de maîtriser ses déficits à l'origine de la crise financière qui secoue le pays et aliment l'inquiétude en l'Europe depuis cet été. La France et l'Allemagne avaient proposé l'adoption d'une telle "Règle d'or" dans l'ensemble des pays de la zone euro lors d'une réunion sur la gouvernenance etre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy le 16 août.

"Récupérer la confiance" des investisseurs

Cet accord entre les deux prinpales formations politiques du pays intervient aussi à quelques mois des prochaines élections législatives du 20 novembre. Le candidat socialiste aux élections,  Alfredo Perez Rubalcaba, a souligné l'importance de cet accord rappelant que : "la zone euro et la dette souveraine des Etats membres avaient perdu la confiance des investisseurs". "Nous devons récupérer cette confiance et nous devons envoyer des messages clairs" pour montrer que "nous sommes un pays solvable, un pays qui paie ses dettes", a aussi justifié le socialiste espagnol.

Le déficit public espagnol a atteint les 11,2% du PIB en 2009, soit bien plus que la limite des 3% imposés par les critères de Maastricht. Après l'avoir réduit à 9,24% fin 2010, le gouvernement espère atteindre cette année les 6% de déficit public puis revenir à 2,1% en 2014.

Un voeu pieux ? Plusieurs régions, comme la Catalogne et La Castille, dépasseront les objectifs de réduction de déficit à 1,3% en 2011, puis à 1% d'ici 2014 selon les dernières statistiques publiques.

En 2010, neuf régions espagnoles n'étaient pas parvenu à atteindre l'objectif fixé par le gouvernement. 

L'Espagne risque toujours de voir sa note abaissée par Moody's qui avait déjà procédé à une dégradation en mars, ce que Fitch et Standard & Poor's avaient fait en 2010.
 

Commentaires 9
à écrit le 27/08/2011 à 10:01
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Comment avoir un excedent budgetaire....On joue toujours sur les salaires et du coup les gens ne consomment plus et leurs calculs deviennent obsolete car la croissance est moindre que ce qu'ils avaient prevu.Ils ne prennent pas en compte le facteur h...

le 27/08/2011 à 19:56
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Je suis d'accord avec vous sauf pour la fin car vous définissez en creux non pas un pays communiste (qui est l'exact opposé de ces mesures ; je parle bien de communisme au sens marxiste bien sûr pas au sens soviétique) mais un pays néo-libéral ou l?h...

à écrit le 27/08/2011 à 8:49
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Lamentable!!!! Ainsi les sociaux-libéraux capitulent une fois de plus face aux capitalistes!Pire ils s'allient de fait avec les héritiers idéologiques du franquisme!! C'est vrai que fascisme et capitalisme vivent bien ensemble, depuis Hitler jusqu'à ...

le 27/08/2011 à 19:27
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Le capitalisme et le fascisme sont antagonistes. Vous venez de citer deux beaux exemples de dictateurs anti-liberaux et anti-capitalistes. Nationalistes ou nationall-socialsites. Vous devrier ajouter Mussolini.

le 29/08/2011 à 8:14
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Du temps du Franquisme en 1975, L'Espagne était 9 ieme puissance mondiale et Franco a reconstruit le pays avec un embargo de 40 ans. "Cette regle d'or" s'appelle une bonne gestion et tout bon gouvernement devrait l'appliquer à la lettre quelque soit ...

à écrit le 26/08/2011 à 21:12
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Vous avez versé les droits d'auteur aux concepteurs Asterix-iens ?

le 26/08/2011 à 22:55
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Les hommages et clins d'oeil sont heureusement libres de droit. Mais vous avez raison, il faut rendre à Jules ce qui lui appartient...

le 27/08/2011 à 11:55
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Bon, je vois que vous ne manquez, ni de culture, ni d'humour ! C'est certainement la raison qui me fait vous lire...

le 27/08/2011 à 19:29
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Je me suis fait la meme remarque et j'ai tout de suite repense a cette replique d'Asterix en Hispanie: Chaque ete les Iberes deviennent plus rudes.

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