L'ouragan Irene épargne New York mais fait 40 victimes

L'ouragan Irene a traversé New York sans drame mais fait au moins quarante morts, ce mercredi sur la côte Est des Etats-Unis, avant de se dissiper vers le Canada. Les administrations, la Bourse de Wall Street ainsi que les aéroports ont rouvert ce lundi New York.
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"Moins grave que redouté". Peu après le passage de l'ouragan Irene en milieu de matinée, c'est un sentiment de soulagement qui régnait dimanche à New York. Evacuée pour la première fois de son histoire, Big Apple a été relativement épargnée. Les consignes d'évacuation qui concernaient 370.000 habitants ont d'ailleurs été levées dimanche.

Avant même d'arriver, Irene avait été dégradée au rang de simple tempête tropicale, avec des vents n'excédant pas les 100 kilomètres à l'heure. Des dégâts ont bien été enregistrés dans les quartiers situés le plus à l'est de la ville, essentiellement des arbres arrachés. Mais aucun accident mortel n'était à déplorer. Moins de 100.000 foyers ont été privés d'électricité à New York. Aucune perturbation n'a été enregistrée dans le coeur de Big Apple. Et l'opérateur Con Edison n'a pas eu besoin de couper volontairement le courant au sud de Manhattan, hypothèse évoquée samedi afin de limiter les dégâts en cas d'inondations. Car ces dernières ont été bien moins importantes que prévu, malgré une montée rapide de l'Hudson, plongeant pendant plusieurs dizaines de minutes le quartier de Battery Park les pieds dans l'eau. Le Financial District, autrement dit le quartier de Wall Street, a été épargné.

Le maire Michael Bloomberg s'est montré optimiste quant à une rapide remise en état des installations. "Tout compte fait, on s'en sort plutôt bien", a-t-il dit, constatant qu'aucun décès ou blessé grave n'était signalé dans sa ville, qui s'était préparée au pire.

Ouragan meurtrier en Caroline du Nord et en Virginie

Selon un bilan des autorités américaines, encore provisoire à la mi-journée, Irene a fait au moins 43 morts dans 5 États différents. C'est en Caroline du Nord et en Virginie que l'ouragan a été le plus meurtrier. Touchés de plein fouet, avec des vents atteignant les 140 kilomètres à l'heure, ces deux États déplorent également d'importants dégâts matériels.

Dans le New Jersey et dans le Delaware, plusieurs tornades ont alourdi les conséquences des vents violents et des inondations. "Les dégâts se chiffrent en milliards de dollars", a indiqué dimanche matin Chris Christie, le gouverneur du New Jersey. Des estimations réalisées avant le passage d'Irene tablaient, globalement, sur plus de 10 milliards de dollars. L'Agence fédérale des situations d'urgence (Fema) se tient prête à aider les États et les victimes de cette catastrophe. Mais avec moins de 1 milliard de dollars dans les caisses, elle va devoir suspendre temporairement les versements prévus pour les États du sud du pays dévastés en mai par une série de tornades.

Wall Street ouvrira à l'heure

Plusieurs millions d'Américains ont été ou sont toujours privés d'électricité. Il faudra plusieurs jours pour rétablir intégralement le service. De nombreuses routes ont été coupées à la circulation et sont toujours impraticables. Les aéroports de la côte Est ne devraient pas rouvrir avant ce lundi matin. Quelques 12.000 vols ont dû être annulés depuis vendredi.
À New York, les aéroports de JFK et Newark ont été ouverts à 06h00 locales (10h00 GMT), celui de LaGuardia doit ouvrir une heure plus tard, a annoncé l'aviation civile américaine ce lundi matin.

Il semble fort probable que les transports en commun ne soient pas opérationnels à temps pour permettre aux New-Yorkais de se rendre sur leur lieu de travail.
Tout cela aura des conséquences, encore difficilement quantifiables, sur l'économie de la région. Mais pas sur les marchés boursiers : selon le maire de New York, Michael Bloomberg, Wall Street ouvrira en effet lundi matin à l'heure habituelle.

En attendant José

Le président Barack Obama, qui a écourté ses vacances sur l'île de Martha's Vineyard pour superviser la réaction des autorités au passage d'Irene, a prévenu qu'elle restait dangereuse.
Dans une déclaration à la Maison blanche, le président américain a notamment souligné les risques présentés par la crue des rivières, provoquée par le passage de la tempête. "Je veux que chacun comprenne que ce n'est pas fini", a-t-il insisté.
D'ores et déjà, une nouvelle tempête tropicale, José, se profile à l'horizon. José, qui s'est formé dans les parages des Bermudes, est la dixième tempête de la saison 2011 des ouragans dans l'Atlantique.

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