Coup de frein attendu pour l'économie mondiale

L'OCDE anticipe un "ralentissement généralisé" des économies les plus riches. Les pays émergents ne sont pas épargnés par cette morosité.
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La détérioration de la conjoncture se confirme et se "généralise" pour les principales économies mondiales, montrent les indicateurs avancés de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) publiés ce lundi. L'Organisation évoque un "ralentissement pour le mois de juillet 2011 dans la plupart des 34 pays membres de l' OCDE et des grandes économies non membres". En baisse pour le quatrième mois consécutif, ces indicateurs avancés "conçus pour anticiper les points de retournement de l'activité économique par rapport à sa tendance" traduisent plus nettement encore que le mois dernier un ralentissement au Canada, en France, en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni, ainsi qu'au Brésil, en Chine et en Inde.

Etats-Unis et Russie particulièrement touchés

Et cette tendance se fait plus nette pour les Etats-Unis et la Russie, précise l'Organisation de coopération et de développement économiques. L'indicateur composite avancé de la zone OCDE dans son ensemble recule à 101,6 pour juillet après 102,1 en juin. Celui des pays du G7 se replie à 102,0 après 102,5. Pour les Etats-Unis, l'indicateur amplifie son repli à 102,2 contre 102,8 en juin et 103,2 en mai. L'indicateur se replie de 0,6 point pour la France à 100,0 et d'un point pour l'Allemagne à 101,9. Parmi les grandes économies émergentes, l'indicateur pour la Chine recule de 0,2 point à 100,3 tandis que celui du Brésil abandonne 1,7 point à 95 points.

Médiocrité des perspectives

La semaine dernière, l'OCDE avait prévu que la croissance des pays du G7 ne devrait pas dépasser 1,6% en rythme annualisé au troisième trimestre et qu'elle devrait tomber à 0,2% sur les trois derniers mois de l'année. Elle a ainsi revu en nette baisse ses prévisions par rapport au scénario attendu en mai dernier, prenant ainsi acte du fait que "la reprise a pratiquement stoppé au deuxième trimestre dans nombre d'économies" et que le commerce mondial s'est contracté.
"La confiance des consommateurs et des entreprises s'est dégradée dans les grandes économies de l' OCDE face à la médiocrité des perspectives, à l'impasse budgétaire aux États-Unis, à la crise de la dette souveraine dans la zone euro et à l'inquiétude grandissante qu'il y a moins de munitions en termes de politiques publiques pour compenser un nouveau ralentissement", a alors expliqué l'Organisation.

Commentaire 1
à écrit le 13/09/2011 à 9:00
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en l'absence d'une vrai vision politique de l'europe, les errements budgétaires de nombreux pays depuis plus de 20 ans nous conduisent droit dans une erre de stagflation. ceux qui ont géré correctement leurs affaires vont être tellement taxés que la ...

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