Starbucks lance son propre plan pour l'emploi américain

Le groupe Starbucks annonce ce lundi le lancement de son propre programme visant à réduire le chômage. Axé sur l'aide aux communautés défavorisées, il démarrera le 1er novembre.
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Le PDG de Starbucks sur le terrain d'Obama. Howard Schultz lance son propre plan pour l'emploi, quelques semaines après celui du président américain. L'hôte de la Maison-Blanche prévoit de dépenser 447 milliards de dollars pour réduire le chômage, alors que 14 millions d'américains sont considérés "sans emploi" par le département du Travail. Ce plan est considéré comme inefficace par les Républicains et jugé coûteux par les économistes.

Le projet de Starbucks, intitulé "Create jobs for USA" ("Créons des emplois pour les Etats-Unis"), est réalisé avec le réseau Opportunity Finance Network (OFN), principal regroupement des programmes financiers de développement communautaires, les "Community development financial institutions" (CDFI). Leur slogan - "une collaboration pour aider l'Amérique à repartir au travail" - reprend exactement les mêmes termes que ceux employés par Barack Obama au moment de l'annonce de son propre programme à Detroit au début septembre.

Micro-finance communautaire

En s'adossant à ce réseau, Starbucks compte financer des projets locaux dès le mois prochain. Les clients de la chaîne de café aux Etats-Unis sont mis à contribution avec des dons à partir de 5 dollars.

Les programmes locaux recevront l'argent collecté et le redistribueront sous forme de prêts aux petites entreprises, de micro-financements ou encore de participations à des projets de construction de logements. Pour l'instant, le groupe basé à Seattle ne fournit pas d'estimations sur les collectes espérées.

Le dispositif vise en particulier les "communautés défavorisées". Aux Etats-Unis, le taux de chômage se situe à 9,1% mais monte à 11,3% pour les hispaniques. Et ce taux est "quasiment le double dans la communauté afro-américaine" où le taux de personnes sans emploi est de 16,7%, rappelle la Fondation Starbucks. "Beaucoup sont en train de perdre tout espoir dans le rêve américain", écrit-elle aussi.

Un patron très politique

Le PDG de Starbucks s'en est déjà pris à "l'establishment" politique américain. Cet été, alors que le Capitole et la Maison-Blanche tardaient à boucler un accord sur le plafond de la dette américaine et la réduction de l'endettement fédéral, Howard Schultz a appelé ses collègues chefs d'entreprise à cesser de financer les partis politiques américains tant que le problème ne serait pas réglé.
 

Commentaire 1
à écrit le 05/10/2011 à 20:46
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Saviez vous que le café a failli devenir l?arme suprême contre la domination capitaliste du monde occidental ? Failli seulement? C?est expliqué dans un bouquin qui sort ces jours-ci aux Editions de la Bartavelle : « Ruptures Conventionnelles » www....

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