La demande de reconnaissance d'un Etat risque de coûter cher aux Palestiniens

La demande déposée par Mahmoud Abbas auprès des Nations Unies fait grincer des dents au Congrès américain : des sénateurs républicains ont gelé 200 millions d'aide économique destinée à la Palestine, en attendant que le dossier soit "réglé".
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Les Palestiniens commencent à payer cher leur volonté de créer un Etat sans un accord préalable avec Israël. A titre de sanction, des sénateurs républicains américains ont gelé le versement de 200 millions de dollars, soit près de la moitié de l'aide économique annuelle américaine à l'Autorité palestinienne. Objectif : forcer Mahmoud Abbas à renoncer à la demande qu'il a présentée le 23 septembre au Conseil de sécurité de l'ONU pour obtenir l'intégration d'un Etat palestinien au sein des Nations Unies. Le président palestinien refuse jusqu'à présent de céder à ces pressions. Mais le prix à payer risque d'être très élevé au moment ou l'autorité palestinienne a de plus en plus de mal à assurer la paye des 150.000 fonctionnaires et à combler un déficit annuel de 900 millions de dollars, qui ne cesse de se creuser.

Plusieurs projets paralysés dans le privé

"Ce gel relève d'une tentative de sabotage de tous les efforts pour créer un Etat palestinien, mais aussi pour relancer les négociations de paix", déplore Hassan Abou Libdeh, le ministre palestinien de l'Economie. Sur le terrain, la décision du Congrès va paralyser plusieurs projets américains visant à soutenir le secteur privé palestinien, à améliorer l'environnement pour les investissements et à moderniser les services de santé. En revanche, les dizaines de millions de dollars consacrés par les Etats-Unis à la formation des forces de sécurité de l'Autorité palestinienne chargées d'assurer la protection du régime de Mahmoud Abbas face aux menaces de déstabilisation des islamistes du Hamas, ne devraient pas être affectés.

Crainte pour la coopération anti-Hamas

Du côté israélien, la prudence est de mise. Benjamin Netanyahu, le Premier ministre s'est bien gardé d'applaudir à l'initiative du Congrès. Il a également rejeté les multiples appels à des sanctions lancés par les "durs" de son gouvernement tels que le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman ou Youval Steinitz, le ministre des Finances. Dans l'autre camp, Ehud Barak, le ministre de la Défense ainsi que l'état major de l'armée redoutent que des sanctions financières imposées par Israël provoquent l'effondrement de l'autorité palestinienne et mette un point final à la coopération anti-Hamas avec les forces de sécurité palestiniennes.

"Nous dénonçons toute tentative de créer un Etat palestinien de façon unilatérale, mais aucune décision n'a été prise sur d'éventuelles mesures de rétorsion", souligne un proche de Benjamin Netanyahu. En d'autres termes, Mahmoud Abbas continue à être considéré comme un moindre mal malgré la campagne diplomatique qu'il mène dans le monde pour parvenir à l'indépendance.

Commentaires 3
à écrit le 07/10/2011 à 14:30
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le monde doit accorder un siege et reconnaite l etat palestinien torture par lesjuifs depuis -60ANS L ARABIE SAOUDITE LEUR DONNERA L argent necessaire les mafieux americains ripoux et l etat juif doit etre juge pour crime contre l humanite et le j...

à écrit le 07/10/2011 à 13:50
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benny morris, historien israelien et sioniste de la pire espece a dit: C?est grâce aux pots de vins et au chantage? que l?usurpation de la Palestine a été décidée. Sur les 33 états des 46 membres qui formaient de l?Assemblée générale en 1947, de no...

le 11/10/2011 à 12:53
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pour répondre à lllllll, déjà avant de dire de telles choses,il faut les prouver et là je pense que tu auras plus de mal à faire croire ce que tu dis. Je ne pense pas que les palestiniens terminent dans des chambres à gaz ou fours crématoires. De plu...

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