Négociations interminables pour un sommet décisif

Les dirigeants européens semblent incapables de trouver un accord et pourraient se revoir dimanche. Un accord semblait en bonne voie sur une décote. La Chine pourrait être sollicitée.
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D'habitude, le travail des chefs d'État et de gouvernement dans les sommets européens se borne à apporter une touche finale à un projet de conclusions préparé en amont par leurs ministres. Cette fois, les dirigeants ont dû revêtir leur bleu de chauffe tant les points en suspens étaient nombreux. Seule la recapitalisation des banques semblait sur les rails, sans pour autant être finalisée. Le montant total de cette recapitalisation a été évalué à 108 milliards d'euros mais officiellement, aucun chiffre n'apparaissait sur le projet de document final à l'ouverture du sommet. Le montant dépendra du niveau de la dette grecque qui sera effacé par les banques. Or les divisions restaient importantes sur ce point, le souhait de la chancelière allemande d'aller au-delà de 50 % rencontrant une farouche opposition de la part des banques. Les Vingt-Sept étaient en revanche largement d'accord pour exiger de leurs banques « un ratio de capital nettement supérieur, soit 9 % de capital de la meilleure qualité », d'ici au 30 juin 2012. Pour y parvenir, « les banques devront faire appel en priorité à des sources privées de capitaux, y compris par des restructurations et la conversion de dette en capital ». Les banques qui ne se seront pas pliées à ces obligations en matière de fonds propres ne pourront plus distribuer de dividendes ou de bonus.

« Personne ne comprend ce que cela veut dire »

La partie la plus difficile des discussions a porté mercredi sur la démultiplication des capacités du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Lors du sommet du 21 juillet, Nicolas Sarkozy, qui peinait à prononcer l'acronyme « FESF » vu que « personne ne comprend d'ailleurs ce que cela veut dire », avait préféré « ne pas trop rentrer dans les détails » lors de la conférence de presse car « cela obscurcirait les choses plutôt que de les clarifier ». Mercredi soir, il a été contraint de rentrer dans les détails avec Angela Merkel. Le matin, la chancelière a rappelé devant le Bundestag qu'elle excluait toute participation de la BCE. Paris et Berlin se sont néanmoins entendus pour travailler sur un double mécanisme d'assurance partielle des dettes souveraines émises par des pays en difficulté. Grâce à un nouveau « véhicule spécial » qui lèverait des fonds avec la garantie du FESF pour racheter de la dette de ces pays sur le marché secondaire, les Européens espèrent attirer l'épargne de grandes puissances comme la Chine pour se financer à l'avenir. À son arrivée à la réunion, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker a prévenu que « les détails ne seraient pas tous réglés lors du sommet ». Il était donc question de convoquer un nouveau sommet dès dimanche, pour finaliser le plan.

 

Commentaires 2
à écrit le 27/10/2011 à 4:26
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Et le sommet decisif du Mercredi est remplace par le prochain sommet decisif du Dimanche auquel succedera un nouveau sommet decisif.....de la semaine des 4 Jeudi..... Allez savoir pourquoi, dans ce flou artistique absolu; les marches montent. Peut et...

le 27/10/2011 à 6:42
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entierement d' accord et qui va payer tout ça les pauvres con s comme nous

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