Le "risque certain" de récession confirmé par le FMI

Le FMI confirme le risque de récession évoqué jeudi par la Commission européenne en révisant fortement en baisse sa prévision de croissance pour la zone euro l'an prochain, à seulement 0,5% contre 1,8% attendu auparavant. Une prévision confirmée par la BCE dans un rapport publié le même jour.
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Le Fonds monétaire international (FMI) a admis ce vendredi qu'il y avait un risque certain que les grandes puissances économiques retombent en récession. Dans une note préparée en vue du G20 à Cannes, mais publiée seulement ce vendredi, le Fonds estime que la reprise des économies avancées patine. "Paralysie et incohérence ont contribué à exacerber l'incertitude, à une perte de confiance et à une tension accrue du mrché financier", diagnostique-t-il.

Récession en vue en Europe

"La croissance s'est arrêtée en Europe et nous pourrions connaître une nouvelle phase de récession", a prévenu jeudi le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, à l'occasion de la publication des prévisions économiques d'automne de l'exécutif européen.

Techniquement, une récession se définit à partir d'au moins deux trimestres consécutifs de recul de l'activité économique. Mais le trou d'air en Europe pourrait aller au-delà. "Une récession profonde et prolongée et de nouvelles turbulences sur les marchés financiers ne peuvent plus être exclus", a ainsi avancé Marco Buti, directeur général aux affaires économiques et monétaires de la Commission européenne.

Mi-septembre, Olli Rehn tablait encore seulement sur un net ralentissement de la croissance, "mais pas une récession" pour le Vieux continent, signe que la situation s'est considérablement aggravée depuis. "L'économie mondiale est à nouveau entrée dans une zone dangereuse. Au printemps, la crise de la dette souveraine semblait contenue. En outre, des signes de demande intérieure permettaient de croire à une légère reprise de l'activité en Europe (...) Ces espoirs ont été balayés", indique la Commission européenne en guise d'introduction, dans un document de quelque 250 pages.

Dans le détail, l'Italie en pleine tourmente devrait connaître une stagnation de son produit intérieur brut en 2012 (+0,1%), alors que la Commission tablait encore en mai dernier sur une croissance de 1,3%. La situation devrait péniblement s'améliorer dans la péninsule en 2013, avec une progression du PIB de 0,7%, selon la Commission.

Et la Grèce devrait rester en récession l'an prochain, avec un recul du PIB de 2,8% sur l'ensemble de 2012, alors que Bruxelles tablait encore au printemps sur une croissance de 1,1%. La Commission s'attend désormais à un retour de la croissance en 2013, seulement, pour la Grèce, avec une progression du PIB de 0,7%.

Ralentissement de la croissance, selon les experts interrogés par la BCE

Un rapport de la Banque centrale européenne publié également ce jeudi va dans le même sens. Selon un collège d'experts interrogés trimestriellement par la BCE, la croissance économique de la zone euro sera plus faible que prévu en 2012 et 2013, ainsi qu'à "plus long terme", c'est-à-dire jusqu'en 2016.

"Les prévisions de croissance du PIB ont été révisées à la baisse à tous les horizons, principalement en raison de l'évolution de la crise des dettes souveraines et de l'environnement extérieur (à la zone euro) plus mauvais que prévu", souligne la BCE dans son rapport mensuel.

Selon cette étude, l'inflation sera également moins élevée que prévu, à 1,8% contre 2% en 2012, 1,8% contre 1,9% en 2013, et 2% (inchangé) en 2016, respectant ainsi l'objectif de l'institution monétaire européenne d'une inflation proche de mais inférieure à 2%. Ce recul des prévisions d'inflation "est principalement dû au relâchement des pressions sur les prix des matières premières, et à l'abaissement de prévisions de croissance économique", note la BCE.

Ces prévisions sont le résultat de sondages auprès d'experts de la zone euro, compilés par la BCE, et ne reflètent pas ses prévisions officielles. L'institution de Francfort table officiellement sur une croissance comprise entre 1,4% et 1,8% en 2011, entre 0,4% et 2,2% en 2012, et ne s'aventure pas au-delà.

Commentaires 2
à écrit le 14/11/2011 à 8:55
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Avec son salaire ou sans, n'importe qui peut sortir des phrases pareil! Elle n?a pas été crédible en France! La FMI n'as même pas assez d'argent pour secourir l'Europe! Alors, qu'elle se repose dans son Cercueil au FMI et qu?elle nous fiche la paix...

à écrit le 13/11/2011 à 18:51
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