Cameron intransigeant sur les intérêts britanniques

Le Premier ministre s'oppose à toute mise en place d'une taxe sur les transactions financières.
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Le Premier ministre britannique David Cameron n'entend pas déroger à sa ligne de conduite même après avoir rencontré successivement la chancelière allemande et le président français. Il menace de « ne pas signer un traité qui ne contient pas les garanties » visant à protéger les intérêts britanniques. « Tant que nous les obtenons, le traité ira de l'avant ; si nous ne pouvons les obtenir, ce ne sera pas le cas. (..) Nos collègues de l'Union européenne doivent savoir que nous n'accepterons pas un changement du traité qui ne protège pas nos intérêts. » David Cameron, un eurosceptique déclaré, s'oppose avant tout à la mise en place de la taxe Tobin sur les transactions financières, qui rendrait moins compétitive le secteur financier.

Impasse

Le leader du Parti conservateur se trouve néanmoins dans une impasse. Il sait pertinemment que son intransigeance vis-à-vis de Bruxelles peut entraîner sa propre chute. Politiquement, suivre la ligne tracée par les membres les plus eurosceptiques de son Parti, qui réclament un référendum sur la relation du Royaume-Uni avec l'Europe, provoquerait une rupture avec ses alliés libéraux-démocrates, des pro-européens affirmés. Ses porte-paroles répètent sans relâche que les changements attendus dans le traité ces prochains jours ne requerront pas de transferts de souveraineté et donc de vote populaire. En outre, d'un point de vue économique, David Cameron ne peut se permettre de faire échouer le plan de sauvetage de la zone euro. Le plan quinquennal de réduction du déficit de son responsable des Finances George Osborne a déjà été révisé à la baisse suite aux incertitudes continentales, qui ont touché l'activité des entrepreneurs britanniques. L'explosion de la zone euro accentuerait ce phénomène et engendrerait à coup sûr l'échec de son propre programme, essentiellement basé sur la reprise de l'activité du secteur privé pour compenser la forte réduction des dépenses et des investissements publics.

Commentaires 13
à écrit le 09/12/2011 à 11:04
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Notre Moulin à vent national et nos politiques en général devraient s'inspirer des positions de la GB quant à la défense des intérêts natianaux plutôt qu'être euro béats. Quant au grand Charles ont peut louer son flair lui qui ne voulait pas de la GB...

à écrit le 09/12/2011 à 9:34
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J´étais á Londres ce Week-end: 1) Sur le plan pratique de la monaie, je préfère les euros aux livres: sur les pièces anglaises, il faut une loupe pour voir si la pièce est de 10, 20, 50 pences. Les euros, par contre, sont trés bien conçus. 2) Il y a ...

à écrit le 09/12/2011 à 8:22
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a la derive...ont ils vraiment fait partie integrante du systeme europe que pour en tirer profit,,???BREF C EST PIRE EN ANGLETERRE..alors...

à écrit le 08/12/2011 à 14:51
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J'admire l'Angleterre pour son pragmatisme. C'est un pays où les élites ont toujours eu les pieds sur terre contrairement à la France... Les Anglais ne s'auto-illusionnent pas, ça leur permet d'affronter toutes les situations difficiles. J'ai confian...

le 09/12/2011 à 12:47
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Si le bon Dieu a mis les Anglais sur une île, c'est aussi par pragmatisme !

à écrit le 08/12/2011 à 12:59
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Que les membres de la CE qui n'ont pas adoptées l'euro quitte cette communauté. On ne peut pas etre membre d'une communauté, en tirer certains profits et ne pas partager la meme monnaie. Pire, ils jouent contre l'euro. mettons les face a leur respon...

le 09/12/2011 à 9:15
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Tout á fait d´accord avec vous.

à écrit le 08/12/2011 à 12:23
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Il n'y a pas de crise de l'Euro,il se porte bien, j'en temoigne, je vis a l'etranger; il y a une crise de la dette, partie des USA et du Royaume Uni, qui a pris les cigales europeennes a revers, un feu de brousse que Mme Merkel n'a pas laisse eteindr...

le 08/12/2011 à 14:47
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escuser moi mais vous êtes à côté de la plaque. L'euro sert juste de variable d'ajustement pour masquer la débandade du dollars. Cela ne reflette en rien la bonne santé de la zone euro. La méthode couet, ça va bien!

à écrit le 08/12/2011 à 11:37
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Pris dans leurs propres contradictions. Amusant, n'est-il pas..??

à écrit le 08/12/2011 à 11:18
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Je ne vois pas pourquoi il interviendrait dans les problèmes et les solutions liés à l'euro puisque l'Angleterre ne fait pas partie de la zone euro, comme d'habitude les anglais pensent d'abord à eux, et ensuite encore à eux, surtout si c'est sur le ...

à écrit le 08/12/2011 à 9:44
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''Politiquement, suivre la ligne tracée par les membres les plus eurosceptiques de son Parti, qui réclament un référendum sur la relation du Royaume-Uni avec l'Europe, provoquerait une rupture avec ses alliés libéraux-démocrates, des pro-européens af...

à écrit le 08/12/2011 à 9:19
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Il essaie encore de faire le fanfaron encore. Mais il sait déjà que son pays ne s'en sortira pas si l'euro éclate.

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