L'urbanisation galopante ces trente dernières années en Chine a contribué à la santé éclatante de son économie avec plusieurs centaines de millions de ruraux rejoignant les villes dans l'espoir d'accéder à un emploi mieux rémunéré.

Le pays qui comptait 26% de citadins en 1990, 36% en 2000 en rescense désormais plus de 51% sur 1,3 milliard de Chinois, précise le Bureau des statistiques (BNS). A titre de comparaison, seuls 30% des habitants en Inde, deuxième pays le plus peuplé au monde après la Chine, vivent dans des villes contre plus de 80% des Américains.

Résultat, pour la première fois, le nombre d'habitants qui vivent en ville a dépassé celui des ruraux, atteignant 690,79 millions d'habitants contre 656 millions pour les campagnes.

Exode rural massif

Sur la seule année 2011, le nombre de ruraux a baissé de 14,6 millions, soit la population totale du Cambodge, indique le BNS. A l'inverse, sur cette même période, les zones urbaines se sont peuplées de 21 millions de personnes supplémentaires. 

Cette tendance devrait se poursuivre. Selon le derbier rapport gouvernemental paru en octobre 2011, la population urbaine devrait continuer de croître pour atteindre 800 millions de personnes en 2020.

Selon les prévisions du cabinet McKinsey & Company, la Chine devrait compter 221 villes d'au moins 1 million d'habitants et 23 villes de plus de 5 millions d'habitants. A titre de comparaison, l'Europe entière ne compte même pas quarante villes d'un million d'habitants ou plus.

Le rythme effréné de la croissance urbaine engendre des besoins colossaux en termes d'infrastructures, de transport, d'énergie et de traitement des eaux.