La Banque mondiale accroît son soutien financier à l'égard de l'Europe de l'Est

La Banque mondiale va mettre à disposition 27 milliards de dollars de financements sur deux ans pour l'Europe de l'Est et l'Asie centrale en vue de les aider à surmonter les retombées de la crise de la dette dans la zone euro. Cela représente 7 milliards de plus qu'en 2011.
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Le retrait des banques d'Europe occidentale, traditionnellement très présentes en Europe de l'Est, fait craindre une crise bancaire dans plusieurs pays de cette région, très dépendants de la zone euro à la fois en termes d'investissements et d'exportations. "Alors que les effets de la crise dans la zone euro sur les principales économies d'Europe occidentale accaparent l'essentiel de l'attention mondiale, la crise frappe aussi les populations dans les pays émergents d'Europe de l'Est, particulièrement les plus pauvres du centre et du sud-est de l'Europe", a déclaré le président de la Banque mondiale Robert Zoellick, dans un communiqué.

Aussi la Banque mondiale a-t-elle décidé de mettre 27 milliards de dollars (près de 21 milliards d'euros) à disposition des pays d'Europe de l'Est et d'Asie centrale sur les deux prochaines années, soit 7 milliards de plus qu'en 2011.

Dans le détail, ces fonds débloqués pour 2012-2013 se répartissent de la façon suivante: 16 milliards de dollars de prêts de la Banque mondiale (4 milliards de plus que l'an dernier), 10 milliards de dollars par la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale concernant les prêts au secteur privé (2 milliards de plus que l'an dernier) et 1 milliard de l'Agence multilatérale de garantie des investissemenst (Miga), branche de la Banque mondiale chargée d'assurer le risque politique pour les investisseurs et les prêteurs.

Pour 2012, la Banque mondiale prévoit un ralentissement de 4,4% de la croissance en Europe de l'Est et en Asie centrale (contre 4,7% en 2011). Mais elle indique que "ces chiffres agrégés cachent des variations importantes entre pays", les pays riches en ressources naturelles pouvant enregistrer une croissance stable alors que les autres pourraient régresser.

Pour sa part, le Fonds monétaire international anticipe une croissance de seulement 1,1% cette année, contre plus de 5% en 2011 dans ces deux régions. De son côté, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) s'est déclarée prête à prendre des participations dans les banques de ces pays, le cas échéant. Enfin, elle prévoit de maintenir son enveloppe de prêts pour la région à 9 milliards d'euros, comme l'an dernier, qui était une année record.

 

Commentaire 1
à écrit le 25/01/2012 à 20:22
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Information BIEN plus intéressante et importante que nous pourrions le croire. Regardez QUI fait de la concurrence au FMI...

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