L'économie algérienne prise dans une tempête de neige

Depuis dix jours, l'activité dans le pays est réduite en raison d'intempéries exceptionnelles.
Alger sous la neige - DR.

La tempête de neige et la vague de froid qui touchent le pays depuis début février perturbent fortement le fonctionnement des entreprises en Algérie. « Notre pays n'est pas préparé pour travailler dans des conditions de froid extrême comme celui qui sévit actuellement », reconnaît le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Réda Hamiani, qui constate amèrement les perturbations causées aux entreprises par les intempéries. « Des routes sont bloquées, des salariés sont dans l'incapacité de se rendre sur leurs lieux de travail. Il y aussi les coupures de courant électrique et le téléphone ne fonctionne pas. Les conditions de travail ne sont pas réunies », explique M. Hamiani.

Chômage technique

De nombreuses entreprises du BTP ont fermé, imposant à leurs salariés un chômage technique pour cause d'intempéries, d'autres sociétés de services ont réduit considérablement leurs activités, se contentant parfois d'assurer un service minimum. Lorsqu'il neige, de nombreux salariés trouvent beaucoup de difficultés à rejoindre leurs bureaux, même à Alger. « Nous faisons face à des perturbations dans le chargement et le déchargement des bateaux, et dans l'enlèvement des marchandises déchargées par les camions », explique Djelloul Achour, PDG de l'Entreprise qui gère le port de Bejaïa (250 km à l'est d'Alger), l'un des plus importants du pays.

Le déchargement des navires pertubé

Les chutes de neige ont bloqué les accès routiers, notamment celui reliant le port de Béjaïa à l'Est du pays. « Pour les cargaisons homogènes, le port fonctionne normalement, mais pour les vrac solides, comme les céréales et le maïs ou les engrais, le déchargement des navires est fortement perturbé depuis dix jours à cause des intempéries », ajoute M. Achour. Depuis le début du phénomène climatique, le 3 février dernier, le port de Bejaia a vu son activité d'enlèvement des marchandises baisser. « Pour les enlèvements de marchandises, le rythme a baissé de 20 à 30 %. Les camions ne viennent pas », ajoute M. Achour. En Algérie, l'essentiel du transport de marchandises se fait par route.
 

Commentaire 1
à écrit le 15/02/2012 à 8:42
Signaler
Ca arrive... Tenez bon!

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.