Les Israéliens vont-ils finir par être plus riches que les Français et les Anglais ? Pour Benjamin Netanyahu, ce qui n'était qu'un rêve il y a quelques années encore, pourrait rapidement devenir réalité. D'ores et déjà les écarts entre le produit intérieur brut par tête d'habitant s'est considérablement réduit avec 32.300 dollars pour l'Etat hébreu contre 39.600 pour la Grande-Bretagne et 44.000 dollars pour la France l'an dernier, selon les chiffres du Fonds Monétaire International. « Il n'y a aucune raison pour nous ne passions pas devant ces deux pays dans les années à venir », affirme le Premier ministre.
Croissance soutenue
Pour étayer cet espoir Benjamin Netanyahu s'appuie notamment sur une croissance annuelle de plus de 4% depuis une décennie. Autre signe de bonne santé: le taux de chômage à 5,4% est au plus bas depuis près de 30 ans. Des performances qui ont de quoi faire rêver la plupart des pays européens. Pour couronner le tout de très importants champs gaziers vont commencer à être exploités en Méditerranée au large des côtes israéliennes. Cette manne devrait rapporter plus de 150 milliards d'Euros d'ici 2040, selon les prévisions officielles. De plus, un gisement de pétrole off-shore dont les réserves sont estimées à plus de 100 millions de barils, vient d'être découvert ce mois-ci dans le même secteur. Grâce à ces richesses, Israël pourra d'ici quelques années pour la première fois de son histoire assurer son indépendance énergétique. Israël a en outre diminuer le poids de sa dette qui ne représente plus que 73% du produit intérieur brut, soit un niveau inférieur à la grande majorité des 34 pays de l'OCDE, un club dont Israël fait partie.
Agences de notation courtisées
Fort de tous ses atouts, Youval Steinitz, le ministre des Finances a lancé de campagne de persuasion auprès de Moodys et de Fitch pour que ces deux agences de notation relèvent leurs estimations. Le grand argentier espère ainsi renforcer l'image de marque de l'économie israélienne afin d'attirer davantage d'investisseurs étrangers. En septembre dernier, l'autre « grande » agence Standard & Poor's avait déjà accordé un satisfecit en faisant passer sa note de A à A+. Moody's en revanche n'a pas changé son appréciation depuis quatre ans. Cette agence estime en effet qu'il subsiste une grande inconnue sur les risques « géopolitiques ». Une allusion à une possible attaque israélienne contre les installations nucléaires iraniennes susceptible d'enflammer toute la région et de déclencher des représailles iraniennes qui pourraient gravement porter atteinte à une économie israélienne jusque là florissante.